Zach LaVine, un multiple All Star en devenir ?

Zach LaVine, un multiple All Star en devenir ?

Zach LaVine - Chicago Bulls

À quelques heures de la révélation des remplaçants pour le All-Star Game, le choix pour les réserves de l'Est est de plus en plus indécis. En ce moment de trouble, parlons un peu de Zach LaVine, nouvelle étoile plausible dans l'Illinois.

Si les Bulls ne sont pas surprenant cette année, ce n'est pas forcément le cas de leur meilleur joueur Zach LaVine. L'arrière est de plus en plus fort et montre qu'il n'est pas qu'un simple lapin monté sur ressorts. Connu avant tout pour son double titre du NBA Slam Dunk Contest, l'arrière du Minnesota originaire de la petite ville de Renton n'était pas forcément reconnu pour son style de jeu ou son QI Basket extraordinaire, loin de là.

 

Arrivé en NBA en 14ème position de la cuvée 2014, LaVine a été drafté par les Minnesota Timberwolves où il joua pendant trois saisons. Pas besoin d'être un expert NBA pour constater les qualités athlétiques incroyables de Zach. Tout de suite, le jeune homme fut impactant dans le scoring des jeunes loups. Malheureusement, le jeune homme n'était pas le seul grand espoir de son équipe. Accompagné de Andrew Wiggins et Karl-Anthony Towns, tous deux premiers choix de Draft, le front-office des Timberwolves a vite dû faire un choix. Développer trois grands potentiels, c'est peut-être un peu too much.

C'est alors que les discussions avec les dirigeants des Bulls ont commencé. Le front-office n'était pas convaincu que Jimmy Butler pouvait être le franchise player autour duquel l'équipe devait se construire. Les loups pensaient tout autrement et étaient convaincus que c'est justement ce dont ils avaient besoin. C'est alors que le trade s'est dessiné. Jimmy Butler dans le Minnesota contre Zach LaVine, Kris Dunn et le 7ème choix de la Draft 2017 à Chicago. Les Bulls choisirent Lauri Markkanen et avaient dorénavant 3 jeunes pour entamer leur reconstruction.

 

À première vue, les Timberwolves étaient largement gagnants dans ce trade, récupérant un superbe two-way player étant capable de porter son équipe sur ses épaules, tout en envoyant des louvetaux inaptes au projet du general manager Scott Layden. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme prévu et beaucoup pleurent à l'heure actuelle le départ du jeune Zach.

 

  •  L'arrivée de zach lavine aux bulls

 

Arrivé dans l'Illinois blessé après sa rupture des ligaments croisés antérieurs en février 2017, Zach LaVine avait pour but de prouver beaucoup de choses. Notamment qu'il était capable de revenir à un niveau athlétique pareil à ce que les fans avaient connu durant ses trois premières saisons.

En janvier 2018, le jeune joueur fit ses débuts avec les taureaux. Un début prometteur dont un match à 35 points et 5 rebonds malgré les nombreux freins liés à sa santé et la difficulté pour celui-ci à s'adapter à l'effectif. Il finira cette saison à 16.7 points, 3.9 rebonds et 3 passes décisives avec seulement 24 matchs dans le compteur. Évidemment, difficile de juger le joueur avec seulement quelques matchs sur la saison et ce après un retour d'une rupture des ligaments croisés.

 

  •  Zach lavine, candidat au most improved player ?

 

La saison dernière, Zach LaVine a voulu montré un tout autre visage. Plus important au scoring, monopolisant plus la balle, apportant des opportunités en attaque, l'arrière avait clairement pour but de montrer de quoi il était capable et notamment de justifier le contrat de 100 millions de dollars sur quatre ans qui avait été signé durant la free agency.

De son côté, Lauri Markkanen explose également. Arborant une ligne à 18 points et 9 rebonds dont une pointe à 26 pions sur le mois de février, le duo extérieur/intérieur commence à se dessiner dans l'Illinois. L'équipe prend forme et Zach LaVine en prend les rennes. Leader offensif devant le Finlandais, Zach améliore considérablement ses statistiques et passe de 16.7 points à 23.7 points et gonfle également ses rebonds et ses passes décisives. Malheureuseument, le guard est souvent critiqué. Zach s'oublie en défense et prend de mauvaises décisions dans les moments clés de nombreux matchs. Des critiques qui projettent automatiquement Lauri comme étant potentiellement le futur franchise player des Bulls et LaVine son loyal second.

