Bloqué à l'infirmerie depuis le 15 mars, Ja Morant devrait manquer le reste de la saison régulière. Mais, en l'absence de son franchise player, Memphis ne ralentit pas sa course en avant et comptabilise même six victoires consécutives sans son All Star. Des performances qui doivent beaucoup à la profondeur du roster des Grizzlies. Bombardé titulaire, le meneur remplaçant Tyus Jones remplit parfaitement son rôle sur cette série de matchs : 11.3 points et 8.2 passes décisives. Et lorsque Jones quitte le parquet, c'est Desmond Bane qui prend le relais à la création. Perçu comme un arrière shooteur exclusif, cette nouvelle responsabilité ne semble pas effrayer le sophomore qui s'est acquitté parfaitement de la tâche. Non seulement Bane alimente encore plus la marque des Grizzlies (23.3 points), mais il distribue également la gonfle à ses coéquipiers (5.2 assists au lieu de ses 2.7 en moyenne cette saison). Un rôle dans lequel il s'épanouit, confie-t-il au journaliste Damichael Cole du Memphis Commercial Appeal :
Cela me pousse un peu dans mes retranchements. Au début, j'aimais jouer sans ballon, mais je commence à être plus à l'aise pour trouver mes spots et où je peux attaquer avec le ballon dans les mains. Je suis content que les Grizzlies me fassent confiance et me permettent de jouer à plusieurs postes différents et d'avoir d'autres rôles sur le parquet. Et surtout, je suis content que ça marche.
Dès l'intersaison, les Grizzlies ont souhaité développé les qualités de playmaking de Bane. L'arrière a travaillé avec l'entraîneur adjoint Darko Rajakovic dans ce sens et a évolué au poste de meneur pendant la Summer League. L'objectif était de lui permettre de trouver d'autres manières de scorer et de devenir progressivement un créateur secondaire balle en main. Cette polyvalence est bien entendu une force pour l'équipe, les adversaires ne sachant pas à quelle sauce ils seront mangés par le jeune Grizzly. Pour son coach Taylor Jenkins, cet avènement est tout sauf une surprise :
Il fait un excellent travail pour faire bouger le ballon, jouer en pick-and-roll ou lancer l'attaque en transition. C'est un énorme coup de pouce pour notre attaque quand un autre meneur de jeu peut donner le ton du côté offensif. C'est le travailleur ultime. Pendant l'intersaison l'année dernière, j'avais des visions de lui comme titulaire avec encore plus d'opportunités offensives. Il a relevé le pari et gère très bien. Qu'il joue meneur de jeu ou sans le ballon, je savais qu'il allait être un joueur de haut niveau.