Washington : grandeur et décadence
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Crédit photo : USA Today
John Wall et Bradley Beal devront prendre une nouvelle dimension pour permettre aux Wizards de confirmer leurs bons Playoffs 2014.

Washington : grandeur et décadence

Bluff ou réel potentiel ? Les Wizards ont surpris l'an passé en Playoffs mais ont également énormément déçu cette année en saison régulière. L'heure de vérité a sonné.

Washington a tout d'un grand. Des joueurs athlétiques, du talent à chaque poste, une profondeur de banc, un coach intelligent, un vestiaire calme. Et pourtant, la franchise ne parvient pas à passer un palier, pire encore, elle semble être sur le point de retourner à la case départ. Ces Playoffs vont incarner l'avènement ou la chute des Wizards.

 

  • CE QU'IL FAUT SAVOIR

 

Bilan : 46V-32D
Classement : 5ème de la conférence Est
Joueurs clefs : John Wall, Paul Pierce, Marcin Gortat, Bradley Beal
Stats clefs : 32,2 tirs à deux points par match (2e de la NBA), 103 points encaissés toutes les 100 possessions (5e de la NBA), 19,9 passes décisives par match pour leurs adversaires (3e de la NBA)

 

  • Mauvais casting

 

L'élément déterminant de la réussite des Wizards la saison passée se nomme Trevor Ariza. Parti à Houston, l'absence de l'apport de l'ailier se fait terriblement ressentir du côté de Washington. Ses déplacements et sa précision au tir dans les corners permettaient d'écarter le jeu, permettant à John Wall et Bradley Beal de jouer leur un-contre-un face à une défense étirée. L'an passée, les Wizards inscrivaient 8 trois points par match sur 20 tentatives, cette saison, ils n'en scorent que 6 sur 17 essais. Certes Paul Pierce est un tireur fiable mais son style n'a pas du tout le même impact qu'Ariza. Cela se ressent terriblement dans les apports offensifs des arrières de Washington : les deux joueurs tentent deux tirs de moins que la saison passée et inscrivent deux points de moins par rencontres en moyenne. 

 

  • Alerte à la Maison Blanche

 

Sur le papier, les Wizards possèdent une rotation très solide. Dans les faits, aucun de ces joueurs ne produit les stats qu'on attend de lui. Otto Porter n'a rien du shooteur que le staff pensait avoir drafté -0,5 trois points par match-, Martell Webster squatte l'infirmerie et peine à retrouver son shoot lui aussi, Dejuan Blair et Kevin Séraphin ne parviennent pas à briller de façon consistante, Drew Gooden mange la feuille, Garrett Temple est retombé dans l'oubli après avoir dignement suppléé Bradley Beal en début de saison... Au final, personne n'apporte réellement quelque chose en sortie de banc. Personne ne score 10 points ou plus, personne ne délivre 4 passes décisives ou plus, personne ne fait la différence puisque le différentiel de productivité entre le banc des Wizards et leurs adversaires n'est que de 0,2. À titre de comparaison, leur adversaire dans ce premier tour des Playoffs, Toronto, affiche un différentiel de 7,3. Autant dire que la série pourra basculer en la faveur des Raptors si leur second unit fait bien son job.  

 

Alors qu'ils avaient éliminé les Bulls contre toute attente l'an passé et causé des migraines aux Pacers, les Wizards pourraient rapidement déchanter dans ses Playoffs. En témoigne leur terrible niveau de jeu dans le money time. 42 fois cette saison, ils se sont retrouvés avec moins de 5 points d'écarts dans les 5 dernières minutes. Ils n'ont gagné que 21 de ces matchs mais pire encore, ils ont encaissé en moyenne 10,1 points dans ces situations. Seuls les Lakers font pire...