CHI 129 (10-14)
CHA 126 (7-18)
ATL 115 (14-12)
DET 142 (20-5)
IND 105 (6-19)
PHI 115 (14-10)
CLE 130 (15-11)
WAS 126 (3-20)
UTA 130 (9-15)
MEM 126 (11-14)
BKN 111 (6-18)
DAL 119 (10-16)
MIN 127 (16-9)
GSW 120 (13-13) C’est un débat sans fin qui est devenu récurrent. Dans l’ère des réseaux sociaux et de la surmédiatisation, c'est désormais impossible de passer plus d’une semaine sans observer une erreur flagrante d’arbitrage tourner partout. Une fois n’est pas coutume, cette semaine nous a réservé de nouvelles perles. La première a eu lieu à Houston où James Harden nous a encore régalés. Face au Jazz, James Harden, dans un duel anodin face au très bon défenseur Ricky Rubio a fait un marcher. Un marcher grossier qui a fait bondir les fans du Jazz. Après son dribble, The Beard effectue un double step back inédit. Un step back, puis un second step back dans la foulée ! C’est rigolo, mais c’est surtout 4 pas qui devaient entraîner un coup de sifflet immédiat. Probablement ailleurs, les arbitres de la rencontre n’ont pas bronché ce qui provoqua un choc chez n’importe quel amateur de basket. Dans ce cas-là, c’est le traitement réservé à James Harden en général qui entraîne de nombreuses questions. Le franchise player des Rockets est le leader de la NBA dans la catégorie des lancers-francs obtenus par match. Il est le seul joueur à atteindre la barre symbolique des 10 lancers-francs par match. Une statistique qui montre bien à quel point les arbitres ont le coup de sifflet facile avec lui. Forcément dans ces conditions, c'est plus simple d’atteindre les 30 points par match… Les 10 premiers joueurs de ce classement sont tous des All-Stars en puissance et même si on ne renie pas leur capacité à être agressifs dans la raquette pour obtenir ces fautes, il faut pointer du doigt ce favoritisme. Un favoritisme qui fait mal aux petits marchés comme Indiana a pu le constater quelques jours plus tard. Pour ce marcher de James Harden, les excuses des arbitres sur les réseaux sociaux après le match n’arrangent en rien la situation.
Le joueur offensif récupère la balle alors qu'il est sur son pied droit. Il fait ensuite un pas avec son pied gauche en bondissant, atterrissant d'abord sur son pied droit, puis illégalement sur son pied gauche. Nous avons manqué cela. C'est un marcher.
Dans un match important entre deux équipes du podium de la conférence Est, une nouvelle situation litigieuse a entraîné de fortes réactions. Les Raptors accueillent les Pacers à la Scotiabank Arena (et non pas le State Farm machin truc…) et le match est très serré. Fin du 4ème quart-temps, 99-96 en faveur de Toronto et remise en jeu pour Indiana avec moins de 5 secondes à jouer. Vous l’avez compris, les Pacers doivent tenter un tir à trois points pour rester en vie dans ce match et emmener le leader de l’Est en prolongations. Remise en jeu sur Bojan Bogdanovic qui arme son tir avant d’être chahuté en l’air. Les canadiens exultent et la victoire ira à Toronto. Mais le ralenti de l’action semble mettre en lumière une nouvelle erreur. Moins grossière que le double step-back de Harden, mais une erreur tout de même. Bien défendu, Bojan Bogdanovic est touché dans la préparation de son tir par OG Anunoby, le sophomore des Raptors. Après plusieurs visionnages, le constat est sans appel et le tireur des Pacers aurait dû obtenir 3 lancers-francs. Les arbitres peuvent légitimement rater ça dans le vif de l’action, mais ils disposent de moyens technologiques plus perfectionnés que jamais pour rectifier leur décision. Le NBA Replay Center est à la disposition des arbitres qui peuvent l’utiliser comme ils le souhaitent, en particulier dans le money-time d’un match. En voyant la réaction des joueurs et du staff d’Indiana fous de rages, ou du banc de Toronto qui fait de gros yeux surpris, une vérification vidéo aurait tout à fait pu avoir lieu. Des lancers décisifs qui auraient peut-être permis à Indiana d’égaliser. De plus, une question se pose. Dans la même situation, quelle aurait été la décision de ces chers arbitres si le même tir avait été tenté par James Harden ou LeBron James ? On ne peut le savoir, mais il ne faut pas être naïf et un coup de sifflet semble tout de suite plus plausible. Surtout face à LeBron James dont les Pacers ont encore un souvenir amer. Souvenez-vous lors des derniers playoffs, dans le match 7 décisif face aux Cavs, James semblait avoir commis un goaltending évident sur Victor Oladipo. Une fois de plus, les arbires avaient fermé les yeux en faveur de la superstar.
En attendant, les Raptors sortent bien heureux de ce moment de flou qui leur a permis d’emporter une nouvelle bataille (non sans mérite) contre l’une des meilleures équipes de la conférence Est. Cependant, il semblerait que ce coup du sort en leur faveur n’ait pas suffit. Avant ce match, Nick Nurse s’était plaint de l’arbitrage qu’il estimait trop peu en leur faveur. Selon le coach de Toronto, Kawhi Leonard n’est pas traité comme une superstar dans le nombre de lancers-francs qu’il obtient car il est un joueur très reservé qui ne se plaint jamais de manière virulente.
Vous ne pouvez pas me faire croire qu’un des meilleurs joueurs de la ligue prenne une centaine de coups dans ce match et ne tire que quatre lancers. C’est ridicule. Kawhi est un des meilleurs joueurs de cette ligue. Il ne se plaint pas. Les arbitres tournent juste la tête et vont dans l’autre sens. Cela a été le cas toute l’année.
En effet, peut-être que dans le cas précis du match face aux Nuggets, Kawhi Leonard a connu un sort peu favorable, mais Nick Nurse fait preuve d’une légère démagogie sur ce coup. ‘’Cela a été le cas toute l’année’’ ? Vraiment ? Ce n’est pourtant pas ce que la statistique des lancers-francs tentés par match démontre. Kawhi pointe à la 9ème place de ce classement avec 7 lancers-francs tentés par match. Un chiffre presque identique à celui de LeBron James et Kevin Durant. On peut donc légitimement penser que Kawhi ne souffre pas d’un mauvais traitement avec les arbitres. Malgré ce chiffre, couplé à la décision en défaveur des Pacers quelques jours plus tard, Toronto ne va pas lâcher l’affaire facilement. Suite à la déclaration chargée de Nick Nurse, ce dernier a dû payer une amende de 15 000 dollars à la NBA qui a souhaité protéger ses arbitres. Revanchards, les Raptors ont alors monté un dossier qu’ils ont envoyé à la NBA où ils expliquent de manière détaillée pourquoi ils sont régulièrement désavantagés. C’est ce que nous révèle Dave Feschuck, journaliste du Toronto Star. On vous laisse sur ses explications, à vous de juger…
Selon plusieurs sources, les Raptors ont monté un dossier auprès de la NBA, qui pourra également servir dans le futur. Dans une ligue connue pour voir ses stars se plaindre sur chaque coup de sifflet ou presque, la franchise a utilisé des années de données et statistiques pour montrer que le stoïque Leonard, qui opte pour la persévérance silencieuse plutôt que pour d’acerbes protestations, bénéficie de moins de fautes. En d’autres termes : il ne se plaint pas, donc il n’a pas de coups de sifflet. Les Raptors, qui espèrent aller loin en playoffs cette année, veulent s’assurer que de tels double-standards ne perdurent pas lorsque les matchs deviendront plus importants