Preview Toronto Raptors vs Milwaukee Bucks

Preview Toronto Raptors vs Milwaukee Bucks

Toronto Raptors - Milwaukee Bucks - DeMar Derozan - Kyle Lowry - Giannis Antetokounmpo - Khris Middleton
Crédit photo : USA Today Sports

Toronto, troisième de la Conférence Est, va affronter Milwaukee, sixième, au premier tour des playoffs. Preview des forces et faiblesses des deux équipes.

  • Les équipes

 

Toronto Raptors :

Le cinq majeur : Kyle Lowry (PG), DeMar DeRozan (SG), DeMarre Carroll (SF), Serge Ibaka (PF), Jonas Valanciunas (C)

Les remplaçants : Cory Joseph (PG), Delon Wright (PG), Norman Powell (SG), PJ Tucker (SF), Patrick Patterson (PF), Pascal Siakam (PF), Lucas Nogueira (C), Jakob Poeltl (C)

 

Les Raptors viennent de boucler leur second exercice à plus de 50 victoires, soit les deux meilleurs bilans de l'histoire de la franchise. Les leaders de Toronto, Kyle Lowry et DeMar DeRozan sont dans leur prime et ont encore décroché leur étoile de All Star. Le general manager, Masai Ujiri a bien compris que c'était l'heure ou jamais pour les Canadiens. Il s'est donné les moyens de construire un supporting cast adapté à ses fers de lance, quitte à se séparer de choix de draft. En février, l'arrivée de Serge Ibaka et PJ Tucker donne une autre dimension à l'équipe, en apportant de la rugosité défensive. Depuis le All Star Break, Toronto est tout simplement la 4ème meilleure défense de la Ligue avec un defensive rating de 102.7 points. En attaque, DeRozan a littéralement marché sur l'eau en tournant à plus de 29 unités sur le premier mois de compétition. Il a même effacé des tablettes Vince Carter pour le plus grand nombre de matchs à plus de 30 points sur une saison (31). L'équipe a survécu aux six semaines d'absence de Kyle Lowry et le retour en forme de leur meneur All Star ne présage rien de bon pour les adversaires.

 

Milwaukee Bucks :

Le cinq majeur : Malcolm Brogdon (PG), Tony Snell (SG), Khris Middleton (SF), Giannis Antetokounmpo (PF), Thon Maker (C)

Les remplaçants : Matthew Dellavedova (PG), Jason Terry (SG), Gary Payton II (SG), Michael Beasley (SF), Mirza Teletovic (PF), Spencer Hawes (PF), Greg Monroe (C), John Henson (C)

 

Les Bucks ont déjoué la plupart des pronostics en accrochant le spot 6 des playoffs. La blessure de Khris Middleton avant même le début de saison puis la rupture des ligaments croisés de Jabari Parker semblaient condamner à deux reprises les jeunes daims. Mais, le groupe drivé par Jason Kidd a de l'orgueil et surtout l'un des joyaux de la Ligue. Plus qu'une confirmation, Giannis Antetokounmpo est passé d'un joueur à fort potentiel à un franchise player inconstestable. Omnipotent dans les systèmes des Bucks, le Greek Freak en est le leader aux points, rebonds, passes, contres et interceptions, tout en intégrant le Top 20 NBA de ces catégories... une première ! Playmaker de l'équipe, Giannis est également la pierre angulaire de la défense. Avec un roster incroyablement long et athlétique, Kidd a su remettre en place une défense digne de ce nom : Les Bucks se positionnent 9ème au niveau des points encaissés (103.8) alors qu'ils pointaient à la 19ème place l'an passé. En attaque, le retour de Middleton a apporté le spacing nécessaire avec 43,3% derrière l'arc. De loin, la meilleure gâchette du Wisconsin qui a permis un run de 17 victoires pour 6 défaites depuis son intégration dans le 5 majeur. Les daims ont fini fort la saison régulière et s'apprêtent à défier sans complexe les Raptors.

