Bilan Saison NBA 2017-2018 : Division Northwest (Conférence Ouest)

Deuxième tour d’horizon des bilans NBA de cette année 2017-2018, avec la très relevée Northwest Division.

• Portland Trail Blazers

A l'aube de la saison, on prédisait une stagnation voire une régression du classement des Blazers suite à la décision de peu chambouler l'effectif. Autour du trident Damian Lillard, CJ McCollum et Jusuf Nurkic, l'équipe fut l'auteure d'une série incroyable de 13 victoires consécutives après le All Star Break, ce qui leur permit de sécuriser une surprenante 3eme place. Avec un Lillard taillé candidat MVP, on espérait de cette équipe qu'elle passe le premier tour des playoffs qui les opposait aux New Orleans Pelicans. Beaucoup s'attendaient à une série serrée, elle fut à sens unique. Défaits en 4 matchs, les Blazers ont été incapables de trouver des solutions aux problèmes que leur posaient les Pelicans : le monstre Anthony Davis, les prises à deux sur Lillard qui fut incapable de dépasser la vingtaine de points sur au moins un match de la série. Complétement dépassé, Portland tomba de haut et ses fans aussi. Coach des Blazers depuis 2012, Terry Stotts n'a, pour le moment, pas été inquiété quant à son poste mais les questions sont nombreuses pour la franchise : Faut-il resigner Nurkic, si oui, à quel prix ? Faut-il conserver le duo Lillard-McCollum ?  En échanger un des deux pour essayer d'obtenir un choix plus haut à la draft pour acquérir un allier de qualité ? (les Blazers possèdent le 24eme choix). Donnée à prendre en compte, Portland ne disposera que de très peu de flexibilité financière cet été. Les choix de la franchise se devront d'être judicieux et réfléchi pour ne pas se plomber sur le long terme.

• Oklahoma City Thunder

On espérait beaucoup de cette équipe et on a eu très peu. Capable du meilleur contre les Warriors en saison régulière comme du pire, OKC a peiné jusqu'au bout pour se qualifier en playoffs alors qu'on les voyait dans dans le Top 3 de l'Ouest après les acquisitions de Paul George et Carmelo Anthony qui venaient suppléer le MVP en titre Russell Westbrook et son fidèle lieutenant Steve Adams. Toute l'année, on a pensé que cette équipe allait se réveiller en playoffs, qu'elle connaissait la musique des 82 matchs de la saison régulière et au final, on a juste eu le droit à la parodie de basket qu'on a dû se contenter de l'année. Contre une équipe sérieuse et disciplinée comme Utah, le Thunder ne réussit qu'à faire pâle figure entre Westbrook tentant de jouer au SuperMan et un PG13 disparaissant au fil des matchs alors qu'on cherche encore Carmelo. Pour le Thunder, la situation ne semble pas avoir progressé depuis la fin de la saison dernière. Reste à convaincre George de re-signer, préparer un réel plan de jeu pour Billy Donovan puisque ce dernier devrait continuer l'aventure l'an prochain. L'axe Adams-Westbrook est toujours aussi solide à condition d'encadrer ce noyau et de trouver un rôle plus modeste pour Carmelo qui est bien sur le déclin.

• Utah Jazz

Victime de nombreuses blessures et du départ de leur franchise player en la présence de Gordon Hayward, la place du Jazz en playoffs n'était pas du tout actée. Mais cela était avant l'éclosion de la tornade Donovan Mitchell. A la mi-saison, le Jazz était mal embarqué avec un bilan de 17-24. Mais cette équipe fière ne voulait pas abdiquer et, sous la houlette du génial Quin Snyder enchaina un formidable 31-11 dont deux séries de 11 et 9 victoires d'affilée pour remonter au classement tel une fusée avec la meilleure défense de la ligue construite autour du candidat au titre de meilleur défenseur de l'année, Rudy Gobert et joueurs très intelligents autour comme Joe Ingles. En playoffs, l'armada  l'équipe d'OKC les attendait et la démonstration fut quasiment totale avec un score de 4-2 et une série quasi-maitrîsée de fond en comble. En demi finale de conférence, le Jazz faisait aux Rockets, auteurs du meilleur bilan de la ligue, avec l'absence de leur meneur titulaire Ricky Rubio. Perdant le premier match, l'équipe mormone a su réagir en s'ajustant et en gagnant le Game 2 avec une belle performance collective avant de perdre la série 4-1.

• minnesota timberwolves

Après une première saison plutôt décevante, les attentes étaient hautes en Tom Thibodeau qui enregistrait les arrivées de Jimmy Butler,Taj Gibson et Jamal Crawford. Au final, la défense fut tout au plus moyenne tandis que l'attaque s'appuyait davantage sur les qualités individuelles de Karl Anthony Towns, Andrew Wiggins, Butler et consort plutôt que sur un schéma collectif. Si les 3/4 de la saison régulière se déroulèrent sans accroc pour les Wolves, la fin de saison fut chaotique puisque leur strapontin qualificatif pour les playoffs ne fut sécurisé que lors de la dernière rencontre les opposant aux Nuggets, concurrent direct. Après 14 ans, Minnesota retrouvait les playoffs face aux Rockets de James Harden qui ne firent qu'une bouchée des jeunes loups (4-1). L'objectif majeur de cet été sera bien entendu de prolonger le contrat de KAT. La draft pourrait être l'occasion d'acquérir un poste 2/3 assez bon à 3 points qui se développerait derrière le duo Wiggins/Butler et comblant le manque de scoring extérieur de l'équipe. Un des autres enjeux pour Thibodeau sera de travailler sa défense, ce autour de quoi il a bati sa réputation de bon coach dans la ligue.

• Denver Nuggets

Bon dernier de la northwest division, il n'est que peu dire que les Nuggets ont tenu la dragée haute à toutes les autres équipes de la division en manquant de se qualifier en playoffs. Dans le sillage de l'explosion de Nikola Jokic, les Nuggets ont su former un collectif dynamique sans leader scoreur en devant combler l'absence de leur présumé meilleur joueur Paul Millsap blessé rapidement en début de saison et ne prenant part qu'à 38 matchs. Après deux saisons où les playoffs furent manquées de justesse, les fans de Denver attendent de Mike Malone de ramener leur franchise en playoffs, 6 ans après leur dernière apparition en post season. Comme son homologue KAT, Denver se devra de prolonger le Joker et éventuellement leur 6eme homme Will Barton qui arrive en fin de contrat.

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