New Orleans Pelicans saison 2014-2015

Voici le guide de la rédaction d'Inside Basket sur les New Orleans Pelicans saison 2014-2015.

La saison 2013-2014 aurait pu être celle du renouveau pour la franchise de la Nouvelle Orléans, qui avait enfin un surnom bien à elle et en rapport avec la faune locale (le Brown Pelican est le symbole de l’Etat de Louisiane). Il fallait bien ça pour que le basket pro s’impose dans une ville et un Etat où le football (américain), qu’il soit pro ou universitaire, est le sport roi.
Hélas, c’est peu de dire que les résultats des Pelicans ne leur ont pas encore permis de percer dans le cœur des habitants du coin : une nouvelle saison sans playoffs, due notamment à une cascade de blessures pour des joueurs clés. En tout, Jrue Holiday, Ryan Anderson, Anthony Davis, Eric Gordon, Tyreke Evans et Jason Smith ont manqué un total de 202 rencontres ! Davis a été le seul point de satisfaction, confirmant sa bonne saison rookie et enchaînant avec une sélection pour les Mondiaux en Espagne.

Bilan : 34 victoires – 48 défaites
Classement : 12ème de la Conférence Ouest
Attaque : 99.7 points marqués (18ème de la ligue)
Défense : 102.4 points encaissés (19ème de la ligue)
Meilleur marqueur : Anthony Davis (20,8 points)
Meilleur rebondeur : Anthony Davis (10 rebonds)
Meilleur passeur : Tyreke Evans (5 passes)
Meilleur contreur : Anthony Davis (2,8 contres)
Meilleur voleur de ballon : Anthony Davis (1,3 interception)
Meilleur au pourcentage aux shoots : Greg Stiemsma (57,4% de réussite)

Meneurs : Jrue Holiday, Jimmer Fredette, Austin Rivers
Arrières : Eric Gordon, Dionte Christmas, Russ Smith
Ailliers : Tyreke Evans, John Salmons, Luke Babbitt, Darius Miller
Ailliers forts : Anthony Davis, Patrick Young, Ryan Anderson, Kevin Jones
Pivots : Omer Asik, Alexis Ajinça, Jeff Whitey, Vernon Macklin

PG : Jrue Holiday SG : Eric Gordon SF : Tyreke Evans PF : Anthony Davis C : Omer Asik

On peut trouver sur le banc des Pelicans quelques doublures intéressantes. Avec l’arrivée d’Omer Asik, Ryan Anderson devrait officier comme sixième homme. Excellent shooteur, l’ancien MIP (en 2012/2013) peut être aligné en stretch four (ailier fort pouvant s'écarter de la raquette) quand Davis prend la place du pivot. Assis près de lui, Austin Rivers est un combo guard qui devrait être le premier arrière à sortir du banc. Le fils de Doc est capable d’attaquer le cercle, mais l’adresse extérieur lui fait cruellement défaut. Le rookie Russ Smith, lui, est plutôt connu pour sa défense. N’oublions pas notre Frenchy, Alexis Ajinça. L’ancien Strasbourgeois a sa carte à jouer dans la rotation, puisque Asik n’est pas un joueur particulièrement endurant. En entrant, il devra immédiatement apporter ce qu’on attend d’un pivot remplaçant : de la défense et des rebonds. Patrick Young a un profil très différent, moins vertical et tout en épaules : il sera l’intérieur hargneux, prêt à se jeter sur n’importe quel ballon perdu, que l’on trouve dans la plupart des franchises de la ligue. Reste que le banc louisianais n’est pas particulièrement talentueux, et si un titulaire se blesse, l’équilibre de l’équipe en sera durablement affecté.

- Le recrutement d’Omer Asik : en jouant le rôle de rim protector, bien installé dans la raquette, le Turc peut permettre à Anthony Davis de développer son jeu de manière beaucoup plus libérée.
- Anthony Davis : The Brow a le potentiel pour devenir une superstar de la ligue, ce qu’il a confirmé pendant les championnats du monde sous les couleurs de Team USA. Kevin Durant en a fait un futur MVP, et il n’est pas le seul à voir en lui un joueur d’exception. 2014/2015 pourrait être l’année du breakout.
- La polyvalence : de nombreux joueurs de l’effectif sont des tweeners, pouvant évoluer à deux postes différents. Si Davis a pu dépanner au centre, Evans passe facilement de l’aile à l’arrière, tandis que Holiday et Rivers peuvent occuper les deux positions du backcourt.
- L’athlétisme : mis à part Asik, les joueurs majeurs des Pelicans courent vite et sautent haut, et leurs arrières sont plutôt grands.

- La vulnérabilité : on l’a dit, la saison passée a été marquée par de (très) nombreuses blessures. Si ça recommence, NOLA n’a aucune chance de se qualifier à l’ouest.
- L’absence d’un véritable playmaker : le roster des Pelicans compte de nombreux joueurs hybrides, mais aucun n’est un véritable organisateur de jeu. Jrue Holiday est celui qui s’en rapproche le plus, mais il est encore très loin des meilleurs à ce poste.
- Le manque d’expérience : un seul joueur de l’effectif – John Salmons – a plus de 30 ans, et encore joue-t-il un rôle plutôt mineur. Or, les équipes qui réussissent s’appuient toujours sur des leaders expérimentés. A la Nouvelle Orléans, on peut donc s’attendre à des douleurs de croissance.

Tout dépendra de la durabilité des starters. S’ils restent en bonne santé, les Pelicans auront une carte à jouer pour accrocher la huitième place à l’Ouest. Mais il reste tout de même à voir ce que Monty Williams veut mettre en place.
Son défi principal sera de permettre à Davis de s’épanouir, ce qui signifie qu’il aura besoin de solides lieutenants. Dans ce registre, on attend beaucoup plus de Holiday, Gordon et Evans.
En attendant de voir, et sans être pessimiste, cela semble encore trop court pour les playoffs cette saison : l’envol du pélican est toujours un moment compliqué.

42 victoires - 40 défaites