En lui proposant 37,2 millions sur 4 ans lors de la dernière offseason, le Front Office des Grizzlies avait décidé d'accorder sa pleine confiance à Slow-Mo. L'ancien ailier des Spurs a pourtant connu des débuts timides au sein de sa nouvelle franchise. D'abord installé dans la second-unit, il a rapidement intégré le 5 de départ de Bickerstaff après la blessure de Chandler Parsons mais il lui a tout de même fallu un temps d'adaptation pour comprendre son nouveau rôle. Ses premières sorties n'ont pas toujours été convaincantes avec des performances en montagnes russes alternant bonne action défensive et mauvais choix offensif.
Celui qui déclarait lors de la pré-saison avoir besoin du ballon pour être utile sur un terrain a d'abord eu du mal à exister dans un effectif composé de Conley, Gasol et même Mack, tous les trois très responsabilisés dans la mise en place des attaques. Mais sa récente montée en puissance se veut très positive dans le jeu des Grizzlies. Son impact en défense était une valeur sûre notamment grâce à son gros QI basket et à ses longs tentacules qui le transforment en machine à interception mais depuis quelques matches, il semble également avoir trouvé sa place de l'autre côté du terrain. Les ajustements ont été faits de chaque côté et JB Bickerstaff a probablement su faciliter son intégration pour le rendre efficace.
Son match de la nuit dernière sur le parquet des Pelicans, le meilleur depuis son arrivée dans la ville du Grit and Grind, témoigne de tout ce qu'il peut apporter au jeu des Grizzlies. Auteur d'une ligne de stats très chargée (19 points, 11 rebonds, 4 passes, 3 contres, 3 interceptions à 8/12 au tir et sans perte de balle), Anderson a pour une fois pris la lumière pour être le héros de la soirée en étant impactant des deux côtés du terrain. Défensivement d'abord, secteur où il est performant depuis ses débuts, il a rendu la vie difficile aux porteurs de balle des Pelicans tout en s'improvisant protecteur de cercle. Il a aussi fait une nouvelle fois son interception spéciale sur la montée de balle pour aller finir par un double-pas au ralenti.
Mais offensivement surtout où il réalise sa meilleure marque de la saison avec une panoplie bien diversifée. De l'intelligence au poste bas, des points en transition ou sur rebond offensif, des drives, un étonnant 3-points et enfin des coupes vers le panier comme sur cette ultime possession dans le money-time où il donne l'avantage à Memphis. Toute proportion gardée et le côté vocal en moins, l'ancien Spurs rappelle Tony Allen dans le rôle occupé et les missions qui lui sont confiées. Slow-Mo prend en tout cas confiance et c'est toute son équipe qui en bénéficie.
Les fans des Grizzlies savent qu'il ne faut pas s'attendre à voir Kyle Anderson répéter ce genre de festival tous les soirs mais ils peuvent être confiants sur l'impact du jeune ailier à long-terme.