Free Agency 2018 : Les 10 ailiers forts à suivre

Free Agency 2018 : Les 10 ailiers forts à suivre

Dirk Nowitzki - Julius Randle - Aaron Gordon - Derrick Favors

La free agency va bientôt débuter, c’est l’occasion de découvrir quels seront les joueurs disponibles sur le marché lors de la prochaine intersaison. Certains ont déjà activé leurs options, des équipes ont déjà conservé leurs joueurs, mais d’autres sont encore dans l’incertitude. Alors que le marché va s’agiter, place aux ailiers forts !

  • 10 - David West

Les stats : 6,8 points (57% aux tirs, 37,5% à trois points), 3,3 rebonds et 1,9 assists en 14 minutes par match.

Le salaire : 2.328.652$

 

On commence par un dossier facile. Lancé dans une chasse à la bague depuis son départ d'Indiana en 2015, David West est parvenu à en décrocher deux avec les Warriors lors des dernières saisons. Recruté au minimum vétéran pour apporter du shoot mi-distance, de la dureté en défense et son jeu de passe à l'intérieur, West a apporté...du shoot mi-distance, de la dureté en défense et son jeu de passe à l'intérieur. Mais l'intérieur de 37 ans est clairement au bout de sa carrière. S'il est parvenu à faire illusion lors de la saison régulière, ses performances en playoffs sont très inquiètantes et ne laissent pas penser que l'ancien coéquipier de Chris Paul aux Hornets a encore un avenir en NBA. Le vétéran va donc très probablement prendre sa retraite cet été et partir se dorer la pilule avec ses deux bagues aux doigts grâce aux 90 millions de dollars qu'il a amassé lors de sa carrière. Les Warriors auraient peut-être pu le convaincre de repartir pour une dernière danse mais Steve Kerr a clairement annoncé son intention de rajeunir son groupe et de réduire les effectifs dans la raquette...

 

  • 9 : ED DAVIS

Les stats : 5,3 points (58%), 7,4 rebonds et 0,7 block en 19 minutes par match.

Le salaire : 6.352.531$

 

Le 13ème choix de la draft 2010 a parfaitement réussi sa mission dans l'Oregon cette année. En perte de vitesse depuis quelques saisons, l'ailier fort de 29 ans a su se montrer à son avantage en bataillant dans la raquette, grattant des rebonds et se montrant au niveau en défense. En plus, il n'a pas baissé la tête en playoffs face aux Pelicans alors que toute la franchise s'effondrait. Le gaucher n'est pas un génie du basket mais dans le genre col bleu qui fait (très bien) le boulot, il se pose là. Les Blazers n'ont pas la place suffisante sous le cap pour lui offrir un gros salaire et c'est bien dommage tant l'équipe avait un meilleur visage quand il était sur le parquet. À voir maintenant quelle équipe décidera de miser sur lui.

 

  • 8 : trevor booker

Les stats :  6,3 points (52% et 24% à 3 points), 4,7 rebonds, 0,3 block en 17 minutes par match.

Le salaire :  9.571.137$

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le 23ème pick de la draft 2010 a vu du pays cette saison. Il a commencé l'exercice chez les Brooklyn Nets avant de faire partie de l'échange qui a permis à l'équipe new yorkaise de récupérer Jahlil Okafor. Direction Philadelphie donc pour le joueur de 30 ans. Pendant quelques temps, sa présence dans la cité de l'Amour Fraternel avait des allures de fit parfait. Derrière Joel Embiid et Dario Saric, le vétéran faisait le boulot en sortie de banc (4,7 points et 3,7 rebonds en 15 minutes de jeu) mais il tenait également le rôle du mentor dont les jeunes de Philadelphie avaient besoin. Sauf que la venue d'Ersan Ilyasova lui a été fatal et les dirigeants des Sixers ont choisi de le couper pour faire de la place au Turc. Pas plus problématique que ça pour le joueur qui a signé dans la foulée chez les Pacers pour tenir exactement le même rôle en sortie de banc. Une bonne saison donc mais difficile de tenter de deviner sa prochaine destination. À voir quelles sont ses motivations. Soit Booker décide de privilégier la gagne et signe un an au minimum vétéran dans une très bonne équipe pour squatter le bout du banc et faire tourner les serviettes, soit l'ailier fort en a marre d'être trimballé dans tous les coins des Etats-Unis et cherche un contrat plus long que seule une franchise en reconstruction pourra lui offrir.

