5 Majeur All-Time NCAA : les Bruins de UCLA

5 Majeur All-Time NCAA : les Bruins de UCLA

Gail Goodrich - Reggie Miller - Sydney Wicks - Bill Walton - Kareem Abdul-Jabbar - Bruins - UCLA
Crédit photo : Youtube.com
John Wooden et Sydney Wicks posant fièrement avec le trophée de champion pour le dernier match de l'ailier avec les Bruins

En ce mois de septembre et à quelques encablures de la reprise de la saison NBA, Inside Basket vous propose un petit hors-série sur les 5 majeurs All-Time d’universités, autrement dit, de NCAA. Car oui avant de devenir des stars incontournables de la NBA, ces joueurs ont dès la fac offert de grandes émotions à leurs fans de toujours. Aujourd'hui, nous vous proposons le 5 majeur des Bruins de UCLA.

  • Meneur de jeu : Gail Goodrich

 

Stats : 19 points, 4.7 rebonds à 47% de réussite au tir (3 saisons)

Distinctions : 2 titres de champion NCAA (1964 et 1965), 2 titres de meilleur joueur du tournoi (1964 et 1965)

 

Gail Goodrich est le meilleur meneur de l'histoire de UCLA. Paradoxal quand on sait que le natif de LA souhaitait au départ rejoindre l'université de USC (University of Southern California) où son père fut un joueur emblématique des Trojans. Que neni, la force de persuasion du coach de l'époque John Wooden l'emportera sur les doutes proférés par les autres équipes du fait de sa petite taille (seulement 1,73m en sortie de lycée). Il décrochera 2 titres de champion NCAA, remporta au passage 2 titres de All-America (meilleur joueur du pays). Celui que l'on surnommera plus tard "Stumpy" (donné par son coéquipier de l'époque Lakers, Jerry West) aura eu pendant un temps la meilleure performance de l'histoire de UCLA  en inscrivant 42 points dans la victoire finale des Bruins pour son second titre face à Michigan. Le gaucher rayonnait par son maniement de balle et une vision de jeu bien au-dessus de la moyenne malgré son déficit de taille. Il est néanmoins regretable que les passes n'étaient pas pris en compte dans les fiches statistiques des sixties. Gail Goodrich restera pour tous les observateurs comme le joueur ayant remporté tous les titres possibles avec la ville qui l'a vu grandir. S'imposant au lycée, à la fac et enfin, en décrochant le graal suprême de champion NBA en 1972 avec les Lakers, Mister Gail Goodrich est un personnage indélébile de la Cité des Anges.

 

Mentions honorables : Russell Westbrook, Baron Davis, Jrue Holiday, Lonzo Ball

 

NCAA UCLA

 

  • Arrière : Reggie miller

 

Stats : 17.2 points, 4.2 rebonds, 2 passes à 54.7% de réussite au tir dont 44% depuis le parking (4 saisons)

Distinctions : 1 titre de champion de la Pac-10

 

Avant d'être ce furieux shooteur de l'Indiana et symbole des petits marchés qui lutte face aux puissances des grandes villes, ce bon vieux Reggie Miller a fait ses armes à Los Angeles. Un cursus complet qui sera révélateur de son futur en NBA. Un des meilleurs shooteurs de l'histoire de la Ligue (même si la ligne à 3 pts n'apparut que dans sa dernière année à la fac), du trashtalking bien sentie, une loyauté sans faille mais une étiquette de looser inscrit dans sa chair. Il est le seul joueur dont le maillot frappé du numéro 31 a été retiré et qui n'a pas gagné de titre avec les Bruins. Alors qu'il n'a pu profité de la possibilité de tirer derrière l'arc que durant son année senior, Reggie fut un redoutable scoreur lors de ses 4 années. Dès l'université, Reggie mettra en avant son incroyable don de rentrer des tirs clutchs. Le 24 Janvier 1987 et un match face à l'université de Notre-Dame raisonnera comme sa performance la plus mémorable : avec 1 point de retard et seulement 10 secondes à jouer, Reggie plantera un énorme 3 pour sceller la victoire des siens et raviver une vieille rivalité datant de l'époque où John Wooden faisait face à Digger Phelps, emblématique coach de l'Irish Fighting de Notre-Dame.  S'il n'a pu brigué un titre NCAA à la différence des autres membres de ce top 5, il remportera néanmoins la Pac-10 (tournoi de conférence devenu la Pac-12 depuis 2011) et emmènera les Bruins à la March Madness lors de sa dernière année à la fac.

