La période de la trade deadline est un des moments fatidiques de la saison pour tous General Manager. Un moyen pour les franchises de se renforcer dans une perspective de playoffs ou de titre NBA. Depuis quelques années, Portland est à " une option offensive (ou défensive) près " de jouer les prétendants au trophée Larry O'Brien. Cependant, la masse salariale des Blazers laisse peu de possibilités au General Manager Neil Olshey et sa principale monnaie d'échange se trouve être un des éléments de son back-court, CJ McCollum. La tâche d'Olshey est plus que délicate : améliorer son équipe tout en gardant intacte l'alchimie et la symbiose qui fait la singularité de ce groupe. Pour toutes ses raisons, même ses propres joueurs ne voudraient pas de son travail.
C’est un travail difficile. Et je suis content que ce ne soit pas le mien - concédait Damian Lillard.
A chaque fois que l'équipe tend dans un sens où l'autre, les rumeurs suivent la même trajectoire. Un coup, CJ va moins bien, Portland devrait le trader. Une autre fois, c'est Nurkic qui baisse d'un ton et qui devrait aller voir ailleurs. Avec le temps, CJ McCollum s'est accomodé de ces bruits de couloirs, incessants à son égard.
Quel est son nom.. Bill Simmons (journaliste The Ringer) essaye de me faire trader depuis presque 5 ans. Il y a une proposition de trade pour moi 3 fois par an de sa part. J’admire le fait qu’il pense que je suis digne d’être échangé dans une douzaine d’équipes - disait CJ McCollum à propos des rumeurs autour de sa personne.
Contrairement au mouvement actuel de la Ligue qui voit les équipes accumuler le plus de talents et d'invidualités possibles, le contexte de Portland (marché peu attrayant) implique une prise de direction différente. Les Blazers misent sur la continuité de l'effectif, construit au fil des ans, avec un groupe qui se connait depuis plusieurs années.
Quand tu regardes la ligue en général, tu vois juste du talent. Les équipes superposent du talent. Tu vois beaucoup de rencontres de joueurs et des gars qui veulent être dans la même équipe. Quand tu veux te frotter à ça - à un niveau de champion - tu dois te battre face à cette puissance de feu. Pour nous, je pense que notre alchimie, notre style de jeu, et le coaching que nous avons - c’est une chose importante pour nous. Donc nous misons sur ça. Nous avons eu du succès avec ça. Mais quand on parle d’un niveau de champion, c’est dur de rivaliser avec des équipes ultra-talentueuses - Golden State, Oklahoma, des équipes qui ont juste joueurs après joueurs après joueurs - analysait Damian Lillard.
Si on s’éloigne de ça (alchimie et continuité de l’équipe), on doit être certain de pouvoir les égaler en terme de talents. C’est dur de faire venir autant de talent à Portland.
Dame s'est souvent distingué de ses pairs par des déclarations à l'encontre de la mouvance actuelle en NBA. Comme tout joueur NBA, Damian Lillard veut soulever le titre NBA un jour ou l'autre, mais pas à n'importe quel prix.
Parce qu’à la fin de la journée, je sais dans mon coeur que je veux gagner. Je veux gagner un titre pour cette ville mais je ne vais pas pousser quelqu’un sous un bus pour y arriver. Ça signifie plus pour moi que de dire « j’ai gagné un titre » mais maintenant, ce gars a été bradé dans une mauvaise situation, et son équipe ne l’aime pas autant et il pourrait être en dehors de la Ligue en 1 an. Je ne vais pas avoir ça. Je ne vais pas avoir ça sur moi - avouait Damian Lillard.
Cette saison, les Blazers figurent à nouveau dans le haut du panier à l'Ouest. Si un accesit en playoffs devrait être sécurisé, Portland cherche à laver l'affront de la saison dernière et ce sweep cinglant infligé par les Pelicans. D'un point de vue collectif, les hommes de Terry Stotts réalisent peut être leur meilleur saison depuis le départ de LaMarcus Aldridge.
J’aime la façon dont nous jouons. L’année dernière, quand nous commencions à bien jouer, j’avais gros match sur gros match. Mais cette année, ce n’est pas le cas. Je sens que j’ai pu être juste stable. Je pense que j’ai joué mon meilleur basket, mais je n’ai pas eu besoin d’aller au-delà et de me dépasser tout le temps. Et c’est pourquoi je l’aime plus.
Actuellement 4e et donc en bonne position pour accéder à la post-season, il est peu probable de voir les Blazers effectuer un mouvement d'envergure sur le marché des transferts. Les Blazers vont donner une dernière chance à cet effectif. A voir si l'avenir leur donnera raison ou tort.