Bilan des frenchies : Nicolas Batum a eu droit à son rayon de soleil

Bilan des frenchies : Nicolas Batum a eu droit à son rayon de soleil

Nicolas Batum - Charlotte Hornets - Milwaukee Bucks - NBA Paris Game

Alors que la saison 2019/2020 s’est arrêtée après 68 matchs, Inside Basket a décidé de vous offrir son bilan annuel des français en NBA pour occuper votre confinement. L’échantillon est assez large, et on consacre aujourd’hui notre deuxième épisode à Nicolas Batum.

  • LE CONTEXTE : adieu kemba WALKER

 

Nicolas Batum arrivait dans cette saison 2019/2020 alourdi d’une pression très lourde à porter. Depuis sa saison 2016/2017 à 15 points par match, il n’a fait que régresser du côté de Charlotte pour le plus grand désespoir de ses fans. Des performances décevantes explicables par son équipe qui s’est affaiblie et son profil peut-être pas taillé pour le costume de bras droit qu’on avait imaginé pour lui aux côtés de Kemba Walker. Cet été, la chute aux enfers s’est indirectement accélérée pour Nicolas Batum lorsque son franchise player a quitté l’équipe en direction de Boston pour enfin évoluer aux côtés de coéquipiers dignes de ce nom en vue d’un titre NBA. Sans Kemba Walker, le français s’est retrouvé bien seul en étant quasiment l’unique joueur NBA expérimenté dans un roster en pleine reconstruction. L’arrivée de Terry Rozier n’a sans doute pas rassuré ses doutes. Rien à perdre, tout à gagner. Nicolas Batum a-t-il enfin rebondi ?

 

  • L’ANNéE DU FRANÇAIS : creusez encore on touche le fond !

 

Ami amoureux de Nicolas Batum, il est encore temps de quitter cet article, on vous aura prévenu. Nul besoin de faire durer le suspense, cette saison s’est soldée par un nouvel échec cuisant dans sa carrière décroissante. Alors que les Hornets n’avaient aucune ambition en début de saison, James Borrego a tout simplement fait le choix de vite se passer de ses services en le cantonnant au bout du banc très rapidement. Titulaire lors de seulement 3 matchs (dont celui à Paris qu'on peut interpréter comme une offrande sans valeur sportive), il a vu son nombre de minutes diminuer à vue d’œil jusqu’au match NBA à Paris, le dernier de sa saison. Au total, Nicolas Batum signe une saison à 3.6 points et 4.5 rebonds par match en 23 minutes. Il n’a disputé que 22 matchs, par choix de son entraîneur. Il signe sa pire saison en carrière au nombre de points, au pourcentage au tir (34%), et même aux contres. Pire encore, il est le troisième pire joueur de la NBA à trois points avec ses 28%, seuls Julius Randle et Jordan Poole (27%) font pire. Même lorsqu’il n’était qu’un rookie, Nicolas Batum était bien meilleur. On ne va pas tirer davantage sur l’ambulance, Nicolas Batum n’est plus que l’ombre de lui-même.

 

  • LA PERFORMANCE DE LA SAISON : le premier français à jouer à la maison

 

C’était son moment, et on espère qu’il en a profité à fond. Le premier match de saison régulière de l’histoire NBA en France avait lieu le 24 Janvier dernier à l’AccorHotels Arena de Paris Bercy. Coup de chance pour lui, Tony Parker a pris sa retraite sans pouvoir y goûter, et il a donc débarqué à Paris avec l’étiquette du seul français à vendre pour la NBA dans cet évènement. Véritable star du week-end en compagnie de Giannis Antetokounmpo, Nicolas Batum a connu les bains de foules et toutes les caméras braquées sur lui (pour les bonnes raisons cette fois). Pendant le match, la foule d’un Bercy plein à craquer a scandé son nom à de nombreuses reprises provoquant un sourire enfantin soulagé beau à voir sur son visage. Il joua 34 minutes, son plus grand total de la saison. James Borrego sait ce que c’est de faire preuve de pédagogie. Ah oui sa performance ? 5 points à 1/8 et un Plus/Minus de -13 dans un match où presque tous ses coéquipiers ont brillé. Mais l’essentiel était ailleurs.

 

 

  • QUEL FUTUR POUR LE FRANÇAIS : l'avenir s'assombrit...

 

Après le match à Paris, Nicolas Batum n’a plus rejoué pour les Hornets, symbole de la catastrophe qu’il représente. Le français a objectivement le pire contrat de la NBA aujourd’hui dans un rapport salaire/productivité, c’est indéniable et les Hornets l’ont bien compris en faisant de lui un élément indésirable. Ils tenteront de s’en débarrasser par tous les moyens possibles à la prochaine intersaison, mais ne trouveront sans doute pas preneur. Nicolas Batum peut encore attirer quelques équipes, mais aucune ne proposera de contrepartie pour ses services. Il lui reste une player option qu’il activera sans aucun suspense cet été afin de profiter d’une rémunération de 27 millions de dollars une dernière saison. Si les Hornets le coupent, il devra se faire une place ailleurs mais cela passera obligatoirement par la preuve qu’il peut retrouver son niveau d’antan. Sans ça, sa carrière NBA a peut-être déjà touché à sa fin avec cet épisode d’épidémie du coronavirus. Circulez, il n’y a (plus) rien à voir.