 

Mentions honorables : Zach LaVine, Arron Afflalo, Shabazz Muhammad

 

Reggie Miller

 

  • ailier : sidney wicks

 

Stats : 15.8 points, 9.9 rebonds à 51% de réussite au tir (3 saisons)

Distinctions : 3 titres de champion NCAA (1969,1970,1971), 2 titres de meilleur joueur du tournoi (1970 et 1971), numéro 35 retiré

 

Certainement, le poste où la concurrence est la plus dense. Entre Vandeweghe, Johnson et Wicks, la lutte fut âpre et c'est finalement ce dernier qui remporte la mise grâce à un palmarès bien plus conséquent. En effet, Sydney Wicks possède un, si ce n'est le, plus beau palmarès NCAA de ce 5 majeur, aux coudes à coudes avec le pivot de ce top five. En seulement 3 saisons chez les Bruins, Sydney Wicks aura absolument tout rafflé. Il aura permis à UCLA de perpétuer une incroyable série qui verra l'université remporter 7 titres consécutivement entre 1967 et 1973. Sydney contribura à 3 de ses 7 victoires finales. Anecdote amusante, Sydney aurait pu faire un cursus complet au sein des Bruins si ce dernier avait été un poil meilleur sur les bancs du lycée. Ne possédant pas de notes suffisantes pour intégrer UCLA en sortie de high school, Sidney Wicks ira faire admirer sa science du rebond dans la fac voisine durant une saison, à Santa Monica, avant de pouvoir rejoindre la plus prestigieuse des universités californiennes un an plus tard. Neuvième plus gros rebondeur de l'histoire de la fac, Sidney Wicks était un phénomène comme on en voit rarement. Malheureusement freiné par des blessures, sa carrière NBA bien que très respectable ne sera pas à la hauteur des standards affichés chez les plus jeunes. Quelques années après sa retraite des parquets, son jersey floqué du numéro 35 est retiré pour être suspendu au plafond du Pauley Pavillon.

 

Mentions honorables : Kiki Vandeweghe, Marquese Johnson, Matt Barnes

 

UCLA

 

  • ailier-fort : kareem abdul-jabbar

 

Stats : 26.4 points, 15.5 rebonds à 65% de réussite au tir

Distinctions : 3 titres de champion NCAA (1967,1968,1969), 3 titres de meilleur joueur du tournoi (1967,1968,1969), 1 titre du meilleur universitaire de l'année (Naismith College) (1969)

 

Avant de crier au blasphème en voyant apparaître Kareem Abdul-Jabbar au poste d'ailier-fort de notre cinq majeur des Bruins, laissez-moi donner mes arguments. Il me semblait impensable de faire un choix entre KAJ et le pivot de ce cinq majeur. J'ai donc décidé de décaler le maître du sky-hook au poste 4 et ainsi proposer une raquette dés plus old-school. Et avant d'être injouable en NBA et de changer de blaze, Lew Alcindor était un monstre sur les parquets universitaires. Devant prendre son mal en patience suite à une règle qui empêchait les freshman (joueurs de première année) d'évoluer dans la varsity team (équipe première), Kareem réussisait malgré tout à attirer la lumière sur ses coéquipiers et sa propre personne. Lors d'un match d'ouverture opposant la varsity team à celle des freshman, les petits nouveaux se sont payés le luxe de battre leurs ainés, grâce notamment aux 31 pions de KAJ. Une équipe première qui venait d'être sacré pour la deuxième fois consécutive. Faisant monter la hype durant son année freshman, Kareem n'a pas déçu pour sa première chez les grands : 56 points face aux rivaux de USC. Ce n'était que les prémices d'une saison qui s'annoncera grandiose avec au bout le titre NCAA et celui de meilleur joueur du tournoi. Lors de cette saison, Kareem fut tellement injouable que la NCAA a décidé d'introniser une règle sensé limité l'impact du joueur : interdisant à tout joueur d'effectuer un dunk en une université. Une règle qui portera le nom du principal intéréssé, la Lew Alcindor.

