Boris Diaw et le basket, c'est fini !

L'un des plus beaux palmarès du sport français tire sa révérence à 36 ans.


L'annonce de la retraite de Boris Diaw est à l'image du joueur, décalée et pleine de joie : depuis son catamaran bien calé dans un canapé avec ses potes Tony Parker et Rony Turiaf, Babac préfère arrêter son immense carrière non sans un clin d'oeil à sa mère dont il a égalé le nombre de sélections en Equipe de France (247). La possibilité d'une retraite avait fuité depuis quelques jours et Boris n'a fait qu'officialiser ce qui semblait inévitable. Après une dernière danse à Levallois en Jeep Elite, Captain Babac raccroche définitivement ses baskets avec 14 saisons NBA au compteur et 4 dans l'Hexagone.

 

Un parcours exceptionnel jalonné de succès à tous les niveaux. Les titres, Boris commence à les collectionner dès ses débuts à Pau-Orthez avec un trophée de MVP français en 2003 et un triplé historique cette même année : Coupe de France, championnat et Semaine des As. Le temps pour lui de faire ses bagages et tenter sa chance Outre Atlantique. Drafté à la 21ème position par les Hawks en 2003, Diaw apparaît tout de suite comme un joueur ultra complet, un touche à tout altruiste au possible qui bonifie le collectif. Echangé en 2005 dans un package pour Joe Johnson, Babac arrive à Phoenix en plein run and gun de Mike d'Antoni. Le tricolore noircit, alors, sévèrement les feuilles de stats, une sorte de Draymond Green avant l'heure, capable d'évoluer à tous les postes. Ses plus belles années sur le plan statistique seront dans l'Arizona avec un titre de Most Improved Player en 2006 : 13.3 points, 6.9 rebonds et 6.2 assists.

 

Si son expérience ensuite aux Charlotte Bobcats ne reste pas dans les annales, il rebondit une nouvelle fois à 30 ans sous le maillot des Spurs. En compagnie de Parker & Co, il remporte le graal suprême en NBA en 2014. La consécration de sa carrière dans la Grande Ligue. Transféré une dernière fois en 2016 à Utah pour faire de la place à Pau Gasol dans le Texas, Babac sera le mentor de Rudy Gobert le temps d'une saison. Un rôle qu'il affectionne, notamment chez les Bleus. Car sa success story en bleu donne le vertige, Babac a écrit les plus belles heures du basket tricolore : l'or à l'Euro de 2013, l'argent pour celui de 2011 et trois médailles de bronze dont celle mémorable des Championnats du Monde en 2014. Pas un hasard, si le gratin de la balle orange hexagonale a tenu à lui rendre hommage !