Cleveland Cavaliers 2025-2026 : peuvent-ils être meilleurs que l'an dernier ?
Après un début de saison sur les chapeaux de roue, les Cavaliers se sont rapidement présentés comme une équipe légitime pour remporter le titre. Cependant, les blessures en ont décidé autrement, frappant au pire des moments. Pourront-ils être à nouveau à ce niveau ?
- la saison 2024-2025
L’été dernier, les Cavs ont opté pour la continuité : l’effectif n’a pas bougé, avec la seule arrivée de Kenny Atkinson. Et quelle bonne décision ! 64 victoires en régulière, dont un 15-0 pour entamer la saison ! Meilleure attaque de la ligue, Cleveland a roulé sur la conférence Est. Son quatuor majeur a joué au moins 70 matchs, les blessures ayant plus touché les joueurs dans l’aile et les remplaçants. Devenue une machine huilée en attaque, l’équipe est restée une excellente défense. Si la puissance offensive est venue principalement du backcourt, avec Donovan Mitchell et Darius Garland à la baguette, impossible de faire l’impasse sur Evan Mobley, qui a pris plus d’initiatives, a montré plus d'agressivité. Offrant ainsi de nouvelles perspectives à cette équipe. Par ailleurs, l’ailier fort a remporté le titre de DPOY. Dans le même temps, Kenny Atkinson fut nommé Coach of the Year : il a transformé une équipe d’élite défensivement, qui se reposait sur les individualités en attaque, en un rouleau compresseur offensif, tout en conservant une solidité défensive. Après avoir marché sur le Heat au premier tour des Playoffs, les Cavs sont tombés sur de très forts Pacers qui les ont laminé au second tour. Certes, Cleveland a été plombé par les blessures, mais Indiana a fait le travail pour faire tomber l’équipe de l’Ohio. Désormais, les ambitions seront toutes autres après cette incroyable saison.
- les mouvements de l'intersaison
Draft : Tyrese Proctor
Arrivées : Lonzo Ball/Larry Nance Jr
Départs : Ty Jerome/Okoro
Pourquoi changer une équipe qui gagne ? C’est ce qu’a dû se dire Koby Altman au moment où la Free Agency a commencé. Lui, et son équipe, a été prolongé sur le long terme par la franchise. Pour son effectif, il opte aussi pour la continuité : un petit prospect du second tour afin de voir quel développement en faire et s’il deviendra une belle surprise. Ty Jerome, révélation en régulière mais catastrophique en Playoffs s’en va, direction Memphis. Pour le remplacer : Lonzo Ball. De retour l’an dernier, le meneur n’aura pas d’attente particulière. Idéal pour se relancer et retrouver le rythme. S’il est en forme, sa défense, son intelligence de jeu et son shoot seront des atouts considérables. Pour l’obtenir, Isaac Okoro a fait le chemin inverse. Excellent défenseur, ses progrès offensifs ne sont pas suffisants pour devenir totalement viable. Enfin, la densité intérieure est renforcée avec l’arrivée de Larry Nance Jr, de retour à la maison. Bon défenseur, capable de s’écarter en attaque, il devrait trouver 15 minutes de temps de jeu dans la rotation.
- l'effectif
Point Guard : Darius Garland/Craig Porter Jr/Sam Merill
Shooting Guard : Donovan Mitchell/Lonzo Ball/Tyrese Proctor
Small Forward : Max Straus/De'Andre Hunter
Power Forward : Evan Mobley/Dean Wade
Center : Jarrett Allen/Larry Nance
Sans grande surprise, Cleveland repart avec un effectif similaire. Quelques changements à la marge ont été effectués mais le Front Office opte pour la continuité : choix logique après une saison à 64 victoires, où les blessures ont pourri la fin de saison. Ainsi, les duos sont reconduits : Garland et Mitchell seront les principaux contributeurs offensifs tandis que Mobley et Allen seront les tours de contrôle à l’intérieur. Autour d’eux, on retrouve des joueurs, des hommes capables de bien défendre. Une nouvelle fois, Kenny Atkinson va jouer avec les profils qu’il possède afin de proposer la meilleure animation offensive possible et punir les adversaires dès que l’occasion se présente.
- le cinq majeur
PG : Darius Garland
SG : Donovan Mitchell
SF : Max Straus
PF : Evan Mobley
C : Jarrett Allen
Hormis les blessures, rien n’empêchera ce quintet d’être aligné tous les soirs. Et manque de chance, cette année encore, Max Strus manquera le début de saison. Par conséquent, le temps que l'ancien joueur du Heat se remette en forme, De'Andre Hunter devrait prendre le relais, à mois que Kenny Atkinson ne titularise Dean Wade, afin de conserver l'ex des Hawks en sortie de banc. Une fois, le starter habituel revenu, les rotations seront à nouveau à la normale. C’était le cinq le plus utilisé la saison dernière et c’est bien normal : attaque, défense, complémentarité, ils ont tout pour briller faire exploser l’adversaire. Que ce soit pour finir au cercle ou sur un shoot de loin, de multiples systèmes peuvent être mis en place, plusieurs joueurs peuvent porter la balle et poser des écrans de qualité… C’est largement l’un des meilleurs starting lineups en NBA.