 

  • 7 : Montrezl Harrell

Les stats :  11 points (64% et 14% à 3 points), 4 rebonds, 0,7 block en 17 minutes par match.

Le salaire : 1.471.382$

 

Montrezl Harrell est arrivé aux Clippers au début de l'été dernier, dans le cadre du transfert de Chris Paul à Houston. Et il a l'air de s'être senti à l'aise à Los Angeles puisque celui qui a été sélectionné au deuxième tour en 2015 a continué sa belle progression, passant de 9,1 points et 3,8 rebonds de moyenne à 11 points et 4 rebonds, le tout avec un temps de jeu légérement inférieur (17 contre 18 minutes par match). Harrell est l'intérieur parfait dans la NBA moderne. Capable de jouer aussi bien ailier fort que pivot malgré sa petite taille (2m03), le joueur de 24 ans a de la dynamite dans les mollets et s'est fait la spécialité d'aller chercher très haut les alley-oops que lui envoient ses coéquipiers. Comme en plus Harrell fait le boulot en défense (sans être exceptionnel) grâce à sa mobilité, Montrezl est parvenu cette saison à rendre les Clippers meilleurs lorsqu'il était sur le terrain que sur le banc. En clair, l'ailier fort est un très bon energizer remplaçant capable de beaucoup apporter sur une vingtaine de minutes de jeu. Quant à sa future équipe, il est important de noter que Harrell, qui vient de terminer sa troisième saison, est restricted free agent. Les Clippers pourront donc s'ils le souhaitent matcher toutes les offres qui lui seront faites. Et ils le feront très probablement puisque l'intérieur apporte un peps intéressant en sortie de banc et que malgré ses qualités, il est difficilement imaginable qu'une autre franchise décide de lui proposer le pactole.

 

  • 6 : Ersan Ilyasova

Les stats : 10,9 points (45% et 36% à 3 points), 5,9 rebonds, 0,9 block en 25 minutes par match.

Le salaire : 6.514.288$

 

Bis repetita placent... Comme l'année dernière, Ersan Ilyasova se retrouve agent libre. Recruté par Atlanta puis coupé après la trade deadline, le Turc est allé rejoindre Philadelphie pour la fin de saison, signant quelques belles performances au passage. Sa présence sur le parquet permet aux Sixers d'être plus dangereux en attaque grâce à son spacing et ce point fort contrebalance ses limites défensives. Philadelphie pourrait décider de reproposer un contrat à son vétéran pour continuer à mettre le feu en sortie de banc mais il ne serait pas étonnant de le voir faire ses valises. Les Sixers veulent en effet mettre la main sur une superstar et vont avoir besoin de tout le cap space disponible pour parvenir à leur fin. Dans ce cas, le profil d'Ilyasova pourrait intéresser une équipe de milieu de tableau comme les Bucks (avec qui il a d'ailleurs passé ses premières saison en NBA), en manque de réussite à trois points l'année dernière.

 

  • 5 : THADDEUS YOUNG

Les stats : 11,8 points (49% dont 32% à trois points), 6,3 rebonds, 0,4 block en 22 minutes par match.

Le salaire :  12.921.348$

Malgré des statistiques peu ronflantes, Young a fait une très grosse saison dans l'Indiana aux côtés de Victor Oladipo. Parfaitement complémentaire avec Myles Turner dans la raquette, Young a fait le sale boulot sans rechigner et le voir opt out de sa dernière année de contrat était un peu surprenant tant le vétéran semble se plaire dans l'Indiana. À priori Young ne souhaiterait pas forcément écrire la prochaine page de son avenir loin des Hoosiers mais veut écouter les propositions des différentes franchises. La possibilité que ce move ait été fait en accord avec les dirigeants des Pacers pour alléger la masse salariale de la franchise dans le but attirer un gros poisson cet été avant de lui proposer un nouveau contrat sur plusieurs années n'est pas non plus à exclure. En tout cas, son profil devrait intéresser pas mal de franchises puisque sa mobilité, aussi bien en défense qu'en attaque, colle parfaitement au jeu up tempo adopté par une grosse majorité de la NBA. C'est en plus un joueur très solide, peu sujet aux blessures et, pour ne rien gâcher, extrêmement régulier.