 

  • Le duel à suivre : Serge Ibaka vs Giannis Antetokounmpo

 

La clé de la série sera bien sûr l'abattage du Greek Freak. Intrinsèquement, Giannis est le joueur le plus talentueux des deux équipes, mais les Raptors sont armés pour freiner sa production. Les Canadiens vont certainement alterner les défenseurs sur lui. Spécialiste défensif, Serge Ibaka a la carrure pour gêner physiquement le Buck et lui interdire l'accès au cercle. Poussé Giannis en dehors de la raquette sera le principal challenge de l'Espagnol quand on sait que le néo All Star shoote à 34,2% à plus de 5 mètres et 27,2% longue distance. En sortie de banc, Patrick Patterson aura le même rôle qu'Ibaka. Quant aux ailiers, DeMarre Carroll et PJ Tucker, ils auront également l'opportunité de coller aux basques d'Antetokounmpo. Plus mobiles que les deux intérieurs, ils auront la charge de limiter le playmaking et les pénétrations du grec. Arrivé en février à Toronto, Tucker s'est vite acclimaté au style de jeu des Canadiens et possède même le meilleur Defensive Rating de l'équipe (102.6 points encaissés sur 100 possessions). Sa grosse dépense d'énergie sert de catalyseur à la défense des Raptors.

 

  • Les faiblesses

 

Toronto a toutes les cartes en main pour arracher la série avec des match-up avantageux sur presque tous les postes. Reste le domaine psychologique, un terrain où les Raptors ont la fâcheuse tendance d'être très friables en playoffs. Les Canadiens se sont faits sortir dès le premier tour en 2014 par les Nets puis en 2015 par les Wizards, alors qu'ils avaient l'avantage du terrain. L'an passé, la campagne les a mené jusqu'en finale de conférence, mais le chemin fut plus que laborieux avec deux Match 7 pour se débarrasser des Pacers et du Heat. DeMar DeRozan arrose à un calamiteux 39,3% en carrière post-saison, descendant même à 31,9% lors de premier tour contre Indiana l'an passé. Un syndrome contagieux puisque son pote, Kyle Lowry, sulfatait, lui, à 31,6% contre ces mêmes Pacers. Si d'aventure les Bucks arrachaient un match sur le parquet de Toronto, ces vieux démons pourraient bien refaire surface.

 

Tout au long de la saison, les Bucks ont eu de gros trous d'air durant les matchs. Attaquant pied au plancher la rencontre avant de se faire rejoindre malgré un matelas confortable. Des errances qui ne doivent plus arriver en playoffs. Milwaukee doit finir plus fort ses fins de matchs, puisque les Bucks affichent un différentiel négatif de 14 points dans le clutch time (5 dernières minutes d'un match dont l'écart est de moins de 5 points). A contrario, le dernier quart-temps est la période favorite des Raptors. Leader de toute la NBA dans les 12 dernières minutes, Toronto présente un bilan de +13 points sur 100 possessions dans le 4ème quart en étant le deuxième attaque et la quatrième défense. Un point noir que doit travailler Jason Kidd.

 

  • Les coachs

 

Rien de bien innovant dans les schémas tactiques de Dwane Casey. Le coach des Raptors a repris les mêmes recettes gagnantes de l'an passé avec beaucoup de jeu en isolation pour DeRozan. Les talents de scoreur du Raptor faisant le reste. Casey a désormais du matos sur le banc pour jongler avec efficacité sur les postes d'ailiers et d'intérieurs. Cette saison, la défense des Raptors est dans l'élite de la Ligue et sera une soupape de sécurité en cas de maladresse extérieure.

 

Après une dernière saison ratée et pas mal de critiques autour de son sens tactique, Jason Kidd a su rebondir en insufflant un esprit commando en fin de saison régulière. Suite au forfait de Jabari Parker, le coach des Bucks a décalé Middleton au poste 3 et conserver Tony Snell en shooting guard. L'ancien Bull ne révolutionne pas le jeu, mais assure les minima en défense. J-Kidd a également laisser les clés du jeu au rookie Malcolm Brogdon, 36ème choix de draft ! Un pari payant, Brogdon surprenant tout le monde par sa maturité et sa polyvalence. Dernier coup de maître, Kidd a replacé Greg Monroe en joker offensif sorti du banc. Limité en défense, l'intérieur apporte en revanche un sérieux boost dans la second unit (11.7 points et 6.6 rebonds). Toujours prêt à adapter ses rotations et ses starters, J-Kidd pourrait bien tenter quelques coups de poker contre les Raptors.

 

Notre pronostic : 4 à 2 pour Toronto. Plus expérimentés et plus fournis sur tous les postes, les Raptors ont l'avantage sur cette série. Mais, les hommes de Jason Kidd n'ont rien à perdre pour la première apparition en playoffs de Giannis dans le rôle de leader. Un duel piège pour des Raptors qui visent clairement la finale de Conférence.