Bilan 2018-2019 : Cleveland Cavaliers, un après LeBron James difficile

Bilan 2018-2019 : Cleveland Cavaliers, un après LeBron James difficile

Cleveland Cavaliers - Tyronn Lue - Collin Sexton - Kevin Love

Alors que la saison NBA est terminée, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2018/2019. Voici celui des Cleveland Cavaliers.

  • La prédiction du début de saison

 

Nous avions pronostiqué une dixième place de la Conférence Est avec 34 victoires et 48 défaites. C'est une saison qui s'est conlue à la quatorzième place acvec seulement 19 victoires pour 63 défaites. Une erreur manifeste de la part d'Inside Basket !

 

  • L'effectif 2018/2019 :

 

Meneurs : Brandon Knight./Matthew Dellavedova/Collin Sexton

Arrières : JR Smith/ Jordan Clarkson

Ailiers : Cedi Osman/David Nwaba/Jaron Blossongame/Deng Adel

Ailiers-forts : Kevin Love/Marquese Chriss/John Henson/Larry Nance Jr

Pivots : Tristan Thompson/Ante Zizic

 

  • Les chiffres de la saison :

 

Classement : 14ème de la Conférence Est, 5ème de la Division centrale

Attaque : 104.5 points marqués par rencontre (29ème de la Ligue)

Défense : 114.1 points encaissés par rencontre (24ème de la Ligue)

Meilleur marqueur : Jordan Clarkson avec 16.8 points inscrits par rencontre*

Meilleur rebondeur : Tristan Thompson avec 10.2 rebonds captés par rencontre*

Meilleur passeur : Matthew Dellavedova avec 4.2 passes délivrées par rencontre

Meilleur intercepteur : Larry Nance Jr avec 1.5 ballons volés par rencontre

Meilleur contreur : Larry Nance Jr avec 0.6 ballon contré par rencontre

Meilleur pourcentage : Ante Zizic avec 55.3% de réussite aux tirs

*Kevin Love n'a disputé que 22 rencontre faute de blessure

 

  • La saison 2018/2019 :

 

Six matchs, six défaites : c'est le triste bilan de Tyronn Lue à la tête des Cavaliers avant qu'il ne soit viré par ses dirigeants. C'est la première incompréhension d'une saison éprouvante pour les fans des Cavaliers, qui restaient sur un sweep subi en Finales NBA face aux Warriors avec LeBron James comme leader. Le King parti, c'est la saison de la reconstruction avec Kevin Love intronisé leader et les jeunes Collin Sexton ou Cedi Osman en tête d'affiche pour l'accompagner.

 

Pourquoi ne pas avoir viré Lue avant ? Tout le monde se pose la question... Il est donc remplacé par Larry Drew, qui n'apportera aucune plus-value sur le jeu catastrophique développée par cette faible équipe de Cleveland. Entre friction avec ses jeunes et volonté de décrocher un contrat long à la tête de cette équipe, le coach n'a rien montré de folichon dans une saison axée sur le développement de nombreuses jeunes pousses... Ayant du mal à manier la carotte et le bâton, il n'a pu que constater les dégâts dans une équipe de Cleveland de nouveau en reconstruction suite au départ de James. La nouvelle pépite, Collin Sexton, fraîchement drafté en huitième position est mis à mal par des membres du staff et ses coéquipiers au bout de quelques semaines, de compétition. C'est un des points culminants de la saison de Cleveland. C'est dire...

 

L'avenir donnera raison aux Cavs, qui, même s'ils n'ont probablement pas drafté un futur MVP peuvent espérer des jours meilleurs avec un joueur agressif offensivement, dont le shoot à 3-points est bien plus satisfaisant que prévu, même s'il manque de lucidité dans ses choix, la faute à des oeillères lorsqu'il s'agit de distribuer la gonfle. Kevin Love est blessé durant la majeure partie de la saison, ce qui laisse carte blanche à tous les joueurs pour se montrer. Dans le même temps, les dirigeants lâchent leurs joueurs d'expérience au fil de la saison comme George Hill, Kyle Korver, Rodney Hood ou Alec Burks. Seul JR Smith, benché durant toute la saison et Tristan Thompson sont encore présents parmi les vestiges de l'ère LeBron.

