
Contrairement aux autres joueurs que nous avons pu étudier dans notre dossier. Manu Ginobili s'est approprié le numéro 20 un peu par hasard. Explications:
A son arrivée dans le Texas en 2002 (drafté en cinquante-septième position en 1999), l'arrière argentin souhaitait prendre le numéro 6 qu'il portait déjà avec le Virtus Bologne de 2000 à 2002. Le problème c'est que c'est aussi le numéro qu'avait Avery Johnson lors de ses sept saisons passées à San Antonio (1994-2001), et que ce dernier était très apprécié du public texan, son maillot est par ailleurs retiré depuis le 22 décembre 2007.
Gino, ne voulant pas se mettre les fans à dos, opte donc pour le numéro 10 qu'il avait eu à Reggio de Calabre lors de ses deux premières saisons en Italie (de 1998 à 2000). Malheureusement pour l'argentin, Craig "Speedy" Claxton, arrivé une semaine plus tôt, a déjà choisi ce numéro. Et comme il l'explique dans une interview, il n'avait que quelques heures pour réfléchir à une autre option:
"J'avais choisi le numéro 6 car c'était mon ancien numéro en Italie, mais c'était le numéro d'Avery Johnson. J'ai donc choisi le numéro 10, qui était mon ancien numéro avant ça mais R.C (Buford) m'a dit que Speedy Claxton avait choisi ce numéro une semaine avant que je signe. Il m'a dit "s'il te plaît, essaie de me donner une réponse avant 17h", et il était 14h. Je ne savais pas, j'ai réfléchi et j'aimais ce numéro et j'ai pensé que ça pourrait être bien"
A la base, ce numéro 20 n'a donc aucune signification pour le coéquipier de Tony Parker à part lui rappeler cette anecdote.
Sur l'ensemble de sa carrière NBA, le médaillé d'or aux Jeux Olympiques 2004 (il avait même été élu MVP du tournoi) tourne à 14,7 points à 45% de réussite dont 38% à trois points; 4 rebonds; 4 passes et 1,5 interceptions. De bonnes statistiques qui ne reflètent pas forcément le meilleur niveau que le meilleur sixième homme de la ligue en 2008 a pu avoir durant ces plus belles années, pour preuve sur ses onze saisons NBA, il s'affiche à plus de 16 points de moyenne durant sept années consécutives (entre 2004 et 2011). De plus, Ginobili, c'est aussi une technique inégalable, comme le prouve cette vidéo: