Une réaction était attendue de la part du Jazz après la défaite humiliante au Canada, mais celle-ci n’aura pas lieu. En plus d’être en back-to-back contre la seule équipe invaincue à domicile de la ligue, les Philadelphia Sixers, le Jazz a balbutié à nouveau son jeu en première mi-temps et n'a pas pu combler l’écart à la sortie des vestiaires, score final 94-103.
Mis à part la première confrontation de ce déplacement contre les Milwaukee Bucks, l’attaque du Jazz n’a jamais dépassé les 43 points en première mi-temps (la moyenne de la ligue se situant elle, à 55 points). On le sait marquer beaucoup de points n’est pas le point fort de l'équipe de Salt Lake City. C’est encore plus vrai cette saison comme en atteste la baisse de son Offensive Rating et des assists par 100 possessions (respectivement aux 23ème et 27ème places contre 14ème et 8ème places la saison passée).
Le recrutement pendant l’intersaison était pourtant censé gommer ce défaut, avec les arrivées de Bojan Bogdanović et de Mike Conley. Le premier tient son rang avec une production de 20.9 points par match et une adresse à 3 points de 45%. Au contraire de Bogdanović, Mike Conley a toutes les peines du monde à se trouver une place dans l’effectif bien huilé de la franchise de l’Utah. Pour compliquer les choses, celui-ci est sorti hier sur blessure pendant le 3ème quart-temps de la défaite à Philadelphie.
À la décharge du Jazz, ce road-trip de 5 matchs en 7 jours n’était pas des plus faciles avec des confrontations contre trois des quatre meilleures équipes défensives de la ligue : les Milwaukee Bucks, les Toronto Raptors et les Philadelphia Sixers. Malgré ces quatre défaites, le bilan du Jazz (12-9) reste positif et lui permet d’être 6ème à l’Ouest. Les trois prochaines rencontres se dérouleront à la maison contre des Los Angeles Lakers en back-to-back et les Memphis Grizzlies, seule équipe qu’ils ont battus lors de ce road-trip (103-94).
Même si nous sommes déjà entrés dans le deuxième quart de la saison, il ne faut pas encore crier à l’urgence dans l’Utah. Le Jazz possède l’un des calendriers les plus abordables jusqu’au terme de la saison selon le site internet Tankathon et a encore assez de temps pour accorder ses violons.