 

Parmi les joueurs restants, aucun ne défend hormis David Nwaba et Larry Nance Jr. Jordan Clarkson est utile en sortie de banc tandis que Cedi Osman ou Ante Zizic montrent leur talent à l'occasion. C'est bien trop peu pour arracher des victoires, même au sein de la Conférence Est, qui regorge d'équipes moyennes.

 

Résultat ? Seulement 19 petites victoires autour d'un rookie responsabilisé et d'un coach branlant. Que pouvaient-ils espérer de mieux à la lecture des joueurs composant l'effectif ? Sans doute rien d'autres. Est-ce la première pierre vers une reconstruction ? C'est peu sûr tant peu de joueurs semblent avoir le niveau pour être des titulaires dans des équipes NBA prétendantes aux playoffs. Même avec l'avant-dernier bilan de la Ligue, les Cavs n'ont pas eu de chance en n'obtenant pas mieux que le cinquième choix de draft. Quelle frustration !

 

  • Le meilleur moment de la saison

 

Il faut revenir quelques années en arrière... Tyronn Lue est nommé coach des Cavs en lieu et place de David Blatt. L'ancien joueur, assistant de ce dernier, n'a jamais été head coach d'une équipe NBA. Il prend la place d'un coach référence en Europe qui tente d'imposer ses vues à LeBron James. Ce dernier n'apprécie guère qu'on lui dicte comment doit jouer son équipe et obtient sa tête. C'est le début de plusieurs années de moquerie autour du rôle joué par Tyronn Lue. Dès sa première saison, il obtient le titre NBA après que son équipe soit revenue des enfers... Ce titre lui vaudra un totem d'immunité durant les deux saisons suivantes au cours desquelles tous les observateurs chercheront à dégager une identité et des principes de jeu dans cette équipe de Cleveland. Jamais il n'aura donné l'impression d'avoir réussi à mettre un fond de jeu en place dans cette équipe. Ses joueurs ne le respectent guère et il multiplie les temps-morts (ou l'absence de temps mort... N'est ce pas JR Smith?) infructueux. Des idées, il n'y en a guère. Alors qu'il était conforté dans ses fonctions lors de l'été 2018, après le fameux sweep en Finales, et ce malgré le départ de son principal protecteur, LeBron James, il était attendu au tournant pour enfin imposer une identité de jeu à cette équipe. Au bout de six matchs, et six défaites, il est viré par ses dirigeants. C'est le summum de l'incompréhension. Pourquoi ne pas avoir pris une telle décision avant ? C'est le début d'un long marasme pour cette équipe. Malgré toute l'incompréhension, c'est quand même une véritable satisfaction pour ces supporters qui demandaient la tête de ce coach, qui n'aura jamais rien montré en deux ans et demi mais qui restera détenteur d'un titre... La prochaine mission de la direction est d'installer un coach pérenne, capable de développer les jeunes et de mettre en place un fond de jeu. Ce n'était pas le cas de Larry Drew, il faut espérer que ce sera le cas de John Beilein.