- le banc
Débarqué en cours de saison, De’Andre Hunter devrait être le 6th Man de cette équipe. Bon shooteur et défenseur correct sur l’homme, il semble enfin avoir trouvé son rôle en NBA. Dean Wade et Sam Merill viennent de passer plusieurs saisons en sortie de banc chez les Cavs, leur rôle est donc tout trouvé et ils le connaissent. Lonzo Ball pourra tranquillement se remettre et apporter son playmalking en créateur secondaire, tout en étant viable défensivement, tandis que c’est l’inverse pour Larry Nance, qui tentera de se montre utile en attaque s’il en a l’occasion. Malheureusement pour eux, Craig Porter et Tyrese Proctor risquent de n’avoir que des miettes.
- le joueur à suivre : evan mobley
La quatrième saison aura été la bonne pour Evan Mobley. Après une année collective incroyable, les Cavaliers ont été récompensés, et leurs individualités également : l'ailier fort a remporté le titre de DPOY ! Dans le même temps, le joueur a participé au All Star Game. Une juste récompense pour le numéro 4. Pour observer sa progression, il faut aller au-delà des stats. En effet, elles ne sont pas les plus représentatives : le nombre de shoots n'a pas connu d'explosion folle. Il prend un peu plus de 3 points et a provoqué quelques lancers supplémentaire pour atteindre les 18 points, mais rien d'exceptionnel. Ce qui est intéressant, ce sont les quelques responsabilités prises : un usage rate qui passe de 20 à 23%, sans perdre davantage de ballon. Avec 37% de réussite derrière l'arc, son profil en fait un élément dangereux et efficace : le volume a bien augmenté sans que cela affecte son pourcentage. Résultat, il a été diablement en réussite avec un TrueShooting+ de 110. Surtout, ses shoots étaient plus rentables : moins de mi-distance ; plus de 3 points et de tirs au cercle. Aussi, il a pris un peu plus de risque et de création pour lui-même, avec un nombre de drives en hausse, et une réussite supérieure à 50%. La saison qui vient de s'écouler était-elle celle du déclic avant de voir Evan Mobley devenir un des meilleurs joueurs NBA ? C'est bien possible, nous attendons la confirmation. Les adversaires savent que l'ailier fort aura des responsabilités et il sera surveiller. A lui de s'adapter pour pourquoi pas viser les 25% d'usage rate, aller chercher les 20-22 points de moyenne et conserver son efficacité. S'il y parvient, les Cavs seront une nouvelle fois un énorme problème pour la NBA.
- les plus
Continuité et certitudes : la saison à venir sera la deuxième pour Kenny Atkinson à la tête des Cavs. Mais pour beaucoup de joueurs de l'effectif, ça fait bien plus longtemps qu'ils sont là. Ce sera déjà la quatrième pour Donovan Mitchell ! Evan Mobley a été drafté en 2021 ; Darius Garland en 2019 ; Jarrett Allen est arrivé en janvier 2021. Tous les cadres se connaissent parfaitement, certains role players sont là depuis plusieurs mois également. Ils ont connu des déceptions ensemble, mais aussi de belles victoires en régulière. Il faut désormais concrétiser cela en Playoffs. Le groupe se connaît par coeur, la conférence Est sera une nouvelle fois assez faible : le chemin vers les finales NBA est dégagé. Il faut s'y engouffrer et ne pas manquer cette chose. Les blessures sont arrivées au pire moment possible la saison dernière. Cette fois-ci, les choses seront peut-être un peu plus en leur faveur.
Une intersaison réussie : l'été des Cavaliers a été formidable. Tous les cadres ont été conservés. Et les quelques ajustements apportés sont malins. Décevant en Playoffs, Ty Jerome est parti, tout comme Isaac Okoro, dont le développement offensif n'a pas été suffisant. En contrepartie, Lonzo Ball est arrivé pour apporter son playmaking, son intelligence de jeu et du shoot en sortie de banc. Assez bon défenseur et capable d'écarter le terrain, Larry Nance Jr est revenu à Cleveland et fera du bien au secteur intérieur en sortie de banc. Avec ses 15-20 minutes tous les soirs, c'est un bon complément à Evan Mobley ou Jarrett Allen. L'effectif est profond, avec des créateurs, des bons 3&D... Le travail de Koby Altman et son équipe est excellent.
