Free Agency 2022 : Les 10 arrières à suivre

Pour préparer la free agency 2022, Inside Basket consacre 5 dossiers au marché des agents libres. Aujourd’hui, gros plan sur les 10 meilleurs arrières disponibles.

Statistiques : 11.1 points (43,4% aux tirs dont 38,4% à 3 points), 2.0 rebonds et 1.8 passe décisive en 28 minutes de jeu.

Salaire : 21.000.000 $

 

Entre Cole Anthony, Markelle Fultz, Jalen Suggs et RJ Hampton, le Magic possède de nombreux guards à développer. Par sûr, qu'un vétéran comme Gary Harris soit très utile dans le projet de reconstruction floridien. En perte de vitesse dans sa dernière saison à Denver, ce 3 and D a retrouvé la mire chez le Magic avec plus de 38% derrière l'arc cette saison. Pas de quoi, cependant, justifier ses 21 millions annuels. Agent libre non restreint, Harris devra se montrer moins gourmand en juillet, mais peut tout à fait recevoir la mid level exception à hauteur de 10 millions ou la taxpayer mid level exception de 6,3 millions pour les franchises déjà dans la luxury tax. C'est le cas des Sixers, où Harris est mentionné par plusieurs insiders. Mais, après avoir récupéré De'Anthony Melton via un trade, l'ajout d'un autre défenseur sur le backcourt fait moins sens.

 

Statistiques : 9.0 points (35,1% aux tirs dont 33,9% à 3 points), 4.0 rebonds et 2.8 passes décisives en 24 minutes de jeu.

Salaire : 3.276.000 $

 

Lors du trade avorté de Bogdan Bogdanovic à Milwaukee en 2020, Donte DiVincenzo était l'une des pièces de l'échange. Au final, l'arrière est resté chez les Bucks pour remporter le titre NBA, même s'il n'a pas pu prendre part aux playoffs suite à une grosse entorse. Revenu timidement de cette blessure, il s'est fait doubler dans la rotation par Grayson Allen. Du coup, le front office de Milwaukee l'a sacrifié en février dernier pour l'expédier vers Sacramento pour de bon cette fois-ci. En 26 minutes de temps de jeu, DiVincenzo a inscrit sa dizaine de points en sortie de banc, mais avec des pourcentages indignes de son niveau. Arrivé au terme de son contrat rookie, le shooteur peut recevoir la qualifying offer de 6,6 millions de la part des Kings. Avec son statut d'agent libre restreint, la franchise californienne pourra matcher les offres supérieures à cette qualifying offer. Le joueur n'a pas apprécié être relégué sur le banc à son arrivée dans l'équipe, indiquant que les Kings souhaitaient faire baisser sa cote sur le marché. Avec un rendement clairement en baisse, DiVincenzo peut difficilement espérer mieux qu'une mid level exception d'une autre franchise.

 

Statistiques : 7.1 points (61,6% aux tirs dont 35,8% à 3 points), 3.5 rebonds et 0.9 passe décisive en 18 minutes de jeu.

Salaire : 1.939.000 $

 

Fraîchement vainqueur du titre NBA avec un rôle prépondérant au sein des Warriors, Gary Payton II s'est enfin fait une place dans la Ligue. Après de nombreux séjours en GLeague, Steve Kerr a parfaitement su mettre en valeur son potentiel défensif. Véritable pitbull sur l'homme grâce à son physique robuste, les Warriors ont surclassé leurs adversaires en playoffs de 11,5 points sur 100 possessions lorsqu'il était sur le parquet. Une efficacité maximale sur des missions de l'ombre. Pour la première fois de sa carrière, le fils du Glove ne devrait pas manquer de prétendants à la free agency. Même s'il a fait savoir qu'il souhaitait revenir chez les champions en titre, certaines propositions seront peut-être dures à refuser. D'autant que Golden State doit aussi gérer les cas de Kevon Looney et Otto Porter Jr avec des finances rouge vif et éventuellement proposer une extension à Jordan Poole. Le front office ne pourra vraisemblablement pas faire plus que la taxpayer mid level exception (6,3 millions). Cela sera-t-il suffisant pour le convaincre ?

 

Statistiques : 12.1 points (40,7% au tir dont 31,4% à 3 points), 2.6 rebonds et 2.2 passes décisives en 23 minutes de jeu.

