San Antonio, la force tranquille ?

San Antonio, la force tranquille ?

Tim Duncan - Manu Ginobili - Tony Parker - San Antonio Spurs - Gregg Popovitch - Boris Diaw
Crédit photo : Stephen Dunn/Getty Images

Alors que le doute existait quant à la fiabilité de leur collectif cette saison, les Spurs ont réussi à retourner une situation défavorable pour se hisser en Playoffs.

Avant le All Star Break, beaucoup ne donnaient pas cher de la peau de San Antonio. On disait l'équipe trop vieillissante, en fin de cycle et les stats donnaient raison à ses détracteurs : 34 victoires pour 19 défaites et, quatre matchs plus tard, son bilan déclinait même à 34-23...tout juste de quoi espérer obtenir l'un des derniers tickets pour jouer les Playoffs à ce stade de la saison. Oui mais voilà, les Spurs seront toujours les Spurs...tout au moins tant que son Big Three sera en place. Car, si depuis l'équipe a effectué un parcours quasi sans faute (21 victoires et seulement 4 défaites !!), elle le doit en partie à la triplette Duncan-Parker-Ginobili, bien supplée par un Kawhi Leonard qui semble avoir retrouvé l'insouciance et l'audace qu'on lui connaissait la saison dernière. 

 

  • San Antonio en quelques chiffres

 

Bilan : 55 V - 27 D

Classement : 6ème de la Conférence Ouest

Joueurs clés : Tony Parker, Tim Duncan, Kawhi Leonard, Manu Ginobili, Boris Diaw

Stats clés : 3ème défense NBA (97 points concédés) et 3ème meilleure équipe NBA à domicile (33 V - 8 D) après Golden State et Atlanta

 

  • Duncan, le tôlier

 

En dépit de ses 38 ans (il en aura 39 le 25 avril!), Tim Duncan est sans aucun doute la clé de la réussite des Texans. Les raisons ? Avec 14 points de moyenne, pour 29 minutes de temps de jeu, le pivot a un bilan plus qu'honorable pour sa 17ème année NBA. Malgré une saison dense (77 matchs joués tout de même!), Greg Popovitch a su le préserver physiquement en prévision des Playoffs. Et on sait toute l'expérience du bonhomme à ce stade de la compétition. Autant dire que l'on peut encore voir du grand Duncan sous le panier...et en espérer autant en défense ! Surtout qu'il subsiste encore un doute quant au retour de Thiago Splitter dans ce premier tour. Et, même s'il peut compter sur "The Facilitator" alias Boris Diaw, contre la paire Jordan-Griffin, le job s'annonce des plus compliqués. Mais, le Spur n'a plus rien a prouver et, même contre des pivots réputés plus costauds, Tim a démontré à de nombreuses reprises qu'il avait de la ressource, comme ce fut tout récemment le cas face à Houston: 

 

 

  • La der des der...?

 

On le sait, Duncan n'est pas le seul à approcher de la quarantaine. Comme lui, Manu Ginobili termine son contrat en fin de saison et son avenir est bien incertain, comme il le précisait au site d'info sportive argentin La Nacion : 

 

J'ai 38 ans et je joue encore dans une équipe de l'élite. La situation est parfaite. Mais je commence à accepter le fait que je ne peux pas jouer comme ce fut le cas en 2008, même si je m'éclate toujours autant. C'est ce qui a changé dans ma mentalité [...] Tous les joueurs retraités me disent : "Éclate, rejoue encore une saison" . Eh bien...cela fait 19 ans que je joue au basket et si ce n'est pas la fin cette saison, ce sera sûrement la prochaine. Ensuite, ce sera terminé et ça ne recommencera pas.

 

Marco Belinelli sera également free agent après les playoffs. Et, qui sait ce qu'il adviendra de Danny Green, dont on espère encore et toujours un peu plus, malgré une saison très correcte, avec 12 points de moyenne pour 28 minutes de temps de jeu? Sans parler de Matt Bonner et ses 35 printemps...bref, même si le problème s'était déjà posé l'an dernier (et l'année d'avant encore...), on peut - une nouvelle fois - parler de fin de cycle à San Antonio. Alors ces Playoffs, baroud d'honneur pour les Texans? Certainement pas. Car incontestablement, la team semble de nouveau dans la course à sa propre succession. Son incroyable régularité au cours des dernières années et l'expérience acquise à ce stade de la compétition (18ème année consécutive...un record!) ne laisse que peu de doute sur le sujet. Sans parler de cette remarquable deuxième partie de saison qui a confirmé que les Texans étaient capables de battre presque n'importe quelle équipe. Dès lors, qui peut penser que la bande à Parker va brader ses chances d'obtenir une dernière bague collectivement? Assurément pas les intéressés qui semblent fin prêts à en découdre...