Equipe qui arrive à maturité : Donovan Mitchell va arriver à la trentaine, Jarrett Allen s'en rapproche ; Darius Garland et Evan Mobley sont plus jeunes mais commencent à avoir une certaine expérience en NBA. A l'image de De'Andre Hunter ou Max Straus, des role players qui ont un peu de bouteille dans la grande ligue. Kenny Atkinson n'est plus tout jeune, a déjà excellé en tant que Head Coach, tout en connaissant des runs de Playoffs lointains en tant qu'assistant de Tyronn Lue ou Steve Kerr. En termes de talent et d'expérience, les planètes sont alignées ; Cleveland arrive à un niveau où les joueurs et le coaching staff savent ce qu'ils doivent, et ce qu'ils ne doivent pas faire. Certes, il y aura quelques ogres dans la conférence Ouest, mais les Cavs peuvent et sont obligés de se montrer impitoyable à l'Est. Leur heure est peut-être arrivée...
- les moins
Peuvent-ils faire aussi bien que l'an dernier ? : Avec 64 victoires, un début de saison explosif et de nouveaux systèmes, les Cavs ont excellé la saison dernière. Pourront-ils réitérer cette performance ? L'an dernier, les blessures ont douché leurs espoirs de titre. Car elles sont arrivées en Playoffs : lors de la régulière, tous les cadres ont joué 70 matchs. Et lorsque Max Straus a commencé sa saison, il n'a plus loupé un match, ou presque. Auront-ils cette même chance en 2025-26 ? Ce n'est pas sûr. De plus, les adversaires connaissent leur style de jeu, mais savent aussi à quoi s'attendre concernant les rotations d'Atkinson. Néanmoins, le niveau de l'Est est abyssal. La saison ne sera peut-être pas aussi éblouissante que la précédente, et la domination possiblement moindre. Mais le niveau reste élevé : Cleveland ne finira pas dans le play-in, loin de là.
Rotation intérieure suffisante ? : L'an passé, Evan Mobley et Jarrett Allen étaient indiscutables, ce qui est logique. Mais derrière, ce n'était pas la folie : Dean Wade, Georges Niang, d'autres ailiers qui glissent en 4 pour jouer smallball... Ce n'était pas fameux. Après son arrivée lors de la trade deadline, De'Andre Hunter, a souvent dépanné dans la raquette. Pour la saison à venir, Larry Nance Jr est revenu. Intérieur de métier, c'est une option fiable pour sortir du banc sur les deux postes. Mais est-ce que cela sera suffisant ? Si les planètes s'alignent et que les titulaires sont en forme, cela devrait aller. Si l'un des deux se blesse et manque plusieurs semaines de compétition, Cleveland sera peut-être un petit peu juste.
Le poste d'ailier (enfin) au niveau ? : Avec l'acquisition de De'Andre Hunter en février, Cleveland semble avoir résolu un problème : celui du poste 3. Depuis le départ de LeBron James, les Cavs ont toujours eu un manque sur ce poste. Isaac Okoro ne s'est pas développé comme espéré, puis Lauri Markkanen, poste 4 à l'origine, a fait une belle saison, avant d'être envoyé à Utah pour Donovan Mitchell. Max Straus était arrivé en 2023 pour apporter du shoot et de la défense. Cela a quelque peu aidé mais ce n'était pas suffisant. Désormais, avec l'ancien des Hawks dans leur effectif, les hommes de l'Ohio possède une rotation assez solide sur ce poste, complétant bien le reste de l'effectif. Il n'y a aucun génie mais des joueurs de basket solide. Mais encore une fois attention : la moindre blessure ou absence de longue durée pourrait se révéler complexe à gérer. A suivre donc.
- bilan prévisionnel
Bon, coupons court à tout suspense : les Cavs vont encore une fois dominer la conférence Est. Et assez largement. Seuls les Knicks peuvent les concurrencer. Boston et Indiana ont perdu Jayson Tatum et Tyrese Haliburton, qui manqueront la saison complète. Les mouvements de ces deux franchises ne supposent pas une saison pour viser le titre. Derrière, Magic et Hawks se sont renforcés mais semblent un cran en dessous. Les Pistons contiueront sur leur bonne lancer tandis que les Bucks ont Giannis, mais autour ce n'est pas fou. Miami sera encore un poil à gratter... Mais personne n'arrêtera Cleveland. Les blessures peuvent les embêter mais sinon ils seront intouchables, même si les adversaires sauront à quoi s'attendre. La franchise de l'Ohio finira avec 60 victoires si la santé suit, et pourra peut-être viser le meilleur bilan de son histoire, qui est de 66 wins. Ils n'en étaient pas loin la saison dernière ; peut-être ce record tombera en 2026. Mais l'objectif est clair pour les dirigeants et les joueurs : être en forme en Playoffs et remporter le titre.