Ricky Pierce Vs Jason Terry

Ricky Pierce Vs Jason Terry

Ricky Pierce - Jason Terry - Milwaukee Bucks - Seattle Supersonics - Atlanta Hawks - Dallas Mavericks

Duel de Génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Aujourd'hui, un duel de sixièmes hommes avec deux des plus grands talents dans ce rôle. Jason Terry affronte son illustre aîné Ricky Pierce.

Au contraire de ses autres quadragénaires Vince Carter et Dirk Nowitzki, Jason Terry n'a pas redécollé pour une saison supplémentaire. Après quelques mois d'absence, Duel de Génération revient sur l'immense carrière du Jet en lui opposant son aîné, Ricky Pierce. En plus d'avoir collectionnés tous les deux un bon paquet de maillots, Ricky Pierce et Jason Terry ont le point commun d'être deux des meilleurs sixièmes hommes de l'histoire de la NBA. Sur le ring, David représente l'ancien champion NBA des Mavericks et Sylvain défend le shooteur à la fine moustache.

 

  • ROUND 1 : APPORT OFFENSIF

 

Sylvain : Chez les Pierce, Ricky c'est pas la belle vie ! Issu d'une fratrie de 7 enfants, il est obligé de partager son lit avec trois de ses frères. Une jeunesse qui lui donne de la force caractère et l'envie de se battre pour faire son trou. Né à Garland dans le Texas, il choisit la fac locale de Rice University pour faire ses preuves. Basée à Houston, l'équipe n'a plus participé au tournoi NCAA depuis 1970. Mais, sous l'impulsion de Pierce, l'université refait parler d'elle. En 1982, il émerge à 26.8 points, le record alltime de la fac. Nommé Player of the Year de la Southwest Conference, Pierce se forge une solide réputation et décide d'écourter son cursus. Choisi à 18ème place par les Pistons, il devient le premier joueur drafté au 1er tour de Rice University.

Avant de devenir une force en sortie de banc, Ricky va le cirer : une saison à Detroit puis une autre chez les Clippers à jouer les utilités. Sa carrière décolle en 1984 quand il est transféré à Milwaukee en compagnie de Terry Cummings et Craig Hodges. Les Bucks des eighties sont l'équipe poil à gratter de l'Est. Coachés par le légendaire Don Nelson, les daims enchaînent 7 saisons consécutives à plus de 50 victoires. Un style de jeu rugueux articulé autour des grognards Sidney Moncrief et Paul Pressey dans lequel le jeune Pierce va rapidement trouver ses marques. Un premier exercice à 10 points de moyenne puis rapidement la machine s'emballe. Derrière le backcourt titulaire, Ricky sort du banc pour dynamiter les défenses adverses, un super substitute qui tourne à plus de 30 minutes de temps de jeu en 1987 pour 19.5 points. Un leader offensif membre de la second unit, ça a de quoi surprendre à l'époque. La saison 1989-90 sera celle de tous les records pour lui : une moyenne de 23 points, une pointe à 45 unités et 17 matchs à plus de 30 pions... là il s'agit d'un record NBA pour un remplaçant ! Si l'on prend la ratio points/minutes, seuls Michael Jordan et Karl Malone sont devant lui cette année là. Pourtant en playoffs, les Bucks patinent et ne parviennent à se hisser en finale de conférence qu'une seule fois en 1986. Une expérience qui se termine par un sweep contre les Celtics de Larry Bird.

En février 1991, Milwaukee finit par échanger son shooteur contre la gâchette des Sonics, Dale Ellis. Pierce change de conférence, mais aussi de rôle. Titularisé aux côtés de Gary Payton, Ricky sévit désormais dans le 5 majeur. Pour sa première saison complète à Seattle, il émerge à 21.7 points : la force de frappe n°1 de la franchise. A 33 ans, il prouve qu'il en a encore sous la semelle et enchaînent les cartons avec un duo Kemp-Payton qui monte en régime. Désormais vétéran dans une équipe ambitieuse, Pierce veut aller chercher le titre suprême qu'il manque à son palmarès. Mais, comme à Milwaukee, le chemin s'arrête en finale de conférence face aux Suns d'un Charles Barkley au top de sa carrière. La suite sera moins glorieuse pour Pierce qui va enchainer les franchises en même temps que le blessures. Golden State, Indiana, Denver, Charlotte, Ricky finira sa course à Milwaukee pour un retour au bercail à 38 ans passés. Retour en images sur la carrière bien remplie de celui que l'on surnomme Big Papper Daddy...