Malgré ce changement de réglement invraisemblable pour tenter de limiter en vain la supérioté d'un joueur, Kareem et ses coéquipiers remporteront le titre les deux années suivantes ainsi que le trophée de meilleur joueur du tournoi. Il aura également été élu meilleur joueur universitaire de l'année pour sa dernière saison en Californie en 1969. Enfin , Kareem Abdul-Jabbar est l'homme des statistiques de la faculté. Il détient les cinq meilleurs performances l'histoire de UCLA en terme de scoring (son plus haut total s'élevant à 61 points), 2e plus gros scoreur (derrière Don McLean) et rebondeur (derrière Bill Walton) de l'histoire de la fac. On peut dire que le monsieur a marqué de son empreinte son passage au college.

 

Mentions honorables : Don McLean, Kevin Love, Luc Mbah a Moute

 

UCLA

 

  • pivot : Bill walton

 

Stats : 20.3 points, 15.7 rebonds à 65% de réussite au tir

Distinctions : 2 titres de champion NCAA (1972 et 1973), 3 titres de meilleur joueur du tournoi (1972,1973,1974), 3 titres de meilleur joueur universitaire de l'année (1972,1973,1974)

 

On peut dire sans une once d'hésitation que Bill Walton est l'homme de tous les records avec l'université de UCLA. Un parcours universitaire complet, parachevé par deux succès à la March Madness et une place historique au sein de cette fac mythique. Il prendra part à cette incroyable série de 88 matchs remportés consécutivement entre 1971 et 1974. La série s'arrêta face aux éternels rivaux de Notre-Dame. Paradoxal quand on sait que cette série monstrueuse débutera après une défaite face à.. cette même fac de Notre-Dame. Sachant tout faire offensivement et s'imposant comme un rouage essentiel en défense, Bill Walton dominera ses années college. Avec ses qualités physiques dingues (même s'il ne souhaitait pas être considéré comme un "seven-footer" à l'époque), Billou impressionnait par sa capacité à contrer violemment chaque pénétration adverse (les contres n'étant pas comptabilisé à l'époque, aucune statistique ne peut être cité). A son arrivée, le dunk est encore interdit mais le rouquin n'en à que faire et roule sur la concurrence. Lors de son année junior, Billou est au sommet de son art et réalisera ce qui est certainement comme la plus grande performance de l'histoire de la NCAA encore à ce jour : 44 points en inscrivant 22 de ses 23 tentatives du soir face à Memphis State, pour décrocher son 2e titre NCAA. Mais la particularité de Bill Walton se trouve également en dehors des parquets. Très impliqué dans la vie sociale de sa fac, The Big-Read Head sera surpris plusieurs fois par son coach de l'époque, John Wooden, entrain de manisfester sur le campus. John Wooden qui voyait plus loin que la simple réussite sportive, tolérait les agissements de son pivot. Bill Walton ne voulait pas qu'être un simple basketteur, il voulait vivre sa vie comme il l'entendait et ainsi mener plusieurs combats de fronts.

 

Mentions honorables : Mark Eaton

 

Bill Walton

 

  • Entraîneur : john wooden

 

Palmarès : 10 titres de champions NCAA, 6 titres de coach de l'année, Hall of Fame en tant que joueur (1963) et entraîneur (1975), 620 victoires pour 147 défaites en 27 ans

 

Qui d'autre que le mythique coach des Bruins en la personne de John Wooden ? Quasiment 3 décennies de coaching à la tête des Bruins et un rôle mythique au sein de la fac la plus titrée du pays. Il remportera la bagatelle de dix titres avec l'université de Californie dont 7 consécutivement entre 1967 et 1973 (successivement avec deux légendes à l'intérieur, j'ai nommé KAJ et Walton). Mais l'aura de John Wooden s'étendait au-délà des frontières du basket-ball. Laissant Bill Walton le loisir de pouvoir prendre part à des manifestations sociales, Wooden souhaitait transmettre à ses joueurs des principes de vie en plus de ses précieux conseils sur la balle orange. Une pensée résumait parfaitement par une citation de l'intéressé à propos de la réussite : " Ce que vous êtes en tant que personne est plus bien important que ce que vous êtes en tant que joueur de basket ". Un coach émérite qui savait inculquer des valeurs qui dépasse l'encadrement du sport.

 

John Wooden