Pronos de la rédac' : Brad Stevens et Steve Kerr plébiscités

Comme chaque année, la rédaction vote pour ses favoris à chacune des récompenses NBA. Retour sur le titre de COY pour lequel la rédaction n'a pas su séparer Steve Kerr et Brad Stevens.

Comme attendu après avoir battu le record de victoires en saison régulière, Steve Kerr a obtenu le titre de Coach of The Year. Pourtant, il n'a pas été présent durant une bonne partie de la saison sur le banc des Warriors, la faute à des problèmes de santé. Il aurait été logique que la NBA décerne cette récompense à son assistante Luke Walton (parti cet été vers les Lakers) et Steve Kerr afin de mettre en avant le travail collectif des deux hommes. Cette année, le titre pourrait encore revenir à l'entraîneur des Warriors, qui accueille en son sein Kevin Durant. La rédaction n'a pas réussi à trancher entre lui et Brad Stevens, le coach des Boston Celtics.

 

 

On ne présente plus Steve Kerr. Le coach des Warriors a emmené sa franchise vers les sommets depuis qu'il a remplacé Mark Jackson pourtant apprécié par ses joueurs. Les dirigeants de la franchise voulaient viser plus haut. Ils ont eu ce qu'il voulait grâce à ce jeune coach plein d'idées. En mettant Stephen Curry, un joueur réputé fragile, au centre de son secteur offensif, il a construit l'une des meilleures équipes NBA jamais vu. Avec du jeu rapide et beaucoup de tirs à trois-points, sa maîtrise est remarquable. Capable de responsabiliser de jeunes joueurs tel Klay Thompson ou Draymond Green ou d'en mettre d'autres confirmés sur le banc sans qu'ils ne se plaignent, comme Andre Iguodala, il gère de main de maître les égos au sein de son équipe. Il est celui qui a le mieux compris le système small ball en intronisant Draymond Green comme pivot sur certaines séquences pour gêner ses adversaires. En alignant à l'occasion des équipes très athlétique, il peut faire exploser les défenses adverses avec la pléthore de shooters composant cet effectif. Avec l'arrivée de Kevin Durant, l'un des cinq meilleurs joueurs de la Ligue, il rajoute une arme de choix dans son arsenal. Steve Kerr peut prétendre à cette distinction pour la deuxième fois consécutive, si sa franchise dépasse à nouveau les 70 victoires tout en intégrant Kevin Durant d'une main de maître dans son système de jeu. C'est la principale équation qu'il doit résoudre cette saison. Son équipe est favorite sur le papier pour remporter le titre. Tout autre résultat serait une contre-performance. On n'a probablement jamais vu coach mieux équipe pour remporter un titre et battre bon nombre de records collectifs.

 

Brad Stevens fait son chemin en NBA  Cela va maintenant faire quatre années qu'il est la tête des Boston Celtics. C'est un gros coup qu'a réalisé Danny Ainge en allant chercher ce jeune coach plein d'idées au sein d'une équipe universitaire. Depuis lors, celui qui se dit garant des préceptes de Gregg Popovich ne cesse de montrer qu'il est peut-être le meilleur entraîneur de la NBA. Il a ramené Boston en playoffs depuis deux années alors que son effectif n'est pas le meilleur de la Ligue. Avec des systèmes offensifs particulièrement novateurs, il a fait des Celtics une équipe particulièrement agréable à regarder malgré son manque de nom ronflant. Il privilégie avant tout la circulation du ballon afin de trouver un tir ouvert. Tous ses joueurs sont mis à contribution. Ils ont tout un rôle défini de leur contribution au sein de la franchise. Si son équipe continue sa progression cette saison, il pourrait bien être nommé, à raison, coach de l'année. En plus de cela, il bénéficie de l'arrivée d'Al Horford dans le secteur intérieur. C'est une très bonne recrue tant sa mentalité semble correspondre à celle voulue par Brad Stevens. Avec ses bonnes mains, le joueur sera énormément mis à contribution dans la construction du jeu. Très proche des joueurs, c'est un véritable meneur d'hommes capable de développer les jeunes joueurs, voire de les responsabiliser, ainsi que d'en relancer d'autres qui se sont égarés. Il est très attentif aux qualités de son effectif afin de le mettre en valeur le mieux. Cette faculté d'adaptation est une grosse force pour pouvoir obtenir la récompense.

 

 

Il y a peut-être enfin de l'espoir du côté des Sacramento Kings. Pour la première fois depuis plusieurs saisons, ils ont effectué un choix brillant en allant chercher Dave Joerger qui a réussi des prouesses avec la franchise des Memphis Grizzlies l'année dernière. Très sous-estimé, il est particulièrement exigeant avec ses joueurs lors des séances d'entraînement. Plutôt classique dans ses systèmes offensifs, c'est notamment sur le plan défensif, point faible de l'équipe de Sacramento depuis plusieurs, qu'il va aider l'équipe. Il est réputé être très proche de ses joueurs. La première étape pour lui consiste à bien s'entendre avec le franchise player déclaré : DeMarcus Cousins. S'il arrive à canaliser le joueur, ce sera une première étape importante pour relancer une équipe en perdition depuis de longues années. Capable de tirer le meilleur de ses joueurs, il faut qu'il prouve qu'il est l'homme providentiel de la reconstruction de la franchise. Même s'il ne bénéficie pas d'un effectif impressionnant, il reste plus talentueux que celui qu'il avait en fin de saison dernière. A lui de jouer !

 

 

L'entraîneur des Cavaliers peut prétendre à la distinction s'il arrive à bien déterminer les rotations au sein de son effectif tout en affirmant son autorité. Son problème reste qu'il entraîne LeBron James, meilleur joueur de la ligue depuis plusieurs saisons. Le coacher n'est pas un travail évident tant l'ombre du King peut prendre de la place. A lui d'être suffisamment autoritaire pour montrer que son système de jeu peut amener les siens vers les sommes. On n'a pas réellement vu de quoi était capable Tyronn Lue l'année dernière sauf en Finales NBA. Désormais, il faut qu'il marque de son empreinte cette équipe. Il a les joueurs pour. A savoir s'ils adhéreront.

 

Tom Thibodeau fait son travail dans l'ombre depuis son arrivée aux Timberwolves. On ne le voit pas beaucoup dans les médias et prône la patience avec une équipe très attendue cette saison. Coach référencé, il était convoité tant son aura est importante. Etonnement, il a pris la tête d'une équipe au potentiel offensif impressionnant alors qu'il est plutôt catalogué entraîneur défensif. La franchise de Minnesota pourrait gagner plus d'une dizaine de matchs de plus cette saison. Tout le monde sait que le rêve inavoué de Tom Thibodeau est de décrocher un strapontin pour les playoffs. S'il y arrive, il sera dans la discussion.