 

 

David : Né en 1977 à Seattle, Jason Terry ne perdra pas de temps pour se faire remarquer. Dans sa ville natale, il cartonne dès la High School en remportant le championnat deux années de suite en 94 et en 95. Riche de ces deux premiers titres, il rejoint la NCAA et l'université d'Arizona où il remporte aussi le Graal aux côtés de Mike Bibby. La carrière de Terry commence bien, habitué à gagner, il peut se présenter à la draft NBA.

Le combo guard d'1m88 est donc dans la liste de la draft 1999 et il va devoir se faire une place parmi une ribambelle de grands noms. Le trio de tête de cette draft est composé d'Elton Brand, Steve Francis et Baron Davis. On retrouve aussi dans ce beau monde Rip Hamilton, Shawn Marion, Ron Artest, André Miller, Andrei Kirilenko ou Manu Ginobili et un autre grand 6ème homme, Lamar Odom. Terry est sélectionné en 10ème position par les Hawks. Aux côtés de Dikembe Mutombo, Jason se fait une place rapidement. Il ne manque qu'un seul match de sa saison rookie et score 8pts par rencontres en 23mn de moyenne. Pal mal pour un pick N°10 mais le meilleur reste à venir. Pendant les quatre années suivantes, celui qu'on appelle désormais Jet est titulaire et frôle les 20pts de moyenne. Ses shoots longue distance sont incroyables et ses drives ultra percutants. Terry s'impose comme un excellent arrière scoreur mais son irrégularité et ses mauvais choix de shoot ternissent sa réputation... pire, Atlanta n'accède jamais aux Playoffs. 

Jet est tradé en 2004 à Dallas où il aura la lourde tâche de remplacer Steve Nash. Il n'excelle pas tout de suite avec les Mavericks mais c'est pourtant bien dans le Texas qu'il connaîtra ses meilleures années. Avec Dirk Nowitzki, il vivra des hauts et des bas mais s'imposera définitivement comme un grand de ce sport. Il alternera entre le rôle de titulaire et de 6ème homme mais mis à part sa première année ratée, il ne passera jamais sous la barre des 15pts de moyenne en saison régulière. Il est élu meilleur 6ème homme de la ligue en 2009 avec près de 20pts de moyenne et participe à deux finales NBA. La première perdue en 2006 contre le Heat de Dwyane Wade et Shaquille O'Neal, la revanche en 2011 sera gagnée contre ce même Wade accompagné cette fois de ces amigos LeBron James et Chris Bosh

A 35 ans, Jet quitte Dallas pour rejoindre Kevin Garnett et Paul Pierce à Boston. Les Celtics essaient tant bien que mal de retrouver la formule pour atteindre à nouveau les finales. Jet a vieilli mais reste un très bon apport avec ses 10pts en sortie de banc. Il sera malheureusement transféré avec KG et The Truth direction Brooklyn après seulement un an passé à Boston.

De 36 à 40 ans, Terry enchaîne les équipes avec les Nets, puis les Rockets et les Bucks où son rôle est toujours le même. Sortir du banc pour décocher quelques flèches à 3pts à chaque matchs. Bien sûr, l'énergie n'est plus la même qu'à ses débuts mais la classe et la précision l'accompagneront jusqu'à la fin. 

 

Résultats : 1-0 pour Pierce. Avec plusieurs saisons à 20 points de moyenne et des records au scoring pour un remplaçant, Pierce rentre le premier tir du match. Les deux hommes sont de sacrés pistoleros, mais Ricky a besoin de moins de munitions pour réaliser ses cartons : son pourcentage flirte avec les 50% en carrière, un bon cran au dessus de Jason Terry.

 

  • ROUND 2 : POLYVALENCE ET LEADERSHIP

 

Sylvain : Le boulot de Ricky c'est de mettre la balle dans le panier, pour le reste il ne faut pas trop lui en demander. Pas très actif au rebond (seulement deux saisons à plus de 3 prises par match), Pierce n'est pas non plus un créateur. Aucun triple double en quasiment 1000 matchs en carrière, ni même le moindre double double. Côté défense, son physique de déménageur breton en a dissuadé plus d'un. Mais, il ne s'est impliqué de ce côté-ci du parquet que pendant sa période Bucks, dans une équipe dont la défense était l'arme principale.

