Houston Rockets 2019-2020 : Le retour du duo le plus stylé de la NBA

Houston Rockets 2019-2020 : Le retour du duo le plus stylé de la NBA

Houston Rockets - James Harden - Russell Westbrook

Après que Daryl Morey ait défrayé la chronique ces derniers jours en soutenant publiquement les manifestants à Hong-Kong, les Rockets n’ont qu’une idée en tête : débuter au plus vite une saison qui s’annonce explosive.

  •  LA SAISON 2018-2019

 

Pour retrouver le bilan de la saison passée, c'est ici que ça se passe. 

 

  • LES MOUVEMENTS DE L'ÉTÉ

 

Arrivées : Russell Westbrook (trade), Ben McLemore,  Thabo Sefolosha, Tyson Chandler, Ryan Anderson, Ray Spalding

 

Départs : Chris Paul (trade), Iman Shumpert, Kenneth Faried, Trevon Duval, Vince Edwards

 

  •  L'EFFECTIF 

 

Meneurs : Russell Westbrook, Austin Rivers, Chris Clemons

Arrières : James Harden, Gerald Green, Ben McLemore

Ailiers : Eric Gordon, Danuel House Jr, Thabo Sefolosha

Ailiers-forts : P.J. Tucker, Ryan Anderson, Ray Spalding

Pivots : Clint Capela, Tyson Chandler, Nenê

 

  •  LE CINQ MAJEUR 

 

 PG : Russell Westbrook – SG : James Harden – SF : Danuel House Jr – PF : P.J. Tucker – C : Clint Capela

 

Quelle intersaison de la part des Rockets ! Alors que personne n’imaginait qu’il était possible de séparer du contrat boulet de Chris Paul, Daryl Morey a encore fait des miracles en nous offrant un back-court qui fait saliver d’avance. Imaginer Russell Westbrook foncer tout droit en contre-attaque, avant de ressortir le ballon pour une isolation de 18 secondes de James Harden, on en rêve déjà la nuit ! Plus sérieusement, il faut reconnaître que c’est encore une fois un très joli coup de la part du GM de Houston qui a réussi à apporter de la fraîcheur alors que les finances sont dans le rouge. Ajouté à cela les prolongations à bas coût de Danuel House Jr (11M sur 3 ans), Austin Rivers (2M sur 1 an) et Gerald Green au minimum, et vous avez les ingrédients d’un été cohérent sur le papier.

 

En ce qui concerne le back-court, il n’y aura pas de surprises. Les deux ex-compagnons du Thunder seront les fers de lance de cette équipe Texanne qui veut viser une fois de plus le titre. Et si la concurrence s’est densifiée, il n’y a plus vraiment d’équipe faisant figure d’épouvantail à l’image des Warriors ces dernières saisons. Une occasion qui pourrait enfin permettre à la troupe du barbu de participer aux Finals NBA ? À ne pas douter ils font partie du groupe des favoris mais tout va reposer sur l’alchimie du duo. Car on le sait, pour être performant ce sont deux joueurs qui ont besoin du ballon. Et Harden est devenu le meneur de cette équipe au cours de l’année passée, avec les blessures de CP3, un rôle qui semble bien lui convenir. Hors, afin d’aller loin et justifier les paris de la direction, Houston aura besoin que ses deux leaders jouent ensemble et non pas l’un après l’autre. Mais c’est faire la fine bouche et vite oublier que ce sont deux des trois derniers MVP de saison régulière qui fouleront les parquets sous le même maillot tous les soirs.  

 

Sur les ailes en revanche, c’est un peu plus flou. Car si Eric Gordon apparaît commme le titulaire naturel, et a débuté la pré-saison à ce poste, cela risque de pénaliser la second unit qui aura surement besoin de ses qualités de scoreur. Celui qui a été prolongé pour 75 millions sur 4 ans début Septembre, pourrait donc commencer sur le banc au profit de Danuel House Jr, tout en étant sur le parquet en fin de match. Au poste d’ailier-fort, c’est P.J. Tucker qui commencera la saison en tant que starter dans l’optique de jouer small ball, la nouvelle marotte de toute la ligue. L’ailier mesuré à 1,98 cm sous la toise est un excellent défenseur, et peut convertir les shoots qui seront ouverts par les pénétrations de ses coéquipers.

 

Au piste de pivot pas de surprise, avec Clint Capela qui aura encore un paquet de ballons à récupérer dans la raquette. Le Suisse qui entre dans sa vingt-cinquième année risque de se régaler des offrandes de ses deux leaders et proposer une nouvelle saison en double-double de moyenne. Avec plus de 16 points et 12 rebonds de moyenne la saison passée, il s’est imposé comme la troisième force de son équipe en attaque, mais aussi en défense avec un rôle de dernier rempart essentiel. 

