Chicago – Phoenix. Cette affiche peu de gens, pour ne pas dire personne, ne l’auraient imaginé en finales WNBA 2021. Bien qu’autrices de deuxième partie de saison vraiment convaincantes, on pensait ces deux équipes un cran en-dessous des cadors de la saison régulière. Mais non, ce sont bien les 5ème et 6ème de saison régulière qui se retrouvent en finales et c’est mérité vu le niveau qu’ont proposé ces deux équipes depuis le début des playoffs. On se retrouvait donc hier soir dans l’Arizona pour le premier match de ces finales qui n’est autre que le remake des finales 2014, où Phoenix avait sweepé une équipe pleine de joueuses qui s'avèreront exceptionnelles mais qui étaient encore trop jeunes à cette époque.
Même pas 48h après un match intense remporté dans les derniers instants à Las Vegas, Phoenix avait clairement l’inconvénient de la fatigue comparé au Sky qui a gagné sa demi-finale en 5 matchs. D’autant plus que Diana Taurasi, en plus de paraitre un peu plus blessée et épuisée chaque jour, a passé sa préparation auprès de sa compagne Penny Taylor qui a donné naissance à une fille juste après le match 5 contre Las Vegas. Un scénario qui a de quoi remplir la jauge de motivation, mais aussi celle de la fatigue. La soirée a commencé avec une petite cérémonie où la ligue, à l’occasion de ses 25 ans, a mis en avant ses 25 meilleurs joueuses de tous les temps. Elle a également décerné le trophée de WNBA GOAT (meilleure joueuse de l’histoire de la WNBA) à Diana Taurasi suite à un vote des fans. Une jolie photo de famille et on était prêt à lancer les hostilités.
Simply iconic ✨
— WNBA (@WNBA) October 11, 2021
The #W25 were honored yesterday at Game 1 of the Finals and each member received a custom W25 varsity jacket 🔥 #WNBAFinals presented by @YouTubeTV pic.twitter.com/flgZlUoJxW
Dans le début de match les deux équipes sont au coude à coude. Chicago est visiblement rentré dans cette finale un peu stressé, beaucoup de joueuses jouant leurs premières finales et les autres bien conscientes de l’opportunité en or qui se présente cette année. Alors menées 25-16, ces dernières résisteront pour empêcher le Mercury d’enfoncer le clou. C’est en deuxième quart-temps que le Sky va se libérer et les choses vont très vite tourner au vinaigre pour Phoenix. A l’aide d’un run phénoménal de 20-2, le Sky prend jusqu’à 17 points d’avance face une équipe du Mercury frustrée, enchainant les tirs ratés et les pertes de balle, un régal pour une équipe orchestrée par une Courtney Vandersloot à la vision de jeu fidèle à elle-même et une Kahleah Copper à un niveau toujours aussi sensationnel depuis le début des playoffs. Phoenix prend l’eau et part aux vestiaires à 11 points de ses adversaires.
La deuxième mi-temps n’est finalement qu’une formalité pour le Sky. Phoenix tente bien de se rapprocher mais la fatigue se fait trop sentir dans ses rangs et le leadership de Candace Parker se voit vraiment quand Phoenix revient au score jusqu'à réduire l'écart à une dizaine de points. Pas de panique dans les rangs de Chicago, James Wade place ses temps-morts au bon moment pour calmer ses joueuses et c’est une équipe solide qui ne laisse pas Phoenix revenir dans la rencontre. Victoire de Chicago 91-77 qui se permet même de faire rentrer son bout de banc lors de la dernière minute de la rencontre. Chicago prend l’avantage du terrain et parait sûr de ses forces, à Phoenix de trouver un second souffle pour vraiment lancer cette finale et éviter de partir dans l’Illinois mené 2-0.