Atlanta Hawks, les favoris qui ne le sont pas ?

Atlanta Hawks, les favoris qui ne le sont pas ?

Atlanta Hawks - Jeff Teague - Paul Millsap - Mike Budenholzer - Kyle Korver - Al Horford

A quelques heures du début des Playoffs, Inside Basket vous livre ses pronostiques équipe par équipe. Voici le tour des Hawks d'Atlanta.

  • Ce qu'il faut savoir sur Atlanta

 

Bilan: 60-22
Classement : 1er de la conférence Est
Joueurs clefs : Jeff Teague, Paul Millsap, Al Horford, Kyle Korver
Stats clefs : 97,1 points concédés par match (5ème meilleure défense), 25, 2 passes décisives (2ème)

 

 

  • Une saison dominée en long et en large

 

Peu d'observateurs auraient prédit une telle domination d'Atlanta en saison régulière. Avec un bilan de 60 victoires pour 22 défaites et une première place de la conférence à 7 matchs devant les Cavaliers, les Hawks ont laissé une impression de facilité et de contrôle total. Et ce, malgré une fin de saison où l'équipe a quelque peu déjoué et laissé passer des matchs à leur portée, leur place étant déjà assurée. Les chiffres sont éloquents, sur 82 rencontres, 12 joueurs différents (!!!) ont terminé meilleur marqueur du match. Avec 25,2 passes décisives par match, le collectif d'Atlanta est 2ème de la ligue, derrière Golden State. Les Hawks sont également la 10ème attaque de la ligue et la 5ème défense, un équilibre essentiel pour espérer aller loin en Playoffs. Un autre argument de poids en faveur des Géorgiens est la très bonne gestion de l'effectif par Mike Budenholzer, les Hawks arrivent en pleine forme et quasiment au complet. Si le récent fait divers impliquant Pero Antic et Thabo Sefolosha (blessé) ne constitue pas une distraction pour le reste de l'équipe, il faudra batailler pour éliminer cette équipe d'Atlanta pendant les Playoffs.

 

 

  • Mettez vos casques !

 

Le véritable argument des Hawks est sans nul doute la capacité de quasiment tous les joueurs (notamment des intérieurs) à s'écarter du panier, souvent derrière l'arc. C'est cet atout indéniable qui a permis aux troupes de Mike Budenholzer de tenir tête à Indiana (pourtant 1er de la conférence) lors du premier tour des Playoffs derniers. Avec un cinq small-ball composé d'un meneur dragster, d'ailiers adroits et d'intérieurs mobiles, la tour de contrôle Roy Hibbert n'a eu absolument aucun impact défensif sur la série et s'est vu terminé des matchs à 0 point en une petite poignée de minutes. Les adversaires potentiels d'Atlanta cette année (après Brooklyn au premier tour) devraient sensiblement faire face au même problème. D'abord Brook Lopez, puis Valanciunas ou Nene, les coachs vont devoir redoubler d'inventivité afin de trouver la parade. La limite du small-ball reste tout de même qu'il peut désavantager les Hawks défensivement, obligeant Paul Millsap à défendre sur des postes 5 plus grands et imposants que lui, qui pourraient donc à leur tour profiter du miss-match. Seulement voilà, avec Al Horford dans les rangs, les Hawks restent dangereux loin du panier sans risquer de souffrir physiquement dans la peinture. Et dans le cas où Budenholzer insisterait sur son cinq de petite taille, il sera toujours très difficile de compenser l'averse de shoots extérieurs par un avantage de taille une fois en attaque. En plus d'artiller de partout (38% à trois points, 2ème de la ligue), Atlanta possède un jeu de transition redoutable (17,9% de leurs points sont marqués sur des ballons perdus adverses, 5ème de la ligue). Il ne faudra malgré pas se reposer sur le jeu rapide en Playoffs tant les replis défensifs sont plus efficaces et le jeu sur demi-terrain domine la majorité des rencontres. C'est là que leur très bonne défense sera mise à l'épreuve.

 

 

  • Qui pour prendre les choses en main ?

 

C'est la question en suspens ! On sait qu'un collectif bien rôdé est essentiel pour prétendre aller loin en Playoffs, mais toute équipe a besoin d'un go-to-guy, d'un joueur qui saura porter l'équipe sur son dos. Malgré tout le talent que possède un Jeff Teague, un Paul Millsap ou encore un Al Horford, on doute sérieusement des capacités d'un d'entre eux à sortir des performances individuelles d'exception parfois indispensables pour s'imposer lors des matchs couperets. Car oui, même les Spurs (certainement la référence quand on parle de collectif) ont eu besoin de grosses sorties de Danny Green, Tony Parker ou encore de Kawhi Leonard (match 3, 4 et 5 des finales en particulier) lors des derniers Playoffs pour aller au bout. Le trophée de champion récompense la meilleure équipe mais toute grand équipe se doit d'avoir au moins un go-to-guy et avec une saison marquée par la puissance de leur collectif, il faudra que Jeff Teague prenne une nouvelle dimension pour sortir les grosses écuries.

 

 

  • Quel objectif ?

 

Avec une première place de la conférence Est, impossible d'envisager d'autres attentes que le titre NBA mais la saison régulière et les Playoffs sont deux choses bien différentes et malgré la relative faiblesse de leur conférence, on doute qu'Atlanta puisse aller au bout. Le manque d'expérience et l'absence d'un véritable leader sur lequel l'équipe pourra se reposer dans les moments difficiles nous semblent trop préjudiciables pour espérer accéder aux finales et remporter le titre suprême. S'ils passent cependant les deux premiers tours sans trop d'encombre et arrivent en pleine forme face aux Cavaliers/Bulls avec l'avantage du terrain, il ne faudra pas les enterrer trop rapidement. Ce qui est certain, c'est qu'Atlanta a une belle carte à jouer cette année et cherchera à profiter de leur bonne saison pour engranger de l'expérience au fil des rencontres et aller le plus loin possible.