Gerald Green, le fou volant

Gerald Green, le fou volant

gerald green - phoenix suns - nba - higlights - focus - basketball

ISB vous propose de (re) découvrir 5 joueurs qui ont poussé à vitesse grand V cette saison. Aujourd'hui : Gerald Green.

A coup de dunk détonants, de catch and shoots assassins, en passant par des steals menant à des contre-attaques spectaculaires, Gerald Green a commencé à alimenter les conversations cette saison. On vous titrait déjà cela cet hiver  :  Gerald Green : la maturité. Mais depuis, le natif de Houston affole encore davantage la planète orange. Retour (et portrait) sur celui qui est rentré définitivement dans le monde des grands cette saison en NBA.

  • Grandir trop vite

Arrivé très tard dans le basket, Gerald Green est rentré trop tôt en NBA. À sa sortie du lycée Golfes Shores Academy de Houston, les scouts lui prédisent très vite un avenir radieux. À l'époque, ses qualités athlétiques font déjà frémir de torpeur ses adversaires. Le 28 juin 2005, il est choisi par Boston au 18ème choix de la draft. Barré par Paul Pierce pour sa première saison, sa seconde est meilleure et il enchaîne de belles performances comme en atteste sa performance contre Atlanta le 10 avril 2007 où il inscrit 33 points avec un joli 4/5 derrière l'arc.

Pénalisé par des fautes prises rapidement, trop irrégulier à longue distance, Green reste toutefois en deça des espoirs placés en lui. Lors de la saison 2007-2008 il est échangé en compagnie d'Al Jefferson, Sebastian Telfair, Ryan Gomes et Theo Ratliff contre Kevin Garnett des Minnesota Timberwolves. Dans la foulée, juste après avoir remporté le Slam Dunk Contest, il rejoint les Houston Rockets contre Kirk Snyder. Lors de son premier et dernier match avec les Rockets, lui le texan, ne marque que 6 points et gobe 2 rebonds en 4 minutes contre les Washington Wizards. Gerald Green est limogé le lendemain.... Sa carrière NBA tourne court pour avoir voulu grandir trop vite. Direction la Russie, la Chine et la NDBL. La NBA, connue pour son spectacle boude le joueur qui pourtant, n'est pas avare en action magique. 

 

  • Sauter trop haut 

 

Les voyages forment la jeunesse et en février 2012, Gerald Green signe à New Jersey sous la férule d'Avery Johnson qui s'y connaît en parcours atypique, lui le sauvé des eaux par John Lucas à San Antonio au début des années 90. Malgré la présence du rookie très prometteur Marshon Brooks, Green passe 7 fois la barre des 20 points en 31 matchs et 20 fois celle des 10. Mieux, il frôle son record en carrière face à Cleveland le 8 avril avec 32 points dont un 5/7 from downtown. Beaucoup affirment alors qu'enfin, l'homme devient régulier. Son pourcentage de réussite au tir sur une année n'a d'ailleurs jamais été aussi haut atteignant les 48,1 %.

 

Mais Gerald veut gagner chose que les Nets ne peuvent lui proposer. De l'argent. Et c' est ainsi qu'il attérit à l'été 2012 à Indiana pour ce qui sera sa 6ème équipe en 6 saisons passées dans la NBA. Barré par Danny Granger, Paul George et Lance Stephenson le joueur va connaitre le frisson des playoffs sans beaucoup participer à la fête. On a beau être capable d'embrasser un arceau situé à de plus de 3m05 de hauteur, malheureusement, cela ne suffit pas toujours.

 

  • Pousser au soleil

C'est ainsi que notre dunkeur préféré se retrouve transféré à Phoenix avec Miles Plumlee et un premier tour de draft 2014 contre le régulier argentin Luis Scola. Sa 7ème formation en 7 saisons .... Mais il y retrouve celui qui le premier a cru en ses chances, celui qui de 2003 à 2008 a travaillé comme scout pour Boston, celui qui a insisté pour que la franchise mise sur lui : le nouveau fraichement nommé General Manager des Suns, Ryan Mc Donough. Entre les Suns et Green, le courant passe immédiatement. Jeff Hornacek en fait son premier homme en sortie de banc en ce qui concerne les lignes arrière. Fort de la confiance de son coach, aidé par une maturité certaine, porté par l'osmose autour du club, Green a enfin les ingrédients de la recette pour exploser.

 

Ce faisant, il réalise la carrière de sa vie avec des stats de 15,6 points et 5 rebonds en 61 rencontres. Mieux, en février, il  tourne à 18 points de moyenne en 30 minutes de jeu. Face à Denver, il bat d'ailleurs son vieux record en carrière avec 36 points le 18. Il a ensuite explosé OKC avec 41 points. En 3 rencontres au mois de mars, Green tourne à 30,3 points de moyenne avec des performances de 33 points contre Atlanta, 17 face aux Clippers et donc 41 unités face à OKC.  Il ne reste qu' une année de contrat à Gerald Green. Une saison à 3,5 million de dollars. Mais nul doute que le joueur sera prolongé. En effet, à présent, on ne se demande plus qui est Gerald Green. On sait que Gerald n'est pas un Green de plus dans le microcosme de la NBA. On sait qu'il est enfin en passe de devenir une vraie star. Une star humble. En attendant, nous vous proposons de revivre en images sa fantastique performance face à OKC.

 

 

Episode 1 : Eric Bledsoe, le déclic

Episode 2 : Anthony Davis, l'Homme de Fer

Episode 3 : Jeff Teague, le nouveau leader

Episode 4 : Bradley Beal, le magicien