En début de saison, Charles Barkley avait prédit la fin pour Kobe Bryant, tout comme celles des Spurs la saison passée. Barkley a également un problème avec les jeunes cadres de la ligue puisqu'il n'a eu de cesse de critiquer les jeunes pousses pour leurs comportements, alors que Chuck lui-même n'était pas un exemple de concentration.
Comme tout bon sniper en mal de reconnaissance, Barkley a ses têtes de Turcs, et celle-ci s'appelle DeMarcus Cousins. Leurs points communs : têtes à claques de génie et originaire de l'Alabama. Mais le plus célébre des joueurs historiques sans bague avait expliqué dans un lycée de l'Alabama, où évoluait le futur King, qu'il était très déçu de DeMarcus Cousins.
Engagé en NCAA avec les Wildcats de Kentucky, il se présente à la draft après une seule saison et là encore comme le rappelle NBC Sports, Barkley a insisté sur le fait que le pivot n'était pas encore prêt. Les nombreuses fautes techniques, les multiples sanctions par la NBA et par la franchise elle-même, ont convaincu Barkley dans sa vision. Chaque sortie de Cousins est une occasion pour le Chuck de nous soumettre une critique, plus ou moins justifiée et légitime concernant l'intérieur de Sacramento.
Cousins a eu cette réponse envers l'acharnement de Barkley à son encontre dans Bleacher Report :
"Je n'ai aucun respect pour toi et je n'en aurai jamais. Nous n'avons rien de plus à dire. Quand j'étais gamin, on me disait que l'un des plus grands joueurs venait de l'Alabama. Quand vous grandissez, vous vous dîtes finalement qu'il n'était pas si bon que ça. Je me souviens de ça comme si c'était hier. Ensuite, lors de ma saison rookie, j'attaque son ancien coach et il dit sur une chaîne nationale que je suis la pire chose que Sacramento est connu. Je peux vous le rappeler."
Barkley a essayé de justifier ses critiques sans langue de bois :
"Je fais vraiment un effort pour ne pas être trop dur avec lui. J'ai dit qu'il a eu une chance de devenir vraiment bon. J'ai ensuite dit que j'étais un peu déçu. J'ai également dit qu'il pouvait être le meilleur Big Man dans le jeu, s'il grandissait. Il n'a jamais eu de grands coachs avec lui qui puissent le tenir. J'espère qu'il aura Pat Riley ou Gregg Popovich, ou encore George Karl ou Doc Rivers."
Barkley fait notamment référence à son commentaire sur un coup de coude de DeMarcus Cousins sur Vince Carter en janvier 2013, mais on peut voir une totale contradiction dans le discours de l'ancien Sun. En janvier 2013, lors de son analyse, Barkley a expliqué que Cousins ne serait jamais le joueur talentueux qu'il pouvait être, qu'il ne sera jamais LE pivot de la ligue.
Mais dans cette même intervention, comme dans son récent discours repris par NBC Sports, Barkley souligne que les Kings n'ont pas bénéficié d'un grand coach qui puisse contrôler une jeunesse qui en fait trop. En janvier 2013, Barkley expliquait même que l'organisation des Kings n'était pas assez solide et Keith Smart n'avait pas la personnalité pour gérer le cas Cousins. Si l'intérieur devait absolument grandir, les Kings n'ont pas mis les moyens de l'aider dans ce sens apparemment.
Charles Barkley se veut un commentateur qui tranche, mais chaque intervention prouve un amateurisme inquiétant qui tient pour le moment par la popularité de son glorieux passé. Si Cousins parvient à se hisser plus haut cette saison et surtout à ne pas provoquer de conflit médiatique, Barkley devrait rapidement revoir son discours et tourner une nouvelle fois sa veste, à défaut de sa langue.