 

  • Le pire moment de la saison 

 

En novembre, la situation état déjà cataclysmique, entre des vétérans qui demandent leur départ vers d'autres cieux et la blessure de Kevin Love. Déjà foutu, la saison prend un nouveau tournant cauchemardesque avec les révélation véhiculées par la presse. Collin Sexton « ne sait pas jouer » selon des membres du staff et ses coéquipiers. C'est la grosse bombe. Le joueur a 19 ans et serait déjà condamné. Cela mettrait à mal tout le principe du one-and-done. Certes, le début de saison du rookie n'est guère probant, il joue une vingtaine de minutes par match et ne semble pas décider à faire tourner un collectif. Néanmoins, il affiche une vraie capacité à terminer près du cercle et recèle une énergie rare. Ces révélations auraient pu toucher le moral du jeune joueur mais avec le départ de nombre de ses coéquipiers, il s'affirme davantage et prend ses responsabilités au scoring. Il n'empêche, après de telles révélations, on pouvait douter que le meneur de jeu terminerait la saison en boulet de canon.

 

  • Les points positifs :

 

- Le développement de Collin Sexton : Il n'a eu de cesse de progresser au cours de la saison écoulée. De plus en plus à l'aise balle en main, le jeune jouer de 19 ans a terminé la saison en trombe, avec plus de 21 points inscrits de moyenne lors du dernier mois. Véritable boule d'énergie, il a prouvé qu'il pouvait être une véritable menace à 3-points. Néanmoins, ce n'est pas un meneur. Il manque d'altruisme et de vision du jeu.

 

- Le départ de Tyronn Lue : Comme développé dans les points positifs, Tyronn Lue est enfin parti.

 

  • Les points négatifs :

 

- Des vétérans encore présents : Brandon Knight s'est quelque peu relancé à Cleveland mais son contrat pèse lourd. Quel dommage pour un joueur qui ne se sera jamais remis de sa blessure... En attendant son contrat coûte cher (15M de $ pour l'année 2019/2020) et son rendement est proche du néant. Kevin Love a signé jusqu'en 2023, il n'a joué que 22 matchs la saison passée et ses émoluments dépassent la trentaine de millions de $, il va falloir être malin pour le lâcher. JR Smith négocie son buyout alors que Tristan Thompson et Jordan Clarkson, bien que sympathiques dans leur apport (limité) pèsent respectivement 18 et 13 millions de $. Heureusement, bon nombre de joueurs cités possèdent des contrats expirants. Ca fait lourd sur les finances de la franchise.

 

- Un fond de jeu catastrophique : Qu'a mis en place Larry Drew ? Absolument rien... Entre incompréhension avec ses joueurs et mauvaise gestion sportive, son équipe n'aura pas montré l'ébauche d'un fond de jeu cohérent. Aux oubliettes défensivement, ils se sont reposé sur les exploits individuels de Jordan Clarkson et de Collin Sexton pour l'emporter 19 fois. Et que dire de la défense, peut-être la pire de la NBA ?

 

- Un faible réservoir de jeunes joueurs talentueux : Hormis Collin Sexton, qui présente de belles garanties pour l'avenir de cette équipe, les autres jeunes semblent bien moins talentueux. Cedi Osman est très irrégulier et se fait déborder par nombre d'ailiers NBA, Ante Zizic, bien qu'intéressant, n'a pas forcément l'étoffe d'un titulaire au poste de pivot en NBA. Hormis ces deux joueurs, il n'y a guère d'autres jeunes autour desquels reconstruire la franchise. C'est un tunnel de longue durée qui s'annonce à Cleveland, peu chanceux à la draft avec un cinquième choix...

 

  • Le Bilan :

 

C'est catastrophique. Passer de Finalistes NBA à une saison à 19 victoires est une bien triste performance. L'attente n'était pas démuserée autour de cette équipe avant le début de saison mais il était possible de les voir lutter pour la huitième place en playoffs. Entre problème de gestion en interne (gestion du cas Tyronn Lue, relation jeunes/vétérans), blessures à répétition et manque de talent, tout a été de travers cette saison chez les Cavs. Même la draft ne leur a pas laissé de répit. Obtenir un cinquième choix avec 19 victoires et le deuxième pire bilan de la Ligue, il y a mieux pour continuer une reconstruction.

 

  • LE TOP DE LA SAISON : LE MEILLEUR DE collin sexton