Salaire : 3.114.000 $

 

Doucement mais sûrement, Lonnie Walker s'est imposé dans les rotations de Gregg Popovich, la plupart du temps pour booster le scoring de la second unit. Arrivé au bout de son contrat rookie, les Spurs ont juste qu'au 29 juin pour lui proposer la qualifying offer de 6,3 millions. Ainsi, les Texans pourront s'aligner sur toutes les offres reçues. Mais, sur un marché où seuls les Pistons, les Pacers ont plus que la mid level exception à proposer, difficile de voir l'une de ces franchises mettre un pactole sur l'arrière. Le joueur se verrait bien rempiler à San Antonio, mais ne serait pas contre une place de titulaire ailleurs. Sur son poste, les Spurs doivent composer aussi avec Devin Vassell, Josh Richardson et Josh Primo. Une concurrence accrue qui devrait pousser le front office texan à ne pas surpayer Walker. Le contrat signé par Jakob Poeltl en 2020 de 26 millions sur 3 ans peut servir de mètre étalon. Un deal moyen terme qui permettra de jauger le plafond de l'arrière.

 

Statistiques : 13.8 points (47,3% au tir dont 39,1% à 3 points), 3.4 rebonds et 2.9 passes décisives en 28 minutes de jeu.

Salaire : 1.789.000 $

 

Signé pour une bouchée de pain l'été dernier, Malik Monk est de loin la plus belle surprise de la saison morose des Lakers. Records personnels au scoring, à l'adresse, au rebond et à la passe, l'ancien Hornet a gagné sa place de titulaire en cours d'exercice. 37 matchs en tant que starter avec une moyenne de 17.0 points à 42,2% longue distance. Des qualités de sniper enfin révélées au grand jour comme dans la victoire à Denver, où il a tapé son career high avec 41 points ! Avec un tel rendement offensif, les Lakers auront bien du mal à le retenir, eux, qui ne peuvent proposer que 6,3 millions via la mid level exception. Dans un rôle de scoreur dans une second unit, comme Jamal Crawford ou Lou Williams ont pu l'être, Monk peut trouver des propositions plus lucratives. Le journaliste Michael Scotto évoque lui une mise de départ à 10 millions annuels. Wait and see.

 

Statistiques : 17.3 points (44,3% au tir dont 40,5% à 3 points), 2.6 rebonds et 3.9 passes décisives en 30 minutes de jeu.

Salaire : 2.543.000 $

 

Le jeune guard des Blazers a passé un palier cette saison. Avec la longue blessure de Damian Lillard, Anfernee Simons a pris les clés du camion avec une réussite surprenante pendant l'absence du boss : 23.4 points à 42,3% derrière l'arc, 2.7 rebonds et 5.8 passes en 27 matchs. Certes, un échantillon assez court, mais qui a permis de voir l'étendue de son talent. Après avoir battu son record au scoring avec 43 points début janvier, Simons a enchaîné quatre matchs à plus de 30 points fin février. Des performances qui lui ont permises de se glisser dans la conversation du Most Improved Player. Avec son statut d'agent libre restreint, le front office ne devrait pas tergiverser pour lui proposer un contrat à la hauteur de sa saison. Les deux parties seraient sur la même longueur d'ondes pour prolonger l'aventure. Reste à savoir pour quelle somme ?

 

Statistiques : 12.4 points (47,9% au tir dont 41,7% à 3 points), 2.9 rebonds et 3.5 passes décisives en 22 minutes de jeu.

Salaire : 2.389.00 $

 

Il est bien loin le temps où Victor Oladipo était All-NBA avec son statut de franchise player des Pacers. Les blessures sont passées par là et trois saisons plus tard, Dipo s'est engagé au minimum avec le Heat. Son objectif, retrouver progressivement son niveau au sein d'un contender pour le titre. Revenu sur les parquets seulement début mars, l'arrière a alterné entre le chaud et le froid. Le temps quand même de planter 40 points sur la tête du Magic pour le dernier match de la régulière. En playoffs, Erik Spoelstra n'a pas hésité à lancer Oladipo dans la bataille sur des missions défensives. Avec plus de 10 points de moyenne sur sa campagne, il a prouvé qu'il était capable d'apporter son écot. La principale question le concernant est de savoir s'il peut rester en bonne santé : seulement 40 matchs joués depuis 2017 ! A 29 ans, Dipo a encore quelques années devant lui. Le Heat ne pourra pas le conserver avec le tarif de l'été dernier et pour peu qu'une franchise tente le pari, les Floridiens ne pourront pas forcément s'aligner.

 

Statistiques : 24.4 points (47,6% au tir dont 38,9% à 3 points), 4.6 rebonds et 4.5 passes décisives en 35 minutes de jeu.