 

  •  LE BANC 

 

Connaissant Mike D’Antoni, la rotation sera réduite au stricte minimum et l’arrivée d’un joueur comme Westbrook, ne devrait pas le faire changer d’avis. Si on imagine House Jr débuter, alors Eric Gordon aura un rôle de 6ème homme mais bénéficiera d’un temps de jeu conséquent. À ses côtés Austin Rivers, qui aurait pu prétendre à un plus gros contrat cet été, est resté dans le Texas et sera parfait pour compléter les rotations sur les postes extérieurs. A noter que Gerald Green devrait revenir dans quelques mois, après sa fracture du pied en pré-saison. C’est Ben McLemore qui a donc l’occasion de se montrer et gagner sa place dans la rotation en apportant du tir, mais surtout il va devoir défendre. Dans l’aile le suisse Thabo Sefolosha peut rendre pas mal de services surtout en défense, un domaine dans lequel il a fait ses preuves par le passé. Enfin en rotation de Capela, Tyson Chandler part avec une longueur d’avance sur Nenê même si les deux ne devraient pas passer énornmément de temps sur les parquets. En fond de banc des joueurs comme Chris Clemons ou Ray Spalding vont devoir batailler sec pour mouiller le maillot, et espérer quelques blow-outs pour se dégourdir les jambes.

 

  •  Les PLus 

 

- Un duo ultra-dominant. Deux énormes scoreurs qui vont partager le même maillot, cela promet quelques soirées historiques. Mais aussi un casse-tête pour les défenses adverses, voire un calvaire quand tout va sourire. Car avec ces deux solistes de génie qui peuvet être complémentaires sur la papier, Houston devrait encore enfiler les paniers comme des perles et avoisiner les 120 points tous les soirs. Une orgie offensive qui rapportera sûrement un bon paquet de victoires.

 

- Une continuité. Oui l’ovni Westbrook est arrivé cet été, mais il remplace poste pour poste Chris Paul et tout autour de lui la colonne vertébrale de l’équipe a été conservée. Que ce soit la prolongation de Gordon, Rivers ou même Green, ce sont des signes que le groupe vit plutôt bien en interne. Et avec une saison de plus ensemble aors que la plupart des autres équipes reconstruisent leur effectif, les Rockets ont une vraie chance de faire parler leur cohésion, notamment en plays-offs.

 

  •  les moins

 

- Un duo ultra-dépendant. C’est le revers de la médaille, avoir deux énormes scoreurs et passeurs dans la même équipe poser questions. Quelle réelle hiérarchie va-t-on voir en ce qui concerne la création, et D’Antoni sera-t-il capable de créer une alchimie entre eux ? Car il faut réussir à rendre le jeu fluide et ne pas avoir des séquences d’isolation respectives, un coup toi, un coup moi. Houston doit revenir à un jeu de passes qu’ils savent maîtriser pour ne pas être trop prévoyant sur le long terme. 

 

- Une défense qui pose question. C’est peut être la raison de l’élimination des Rockets la saison dernière face aux Warriors. Même si les Splash Brothers n’ont pas failli à leur réputation, et que la réussite à trois points à fui Houston en fin de série, c’est en défense qu’ils ont coulé. Et l’arrivée de Westbrook n’est pas forcément la meilleure nouvelle. Si il met de l’énergie à la tâche, le roi du triple double reste un défenseur moyen voire médiocre sur l’homme, et son nombre d’interceptions masquent ses lacunes réelles.

 

  •  L'avis de la rédaction 

 

Encore une fois Houston a cru que la saison passée serait la bonne, encore une fois la franchise Texanne a craqué face à l'ogre Californien. Alors encore Daryl Morey a tenté un pari. Mais cette fois-ci il ramène un ex-MVP, un ex-coéquipier de son franchise player, un homme qui déjà goûté aux Finales NBA. Sur le papier tout semble coller, mais sur le terrain tout pourrait exploser. Car depuis Oklahoma les deux compères ne sont plus les mêmes, les deux sont devenus des superstars avec des statistiques qui entrent dans l'histoire un soir sur deux. Seront-ils vraiment capable de mettre leur égo (un peu surdimensionné ?) de côté au profit du collectif. Car pour gagner leurs statistiques personnelles vont invariablement chuter, ils ne seront plus seuls maîtres à bord. Alors on demande à voir mais nous avons du mal à imaginer l'association des deux tant, et on se répète désolé, ils ont besoin du ballon pour exister. Mike D'Antoni va avoir du pain sur la planche car les Rockets seront sûrement encore en course en Mai, mais pour viser le titre ultime la marche apparaît encore un peu haute. 

 

  •  bilan prévisionnel  

 

Dans la continuité de la saison passée Houston verra tranquillement les plays-offs, mais ne devra pas avoir de retard à l'allumage pour y arriver sereinemment et en pleine forme. Si la mayonaise prend les Rockets peuvent même viser la première de la Conférence mais il y trop de si dans cet effectif pour être très confiant. Nous les voyons finir encore au 4ème rang de la Conférence Ouest avec un bilan plutôt semblable à celui de l'année dernière autour des 55 victoires.