Le bilan de Tony Parker (2019)

Le bilan de Tony Parker (2019)

Tony Parker - Charlotte Hornets

Avant le début des playoffs, Inside Basket revient cette année encore sur le bilan de nos Français exilés outre-Atlantique. Qui a prouvé sa valeur ? Qui s’est raté ? Huitième épisode avec le papa du basket français, Tony Parker !

  • LE CONTEXTE

 

Quand même, une sacrée page de l’histoire du basket-ball français vient de se tourner. Bien qu’elle se rapproche à grand pas, on ne parle pas de retraite ici. En revanche, Tony Parker a bel et bien dit adieu aux Spurs de San Antonio cette saison. Là-bas il a tout gagné. 4 titres de champion, 1 trophée de MVP des finales, 6 All-Star Game, meilleur passeur de l’histoire des Spurs, 3x All-NBA second team, la liste est longue. L’été dernier, c’était une surprise de taille lorsqu’on a appris sa signature aux Hornets. Après 17 saisons dans le Texas, on était tous certains de le voir finir sa carrière dans sa franchise de cœur et boucler la boucle comme Manu Ginobili et Tim Duncan l’ont fait avec lui. Mais Parker n’est pas un joueur comme les autres, et il a décidé de s’offrir un dernier challenge avant de quitter la vie de sportif de haut-niveau. Fini San Antonio, c’est la ville de Charlotte et Michael Jordan qui lui a ouvert les bras. Un choix réfléchi pour Parker qui justifie sa décision par une volonté de jouer pour son idole de toujours, tout en tenant compagnie à son compatriote Nicolas Batum. Un pari risqué, mais payant ? Verdict.

 

  • L’ANNEE DU FRANÇAIS

 

Encore une réussite, une de plus dans la longue carrière glorieuse du Français. Pourtant, ce pari avait toutes les chances de tourner à l’échec. Il débarquait dans une franchise instable, à mi-chemin entre le tanking et les hautes ambitions, une équipe moyenne somme toute. Pas de soucis, Tony Parker y a trouvé sa place. Elle était évidente vu son âge, et il s’est immédiatement installé comme le remplaçant du franchise player, Kemba Walker. Devinez quoi, ça a parfaitement fonctionné. Parker s’est retrouvé comme un poisson dans l’eau dans ce nouveau rôle qu’il avait déjà plus ou moins expérimenté dans sa dernière année chez les Spurs. Plus que ça, c’était une seconde jeunesse ! Sa moyenne de 9.5 points, et 3.7 passes à 46% au tir est extrêmement correcte ! Au-delà des statistiques, on a vu de vraies séquences de bonheur où on l’a vu driver comme à ses 20 ans. Bien sûr, la régularité n’est plus la même, mais le talent ça ne s’oublie pas et il en est la preuve vivante. Il est même allé jusqu’à être décisif dans certains matchs où son apport dans le début du 4ème quart-temps fut bénéfique avant le retour de Walker. En revanche, les résultats collectifs ne sont plus les mêmes dans cette nouvelle franchise. On a beaucoup parlé de LeBron James cette saison, mais Tony aussi va vivre une triste première. Pour la première fois de sa carrière, il ne va pas voir les playoffs et va terminer sa saison en avril. Les Spurs et leur légendaire régularité sont loin des Hornets sur ce plan, mais Parker connaissait ce risque en signant le contrat.

 

  • LA PERFORMANCE DE L’ANNEE

 

Quand on vous disait que par moments, il avait toujours ses jambes de 20 ans, on ne vous a pas menti ! A deux reprises cette saison, Tony Parker a marqué 24 points. Certes, on est loin de son career high de 55 points mais pour un homme de 36 ans qui a subi de sérieux pépins physiques quelques années auparavant, c’est tout sauf négligeable ! Sa meilleure performance de la saison a eu lieu le 31 octobre dernier contre le Heat de Miami, une équipe au lourd passé émotionnel dans sa carrière ! En souvenir du bon vieux temps, il en a profité pour effrayer toute la défense des Floridiens le soir d’Halloween. Ce soir-là, il réussit son seul et unique double-double de la saison à 24 points (8/15) et 11 passes décisives. C’est le 99ème double-double de sa carrière ! Plus qu’un Tony ! On notera donc qu’il marqua également 24 points le 11 novembre, jour d’Armistice, contre les Pistons. Pour un symbole national tel que Tony Parker, quoi de plus logique ?

 

  • QUEL AVENIR POUR LE FRANÇAIS ?

 

Parmi nos 10 Frenchies expatriés aux Etats-Unis, son futur est sans doute l'un des plus sereins. Les Hornets possèdent une team option sur le contrat à 5 millions de dollars annuels du Français. La certitude n’est pas totale, mais la franchise devrait accepter cette option. Second scénario, elle décline l’option pour proposer un salaire plus faible à Parker. Dans tous les cas, on voit mal comment l’aventure entre Parker et les Hornets pourrait s’arrêter après seulement une saison. Tout s’est bien passé, et TP y a trouvé le lieu idéal pour terminer sa carrière correctement. Sauf catastrophe, le Français sera donc bien au rendez-vous du NBA Global Game à Paris, le 24 janvier 2020 à l’AccorHotels Arena de Paris. Il y sera, comme Inside Basket et beaucoup d’entre nous.