Memphis, l'équipe la plus dangereuse de la NBA ?

Memphis, l'équipe la plus dangereuse de la NBA ?

zach randolph - mike conley - courtney lee - marc gasol - memphis grizzlies - jeff green

Memphis va entamer les playoffs dans la peau de l'outsider caché. Attention, cette formation est dangereuse.

C'en est terminé. Fini. Rideau. La saison régulière des Grizzlies et des 29 autres franchises de la Ligue vient de s'achever cette nuit. Et, en assénant le coup de grâce aux Pacers (95 - 83), Memphis, dans l'ombre, termine une saison quasi record. A présent, les Ours, et après s'être goinfrés sans hiberner, vont sortir toutes griffes dehors. Playoffs oblige. Aussi, et à l'heure où vous lisez ces lignes, Marc Gasol salive, Zach Randolph épie , Dave Joeger s'active et les fans grondent. Alors à présent, entrez avec nous dans leur tanière... mais restez sur vos gardes, ils ne lâchent jamais du regard les faibles.

 

  • Ce qu'il faut savoir sur Memphis

Bilan :  55 V -  27 D
Classement :  5ème de la conférence Ouest et de la NBA.
Joueurs clés : Marc Gasol - Jeff Green - Mike Conley - Zach Randolph - Courtney Lee - Tony Allen
Stat clé : 2ème défense NBA (95,2 points concédés)

 

  • Les armes automatiques

Hier, les Grizzlies, même sans Conley ni Allen, sont entrés en mode playoffs. Et, rien d'autre n'a été cherché que jouer en isolation et défendre. Ainsi, face à Indiana, on a revu Memphis refuser les changements sur les Picks and rolls (voir notre vidéo avec Chris Paul comme exemple). Si CJ Miles (28 points) s'est régalé, les autres Pacers ont galéré comme David West (1/6), Paul George (1/5) ou Rodney Stuckey (3/13) .... On doit voir dans ce match 82 un entrainement grandeur nature pour les futures joutes face aux Spurs ou aux Warriors, formations très mobiles qui gênent Memphis. Personne n'est en effet dupe, Memphis ne peut gagner que s'il stoppe son adversaire car son jeu d'attaque, même s'il est bien souvent efficace, s'avère stéréotypé ou prévisible. C'est selon votre sensibilité sémantique ... .

 

 

La méthode est simple en attaque et les tâches s'emboîtent comme des légos pré-taillés pour entrer les uns dans les autres. Ainsi, on donne d'abord la gonfle au meneur. Ce dernier cherche ensuite à 5-6 mètres du cercle un joueur à l'intérieur avant de fuir direction le cercle. Pendant ce temps-là, les 3 autres joueurs attendent patiemment sur la ligne à 3 point qu'une aide vienne. Et à ce jeu là, aussi simpliste qu'il soit, Memphis excelle. Hier soir, la première cible : Marc Gasol, 33 points à 13/19 aux shoots en 37 minutes a rayonné. La seconde cible, Zach Randolph : 18 points à 7/12 au shooting a surfé sur la même dynamique. Enfin et dernière menace, Jeff Green qui joue poste 4 dans un 5 small-ball composé de Vince Carter, Tony Allen, Jordan Adams et Kosta Koufos. D'ailleurs, après l'arrivée de Green en janvier, l'équipe a enchaîné avec 11 victoires sur les 12 premiers matchs de l'ailier. Lui et Lee sont les armes automatiques longues distances dont manquait l'équipe pour alterner jeu intérieur / jeu extérieur. Et des armes comme celles-là, cela fait mal !

 

 

  • Perdre une bataille, pas la guerre

 

 

La franchise du Tennesse n'a plus guère le choix. Elle doit vaincre car ses sbires vieillissent. Cette saison, et pour la première fois de leur histoire, Memphis ne va pas rencontrer au premier tour les Spurs, le Thunder ou les Clippers mais Portland. Or, en 2014-2015, les partenaire de Nic Batum ont été sweepés par Randolph and co. Portland risque aussi d'être rapidement expédié  en guise d'apéro. Mais le plat de résistance ne doit pas être indigeste. D'ailleurs, selon Chip Rain de 3 shades of blue (un site TrueHoop rataché à ESPN), les Grizzlies ne veulent ni les Warriors ni les Spurs dans leur assiette. Les Warriors sont  dans la moitié de tableau des Griz mais doivent chuter. Il convient donc d'être optimistes. Reste SA... Et même si les deux formations en sont à 2 victoires - 2 défaites cette saison, c'est la faculté des Spurs à faire tourner la balle, donc déplacer la défense, qui pose de gros soucis à Memphis. Mais on pense vraiment avoir perdu des batailles par le passé mais pas la guerre qui s'annonce. En 2011, les jeunes ours avaient battu les éperons (4-2) avant de chuter contre OKC. En 2012, les Clippers gâchaient la fête 4 à 3. En 2013, Memphis croquait les Clippers puis OKC avant d'être désintégré par San Antonio .... L'année passée, c'est à nouveau au match 7 que lâchait l'équipe contre un OKC régénéré. A chaque fois, il ne manque un rien à la franchise pour passer un cap. Mais avec les arrivées combinés de Lee, et Green, il semble que Memphis soit fin prêt.

 

  • Le groupe de la mort

 

 

Depuis quelques temps, l'équipe enchaîne les victoires et donc de l'expérience : 46 en 2011 - 41 en 2012 l'année du lock-out (sur 66 rencontres au lieu de 82), 56 en 2013, 50 en 2014 et 55 cette saison. Avant le All Star Break, l'équipe en était même à 41 V pour 14 D soit à la même hauteur que les Warriors mais Dave Joeger a souhaité ralentir la cadence pour la lutte finale. C'est ainsi que les cadres ont tous été ménagé à un moment donné. D'ailleurs, Mike Conley et Tony Allen feront leur retour dimanche dans le match 1 contre Portland. Zach Randolph, motivé comme jamais, est prêt pour le combat quand il déclare à ESPN :

 

C'est une nouvelle saison. Nous allons nous concentrer sur ce que nous avons à faire.

 

A Memphis, cela bosse dur. Joerger et ses assistants multiplient les séances vidéos avec les joueurs. Toutefois, ces séances sont individuelles ! Au dire du coach, cette méthode permet d'engranger plus de rage en visionnant une action ratée. Les joueurs ont l'oeil du tigre avant l'assaut final. Et parce que Memphis sort tête haute du groupe de la mort, (pour la première fois depuis 2005, toutes les équipes de la Division Southwest vont disputer la post-season) sur ISB on croit fort aux chances d'une équipe qui va en faire baver plus d'un sur le rectangle.