 

  • 4 : Dirk Nowitzki

Les stats :  12 points (47% aux tirs dont 41% à trois points), 5,7 rebonds, 0,6 block en 25 minutes par match.

Le salaire : 5.000.000$

 

Bon, techniquement Dirk Nowitzki peut se retrouver free agent (sa prochaine année de contrat est une Team Option) et a donc sa place dans ce classement. Dans les faits, le Wunderkid sera toujours à Dallas l'année prochaine. Son histoire d'amour avec la franchise texane est trop belle et trop forte pour que sa carrière se termine sous un autre maillot. Après une saison 2016/2017 compliquée par des blessures (54 matchs joués) Dirk a été épargné cette année et a disputé 77 matchs de qualité. Son célèbre fadeway est encore moins aérien qu'avant (et oui, c'est possible) mais sa maitrise technique le rend capable de scorer sur à peu près n'importe qui. En défense par contre, le vieux Dirk est clairement un bon gros poids mort pour son équipe. Mais peu importe, puisque les Mavericks avaient comme mission de perdre le plus de matchs possibles cette saison. Et c'est mission réussie puisque grâce à leur tanking, les Texans ont réussi à mettre la main sur le prodige Slovène Luka Doncic lors de la draft. Et si certains imaginaient le grand blond à la retraite la saison prochaine, (presque) tous les doutes se sont envolés avec ce choix tant l'Allemand a l'air aux anges à l'idée d'évoluer avec un autre prodige européen. Aujourd'hui, on peut affirmer sans trop de risques que Dirk Nowitzki sera bien de retour pour une saison supplémentaire. La Der des Ders ?

Edit : Selon les dernières informations, les Mavericks pourraient décider de ne pas activer la dernière année de contrat de Nowitzki pour créer plus de cap space. Avec bien entendu l'intention de le resigner plus tard, lorsque le recrutement aura été bouclé, grâce aux bird rights.

 

  • 3 : Derrick fAVORS

Les stats :  12,3 points (56% aux tirs dont 22% à trois points), 7,2 rebonds, 2,3 passes décisives, 1,1 blocks en 28 minutes par match.

Le salaire :  12.000.000$

 

En voilà un dossier épineux... À son arrivée en NBA en 2010, Derrick Favors était promis à un brillant avenir. Sa technique, ses bonnes qualités athlétiques et son talent défensif l'ont amené à être pris en troisième position par les Nets, devant DeMarcus Cousins, Gordon Hayward ou encore Paul George. Seulement tout ne s'est pas très bien passé pour le géant d'Atlanta. Une saison rookie en demi-teinte (6,8 points et 5,3 rebonds de moyenne) ont conduit les Nets à l'échanger au Jazz contre Deron Williams. Chez les Mormons, l'ailier fort s'épanouit enfin. Sa moyenne de points atteint 16,4 unités par match en 2015/2016 et Favors est toujours aussi bon en défense. Mais son physique commence à le lâcher et il loupe de plus en plus de matchs. En plus, l'évolution de la NBA ne laisse que peu de place aux ailiers forts pas assez mobiles pour défendre derrière la ligne à trois points et incapables de planter régulièrement de loin. Sa saison 2016/2017 est un calvaire. Favors ne joue que 24 minutes en moyenne lors de 50 matchs qu'il dispute et sa moyenne de points chûte (9,5). Du coup, le jeune ailier (25 ans à l'époque) se retrouve dans toutes les rumeurs de transfert. Malgré tout, il commence la saison suivante sous le maillot du Jazz et, de manière assez surprenante, son association avec Rudy Gobert dans la raquette est ultra-efficace. Les deux hommes forment une muraille infranchissable en défense. Et comme en plus Favors s'est trouvé un semblant de jumpshot (à mi-distance, pour les trois points ce n'est pas encore au programme), le Jazz réussit une très belle saison et ses stats sont de retour à la hausse. Lui se dit très heureux à Salt Lake City mais il pourrait bien être obligé de faire ses valises. Si Utah parvient à mettre la main sur un gros poisson (Jabari Parker par exemple) son temps de jeu pourrait en patir. En plus, le Jazz n'aurait plus les moyens de lui donner un aussi gros contrat que certaines autres équipes. Des franchises en mal de solution à l'intérieur (Dallas s'ils ne parviennent pas à recruter un pivot ?) pourraient se laisser tenter par Favors mais attention : son manque de mobilité pourrait l'empêcher de jouer poste 4 dans un autre système que celui du Jazz et sa relative petite taille (2m08) pourrait-être assez handicapante s'il est aligné en pivot. À noter que Favors est encore jeune (26 ans) et qu'il a encore une belle marge de progression.