Salaire : 19.500.000 $

 

L'arrière des Bulls vient de clôturer sa quatrième saison consécutive à plus de 20 points de moyenne. Moins scoreur qu'en 2021 avec la présence de DeMar DeRozan à ses côtés, Zach LaVine reste l'option n°2 de l'attaque chicagoane. Avec son statut de All Star confirmé, il est l'un des agents libres les plus convoités. En mai, des concurrents comme les Hawks, les Lakers, les Trailblazers et les Mavericks avaient une carte à jouer. Mais, depuis le mois de juin, les Bulls ont tordu le cou aux rumeurs avec un énorme deal en préparation. Selon le journaliste Jake Fischer, le front office proposerait un contrat aux alentours de 212 millions sur 5 ans. Seule le statut de la dernière année (garanti ou player option) fait l'objet d'un débat. Avec les bird rights, Chicago est la seule équipe à pouvoir mettre sur la table une telle offre. La volonté du front office semble être de garder le noyau dur de l'équipe. Avec une année supplémentaire passée ensemble, les Bulls auront l'ambition de faire mieux qu'un premier tour de playoffs.

 

Statistiques : 22.0 points (41,0% au tir dont 33,0% à 3 points), 7.7 rebonds et 10.3 passes décisives en 37 minutes de jeu.

Salaire : 42.782.000 $

 

Coup de tonnerre en février dernier, lorsque James Harden mécontent de son sort à Brooklyn, demandait son trade. Le Barbu a été entendu par le general manager Sean Marks qui l'a envoyé à Philadelphie. La lune de miel avec Joel Embiid a été immédiate avec plus de 10 caviars par match pour Harden. Seul bémol, un apport en attaque très loin de sa période Rockets avec "seulement" 21.0 points à 40,2% de réussite. Une production encore plus en baisse lors des playoffs. Pendant la blessure à l'oeil du pivot des Sixers, The Beard a été incapable de prendre le relais offensivement. Hormis ses 31 points du Game 4 contre le Heat, Harden a plafonné à une douzaine de tirs tentés. Pas assez pour celui qui devait être au mieux le premier lieutenant d'Embiid. Cet été, il dispose d'une player option à 47 millions. Une option qu'il devait activer lors de son trade, mais qu'il n'a pas fait à temps. Si Harden opt out, il sera éligible à un contrat au super max de 250 millions sur 5 ans. Mais, à 33 ans passés, sa condition physique n'a jamais semblé aussi pénalisante pour son jeu. Les Sixers devraient donc faire une offre sur le moyen terme. Adrian Wojnarowski a rapporté mi juin que l'arrière devrait activer finalement son option et signer en août une prolongation de deux ans proche du max. Un deal gagnant pour les deux parties à priori.

 

Statistiques : 23.2 points (45,1% au tir dont 30,0% à 3 points), 4.7 rebonds et 6.6 passes décisives en 36 minutes de jeu.

Salaire : 35.073.000 $

 

Bradley Beal est un feuilleton à lui tout seul depuis plusieurs saisons. Annoncé dans la moitié des franchises pendant la période des transferts, l'arrière est toujours un membre des Wizards. Pour cette free agency, Beal a une player option à 36 millions. Une clause qu'il ne devrait pas activer pour renégocier son contrat. Avec son ancienneté, il est éligible à la Designated Veteran Player Extension, un deal XXL de 248 millions sur 5 ans. Le couteau sous la gorge, le front office de la capitale va difficilement pouvoir proposer autre chose. En cas de négociations laborieuses, Beal pourrait alors exporter ses talents dans une autre équipe sans aucune contrepartie en retour. Le Wizard a déclaré récemment vouloir privilégier la gagne dans son choix. Le défi de DC sera donc d'encadrer correctement sa star pour accéder au moins aux playoffs. Le trade pour Kristaps Porzingis va dans ce sens, mais c'est loin d'être suffisant. Et si les résultats se font attendre, attention au mécontentement de l'arrière.

 

A suivre également parmi les arrières agents libres : Jeremy Lamb (Sacramento Kings, 10,5 millions), Jarrett Culver (Memphis Grizzlies, 6,6 millions), Hamidou Diallo (Detroit Pistons, Team Option, 5,2 millions), Josh Jackson (Sacramento Kings, 4,9 millions), Bruce Brown (Brooklyn Nets, 4,7 millions), Bryn Forbes (Denver Nuggets, 4,5 millions), Wayne Ellington (Los Angeles Lakers, 2,6 millions), Tony Snell (New Orleans Pelicans, 2,4 millions), Kent Bazemore (Los Angeles Lakers, 2,4 millions), Wesley Matthews (Milwaukee Bucks, 2,0 millions), Rodney McGruder (Detroit Pistons, 1,9 million), Jaylen Nowell (Minnesota Timberwolves, Team Option, 1,2 million), Lance Stephenson (Indiana Pacers, 924.000 dollars), Amir Coffey (Los Angeles Clippers, 153.000 dollars).