James Harden est en route vers une saison légendaire

James Harden est en route vers une saison légendaire

Houston Rockets - James Harden - Kobe Bryant - Wilt Chamberlain - Michael Jordan

James Harden est en train de réaliser une saison historique. On le savait déjà, mais en ce mois de janvier il prend une toute autre dimension. Cette fois, The Beard va chercher l’histoire.

Mais quelle mouche a bien pu piquer James Harden ? Depuis le mois de décembre, James Harden a décidé de devenir l’un des joueurs les plus indéfendable de l’histoire de la NBA. Alors que la lutte au titre de MVP était pleine de suspense depuis le début de l’année, Harden est venu saluer Giannis Antetokounmpo, Stephen Curry ou encore Joel Embiid pour leur rappeler qu’il était bel et bien le meilleur attaquant de la NBA aujourd’hui, sans aucune contestation. Mais on a rarement autant pesé nos mots. Cette fois, James Harden est en route vers l’histoire pour écrire sa légende. Le titre de MVP lui est déjà acquis sauf énorme retournement de situation, et il va chercher à briser autant de records que possible désormais. Depuis le début de cette nouvelle année 2019, il est l’un des attaquants les plus effrayants à avoir jamais foulé un parquet américain. La preuve en chiffres.

 

Aujourd’hui, James Harden est actuellement en possession d’une moyenne de 35.4 points par match. Un nombre astronomique qui a de quoi donner le vertige. C’est une saison qui, s’il continue à ce rythme, va rentrer dans tous les livres d’histoire. Si la saison s’arrêtait demain, il entrerait directement à la 9ème place du classement des meilleurs scoreurs all-time sur la moyenne de points en une saison. Il deviendrait également le 6ème joueur de l’histoire à passer la barre symbolique des 35 points par match après Wilt Chamberlain, Elgin Baylor, Rick Barry, Kobe Bryant et Michael Jordan. Si la NBA des années 60 ressemble un petit peu à la préhistoire du basket, il serait donc le 2ème meilleur scoreur de l’ère moderne derrière Jordan et à égalité avec Kobe. Attention, il faut rappeler que James Harden est en constante amélioration de ses propres statistiques depuis décembre, et que ses chiffres pourraient encore gonfler dans les prochaines semaines pour le faire entrer dans un groupe de joueurs encore plus restreint.

 

Et alors son mois de janvier… Il faut que l’on parle de son mois de janvier ! Après 17 jours et 8 matchs, James Harden tourne à 44 points de moyenne sur le mois de janvier. Ici aussi, il est en route pour tutoyer tous les records. Dans l’ère moderne de la NBA, il établirait la meilleure marque devant celle de Kobe Bryant en janvier 2006 (43.4 points). Dans ce mois, Kobe avait réussi à marquer plus de 50 points lors de 2 matchs ce que Harden a déjà réussi à égaler… en 17 jours ! Sinon, il serait le premier à marquer autant de points sur un mois depuis… Elgin Baylor en mars 1963 !

 

Pour finir, James Harden est en train de réaliser la plus belle semaine de sa vie. On a appris en début de semaine que Clint Capela serait absent jusqu’en mi-février. Ajoutez cela à l’absence de Chris Paul, et vous obtenez un James Harden qui n’a plus aucune limite. Ce spectacle peut diviser. On a un jeu des Rockets ultra prévisible puisque que (presque) toutes leurs attaques se résument à laisser James Harden en isolation. C’est l’avantage lorsque votre meilleur joueur est indéfendable. La réussite de ce schéma simpliste est à nuancer. Sur le plan collectif, ça ne permet pas aux Rockets de gagner des matchs. Harden peut écrire sa légende sereinement, mais le déficit de talent en l’absence de Paul et Capela associé à un banc toujours plus faible cette saison se fait durement ressentir. La défaite à Brooklyn la nuit dernière en est la preuve. Pourtant les statistiques individuelles de The Beard sont elles en train d’atteindre des sommets. Sur les deux derniers matchs, il a marqué 115 points. Avec 57 et 58 points, plus personne ne semble être en mesure de lui opposer la moindre résistance. Le pire, c’est que son shooting n’est pas toujours irréprochable dans ces matchs là (16/34 et 17/33) mais il trouve toujours le moyen de rester performant. Certes, il force, mais on a rarement vu quelqu’un faire ça aussi bien.

 

Ses pointes au scoring et sa capacité à prendre feu sur un match l’ont rendu unique. Enfin presque puisque Wilt Chamberlain a établi dans les années 60 un paquet de records inatteignables. Pourtant, James Harden est aujourd’hui le seul joueur de l’ère moderne à approcher cet homme. Depuis le mois de décembre, il est le premier homme depuis Wilt Chamberlain en 1964 à enchaîner 18 matchs d’affilée à 30 points ou plus. De plus, il est également le second homme seulement dans toute l’histoire de la NBA derrière ce même Wilt à enchaîner deux matchs à plus de 55 points. Sa série est en cours mais Chamberlain en avait réussi 5 de suite ce qui est encore une fois très dur à aller chercher.

 

Harden est donc lancé à pleine vitesse vers la meilleure saison de sa carrière. Elle va sans doute également devenir la saison la plus aboutie en termes de scoring depuis Kobe Bryant en 2005-2006. Harden entre dans l’histoire de ce sport. Vous pouvez aussi décrier son arbitrage jugé souvent très favorable. Vous avez sans doute raison, Harden est un joueur devant lequel les arbitres ont tendances à siffler plus facilement que pour d’autres. Mais quelle superstar dans l’histoire de la NBA n’a pas bénéficié du même traitement de faveur ? Jordan, Kobe ou encore Wilt qu’il côtoie avec sa saison record ont vécu le même traitement. Il faut aussi prendre en compte un fait que l’on oublie trop souvent à ce sujet. Certains de ces lancers sont amplement mérités. Un joueur de son calibre est si indéfendable que parfois, il faut tenter de l’arrêter par tous les moyens possibles et faire une faute peut s’avérer être la seule issue dans certains cas. Harden est une menace constante, et son agressivité amène ce traitement favorable. On peut vous assurer qu’un joueur passif et peu agressif n’obtient pas autant de lancers. Enfin, James Harden a cette saison obtenu 11 lancers-francs par match. On est très loin du record de Wilt Chamberlain, 17…