Malgré ses performances, il ne sera pas retenu dans les trois nominés au trophée du MIP. Pascal Siakam était de toute façon un candidat bien trop fort pour l'arrière de l'Illinois.

 

  •  2019-2020, la saison d'un all-star

 

Cette année, Zach a d'abord commencé doucement. Mélangeant les performances à 30 pions et celles à 10, l'arrière prenait très souvent des mauvaises décisions en fin de match et la baisse de niveau de son camarade Lauri ne l'a pas aidé. Sa ligne de statistiques était moindre que celle de l'an passé et beaucoup de fans doutaient de sa réelle efficacité dans le money time. Il n'a pas fallu longtemps au joueur pour réagir à ces multitudes interrogations. En décembre, Zach LaVine prend les choses en mains. Il ne descend que quatre fois en dessous des 20 points et contribue très nettement aux quelques victoires des siens en remportant 50% des matchs sur le mois (7 wins sur 14 matchs).

 

Le mois de janvier débute sur les chapeaux de roues, Zach enchaîne les prestations malgré les défaites de son équipe et tente du mieux qu'il peut de faire gagner son équipe. Sur ce mois, il réalise trois matchs à minimum 40 points dont deux victoires contre les Cavaliers où il fut brillant. Dans le premier match, il compile 42 points, 6 rebonds, 3 assists, 5 interceptions et 2 contres et dirige son équipe vers un comeback saisissant dans le 4ème quart-temps. Effectivement après un déficit de 19 points à l'entame du dernier quart, Zach LaVine a scoré 21 de ses 42 pions pour arracher la victoire aux siens et montrer une fois de plus qu'il a sa place au match des étoiles.

Au second game, il frôle le triple-double et réalise une performance que seul Michael Jordan avait réussie aux Bulls, 44 points, 10 rebonds et 8 assists. Le tout avec une efficacité drastique dans la raquette des Cavaliers. Des performances d'autant plus folles qu'il était difficile de présager une victoire pour Chicago étant donné les plots présents dans la peinture des taureaux.

 

Malheureusement, Zach est bien esseulé. En début de mois, l'équipe apprend la blessure de Wendell Carter écarté 4-6 semaines à cause d'une sévère entorse mais également l'absence de Daniel Gafford due à une dislocation du pouce et pour finir de Lauri Markkanen, mis au repos suite à une réaction de stress au bassin droit (4-6 semaines également). Ils rejoignent Otto Porter, blessé en début de saison. 

Dans le cas de Zach LaVine, il est dur d'imaginer ce que donnerait son plein potentiel si ses coéquipiers avaient été épargnés par les blessures. Depuis le trade envoyant Butler au Minnesota contre le trio Dunn/LaVine/Markkanen, le duo "inter-exter" n'a joué que très peu de matchs ensemble... Au moment de l'écriture de ce papier, les deux joueurs n'ont effectué que 106 matchs sur les 211 rencontres possibles. Et ce n'est pas tout, depuis l'acquisition d'Otto Porter Jr, le quatuor titulaire composé LaVine, Markkanen, Carter et Porter n'auraient joué ensembles que 9 des 74 rencontres. Des chiffres qui étalent toute l'inutilité, souvent pointée du doigt, du staff médical des Bulls.

Son évolution au scoring et dans sa prise de décisions est de plus en plus flagrante au fil des semaines et Zach LaVine a définitivement tout pour devenir un multiple All-Star en NBA.  Ses drives, son athlétisme, son body control, son shot naissant à trois points. Il ne lui manquerait plus qu'il fasse un effort en défense... Mais bon, ça on n'y croit pas trop.

 

Ce soir, toute la Bulls Nation attendra avec hâte de savoir si leur chouchou sera pris en compte dans le choix des 7 remplaçants. Malheureusement, il y a peu de chances que celui-ci soit pris cette année. Bradley Beal, Kyle Lowry, Ben Simmons, voici des noms qui passeront sûrement avant dans la tête des coachs de la grande ligue. Un seul espoir, la wild card pour Zach. Néanmoins, pas d'inquiétude, si ce n'est pas celle-ci, ça sera la suivante. Chicago est actuellement 9ème de la Conférence Est et ce malgré les portés disparus, il ne manque peut-être qu'un step avant que son statut d'étoile ne soit complètement confirmé.