Joueur taiseux et dur au mal, Pierce n'a jamais été le leader vocal d'une franchise. Par contre, ce n'est pas le genre de gars qu'il faut emmerder. Playoffs 94, les Sonics tête de série à l'Ouest affrontent les Nuggets, huitièmes. Pendant la mi-temps du Game 1, Gary Payton se prend la tête avec Pierce et profère des menaces contre sa famille. Une brouille qui durera jusqu'à Game 3 où le coach George Karl confiera plus tard que les deux hommes étaient même prêts à régler ça à coup de flingue. Heureusement, la rixe n'ira pas jusque là...le seul mort dans l'histoire, ce sera Seattle fumé par Denver au premier tour. Et comme par hasard, Pierce se fera trader dans l'été à Golden State contre Sarunas Marciulionis. Entre Gary et Ricky, la franchise a tranché.

 

David : Grande gueule sur le parquet, Terry ne se laissait pas marcher sur les pieds quand ses adversaires le poussait à bout. Son leadership, c'est avec sa hargne et sa tenacité qu'il le montrait... parfois en s'acharnant trop à shooter mais lors de ses plus belle années, Jet savait bien sélectionner ses shoots. 
On peut penser à tort qu'il n'était qu'un simple shooteur mais Terry est bien plus que ça. Il peut switcher entre les postes de meneur et d'arrière et dans son prime, ses pénétrations étaient aussi dangeureuses que ses 3pts. Ajoutez à ça un bon sens de la passe et vous avez là un formidable combo guard qui accepte sans rechigner d'alterner entre un rôle de starter et une place sur le banc. 

Terry a réalisé 58 doubles-doubles en carrière et un triple-double contre les Bulls en 2003 avec 23pts, 13pds et 10rbds.

 

Résultats : 1-1. Tournée générale de Jet dans ce round qui revient dans le match. Excellent handle, un playmaking solide au top de sa carrière, Terry a toutes les qualités du combo guard, là où Pierce apparaît plus comme un shooteur exclusif.

 

  • ROUND 3 : LA TECHNIQUE

 

Sylvain : Au rayon des pétards offensifs en sortie de banc, Jamal Crawford, Jason Terry ou Lou Williams viennent immédiatement à l'esprit. Bien avant eux, Ricky Pierce leur avait ouvert le chemin. Au contraire de ses contemporains, Pierce n'est pas aussi rapide, n'a pas un handle incroyable et n'abuse que rarement des sucreries longue distance... la faute à une époque moins portée sur le 3 points. Par contre, son physique robuste lui permet de se faufiler dans les défenses et résister aux chocs pour dégaîner un tir létal. Car son truc à lui, c'est le jump shoot, de préférence dans la zone midrange. Une mécanique fluide et d'une précision redoutable : 6 saisons consécutives à plus 50% aux tirs, ça vous classe un shooteur. Lors de sa dernière saison à Milwaukee, il flirte même avec le prestigieux club des 40-50-90 en artillant à 49,9% aux tirs, 39,8% à 3pts et 91,3% aux LF. Envoyer Pierce sur la ligne de réparation n'est clairement pas une bonne idée avec 87,5% en carrière, il est dans le Top 20 alltime de l'exercice. Il détiendra également le record de lancers francs réussis de suite (75), détrôné bien plus tard par le meneur Micheal Williams (97).

 

David : Jet est un tireur d'élite, l'un des plus grands que la NBA est connu. Il est capable de dégainer à 3pts dès la réception du ballon... ou après avoir dribblé 15 secondes... ou même sur la tête de deux défenseurs. On peut ajouter à ce shoot incroyable de grandes qualité de manieur de ballon. Comme souvent, une vidéo vaut tous les mots, enjoy !

 

 

Résultats : 2-2. Terry et Pierce se partagent les points de la note artistique. Dans des registres différents, les deux arrières ont les qualités intrinsèques pour se créer leur propre shot : Terry grâce à son maniement de balle et Pierce par son physique de tank qui perfore les défenses. Ricky excelle en catch and shoot, alors que Jet est plus à l'aise après une série de dribbles chaloupés.