 

  • 2 : Julius Randle

Les stats: 16,1 points (56 % et 22% à 3 points), 8 rebonds, 0,5 block en 27 minutes par match.

Salaire actuel : 4.149.242$

 

Malgré la belle progression qu'il a montré cette saison, le sort de Julius Randle est lié à celui de Kawhi Leonard et LeBron James. Le garçon de 23 ans est Restricted free agent, les Lakers pourront donc matcher n'importe quelle offre qui lui sera faite. Et l'ailier fort va très surement avoir de belles propositions sur la table grâce à son talent offensif. Sauf que sa franchise n'est clairement pas assuré de faire l'effort financier pour le garder. Magic Johnson et Rob Pelinka veulent partir à la pêche aux gros poissons. Et ils sont nombreux cette année (potentiellement Paul George et LeBron James, voire même Kawhi Leonard avec sa demande de trade). Le front office des Lakers a prévu le coup dès le début de la saison en ne proposant que des contrats courts à leurs joueurs, quitte à les surpayer (coucou Kentavious Caldwell-Pope). Grâce à ces manoeuvres, les Lakers ont assez de place sous le cap pour proposer deux contrats max (à LeBron James et Paul George par exemple). S'ils parviennent à recruter deux stars comme ils le souhaitent, les Lakers vont alors gentiment laisser Randle aller voir si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Dans le cas contraire, les dirigeants pourraient bien décider de garder leur ailier fort. Attention toutefois puisque le joueur de 23 ans n'a pas le profil idéal pour évoluer dans la NBA actuelle. Comme Favors, son manque de mobilité en défense peut lui proposer problème pour suivre les poste 4 et ses 2m06 ne lui permettent pas de protéger le cercle. Le joueur de 23 ans n'est d'ailleurs pas réputé pour être un monstre en défense, loin de là (même s'il a montré des progès encourageants cette année).

 

  • 1 : AARON GORDON

Les stats : 17,6 points ( 43,4% aux tirs dont 34% à 3 points), 7,9 rebonds, 0,8 contre en 33 minutes par match.

Le salaire :  5.504.419$

 

Les qualités athlétiques d'Aaron Gordon sont incroyables. Mais son intelligence de jeu laisse elle clairement à désirer. Son coach Fank Vogel (depuis remercié par le Magic) avait placé de grands espoirs dans le quatrième choix de la draft 2014 : il voulait en faire le nouveau Paul George en le replaçant au poste 3. Mais l'expérience n'a pas duré longtemps. Son manque de réussite de loin, son incapacité à faire le bon choix et à défendre sur les trois adverses ont tué l'initiative. Gordon a progressé depuis. Son tir à trois points, notamment, est devenu respectable mais ce n'est clairement toujours pas une arme sur laquelle le marsupilami peut compter tant sa réussite est irrégulière. Comme tout son jeu d'ailleurs. Capable du meilleur (41 points à 14/18 aux tirs et 14 rebonds le 24 octobre dernier contre Brooklyn) comme du pire, Gordon n'a pas l'air de faire partie des plans d'Orlando. Le General Manager qui l'a drafté Rob Hennigan a depuis été remplacé par John Hammond. Et le profil de Gordon ne correspond pas vraiment à ceux qu'apprécie le nouveau patron floridien. Pas du tout même. Hammond est réputé pour adorer les freaks à la taille indécente et aux bras tentaculaires. C'est lui, alors qu'il était en poste aux Bucks, qui a décidé de miser sur Giannis Antetokounmpo et Thon Maker par exemple. Ce n'est pas un hasard si le dernier choix de draft du Magic (Mo Bamba) affiche la plus grande envergure de l'histoire du draft combine... Du coup, malgré le statut de free agent protégé de Gordon, il ne serait vraiment pas étonnant de le voir faire ses valises pour une autre franchise, suffisament attirée par ses qualités athlétiques et son jeune âge (22 ans) pour lui proposer un gros contrat.

 

Mentions : Jerami Grant (Unrestricted free agent), Davis Bertans, Mike Scott, Nemanja Bjelica (Unrestricted free agent).

 

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