 

  • ROUND 4 : IMPACT SUR LE BASKET ET VIE EXTRA-SPORTIVE

 

Sylvain : Pierce a ouvert la voie à toute une génération de combo guards qui ont fait de la second unit, leur domaine de prédilection. Un pionnier du rôle à part qu'est celui du 6ème Homme. Avec trois saisons à plus de 20 points moyenne, Ricky a prouvé que l'on peut faire partie du gratin des scoreurs sans pour autant être starter. Une réalité aujourd'hui quand on voit Eric Gordon ou Lou Williams, mais une aberration à son époque.

A sa retraite, Pierce n'a pas réellement quitté le monde du basket. Il a fondé une école à Houston pour perfectionner sa technique de shoot, baptisée Accushot22. Lui qui avait une mécanique quasi parfaite enseigne désormais son savoir faire aux enfants. L'idée lui est venu lorsqu'il a vu son fils Aron faire ses premiers tirs avec ses doigts mal positionnés sur le ballon. Mais, il n'est pas qu'un éducateur, puisqu'il est redevenu étudiant à 52 ans pour finir son cursus à la fac. Une promesse qu'il avait faite à sa mère.

 

David : Franklin HS a retiré son numéro 31 tant son impact en High School a été percutant. Le passage de Terry a été retentissant dans chacune des équipes qu'il a connu, que ce soit grace aux titres qu'il a remporté ou aux conseils qu'il a laissé aux jeunes lors des ses dernières années. Sa plus grande emprunte en NBA, il la laisse avec sa place au classement des meilleurs shooteurs à 3pts de l'Histoire. Il est 3ème All-Time derrière Reggie Miller et Ray Allen... mais lui n'a pas toujours était titulaire ! Bien sûr, cette troisième place ne durera pas éternellement puisque Stephen Curry rôde et devrait bientôt le dépasser. 

 

Résultats : 3-2 pour Terry. Sur le parquet, Pierce est un taiseux qui enquille les points... Terry aussi enchaîne les buckets, mais lui le fait avec le sourire et un brin d'arrogance qui ne laisse pas indifférent. Sa célébration après un gros 3 points reste dans toutes les mémoires : Jet active le mode avion les deux bras tendus, le bandeau bien vissé sur le crâne. Avec une incroyable longévité, Terry laisse son empreinte sur bien des tablettes alltime à commencer par celle des tirs from downtown.

 

  • ROUND 5 : LES DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Sylvain : Si Pierce a brillé au scoring à Rice University, la fac n'a pas réussi à faire trembler les grosses cylindrées de la NCAA. Seul son titre de meilleur joueur de la Southwest Conference en 1982 vient couronner une pluie de records de l'université. A l'échelon supérieur, Ricky ne dépassera jamais les Finales de Conférence : stoppé par les Celtics en 1986 et par les Suns en 1993. C'est sur le plan individuel qu'il a bâti son palmarès : double vainqueur du trophée de Meilleur 6ème Homme (1987 et 1990) et une sélection de All Star en 1991. Un véritable exploit pour un joueur qui sort du banc. Kevin McHale et Kobe Bryant sont les seuls joueurs de l'ère moderne avec Pierce à obtenir une étoile en n'étant pas starter dans leur propre équipe.

 

David : Champion en High School, en NCAA et en NBA, Jason Terry n'a pas à rougir avec son palmarès comparé aux anciens participants des Duels de Génération. Collectivement, il a tout remporté, il ne lui manquerait qu'un titre en sélection nationale si on veut chipoter mais le poste d'arrière a toujours été blindé avec Team USA... Terry n'a donc jamais porté ce maillot. 

Individuellement, Terry a été sélectionné dans la All-American Team NCAA en 1999 et dans la la seconde team des rookies en 2000. Son seul titre personnel est celui de meilleur 6ème homme NBA en 2009.

 

Résultats : 4-2... Jet, set et match Terry. Scorer des points en sortie de banc c'est bien, mais le faire pour gagner le titre NBA c'est mieux. Clutch à de nombreuses reprises dans la campagne 2011 des Mavericks, le Jet était la deuxième lame offensive des Texans avec 17.5 points. Là où Pierce a collectionné les titres individuels en tant que 6ème Homme, Terry s'est servi de ce rôle à part pour guider son équipe vers le titre suprême, en tenant tête aux cadors de l'époque.

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
 

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