Voilà une bonne surprise qui place les Grizzlies en position de force. Avec le second choix de la prochaine draft, ils connaissent déjà toutes les options qu’ils auront à disposition puisque l’identité du numéro 1 est déjà connue depuis de très longs mois. Ainsi, la tendance actuelle pencherait en faveur de Ja Morant comme on vous l’annonçait il y a quelques jours, le nouveau phénomène annoncé au poste de meneur. Ce choix fait tomber quelques dominos avec lui. Morant débarquerait sur le même poste que Mike Conley, meneur emblématique de Memphis depuis 12 longues années. Alors qu’il était déjà évoqué dans les trades lors de la deadline en Février dernier, le vétéran semble plus que jamais sur la selette. Les dirigeants des Grizzlies vont écouter toutes les offres. Petit tour d’horizon des équipes les plus intéressées par son profil.
- JAZZ, PACERS, PISTONS : Le chainon manquant ?
Nous avons réparti les 6 équipes les plus susceptibles de récupérer Mike Conley en deux parties. La première concerne celles où Mike Conley pourrait très vite se greffer à un groupe où il pourrait être le chainon manquant vers les sommets. C’est le cas dans l’Utah, l’Indiana et le Michigan. Le Jazz tout d’abord doit chercher des solutions en urgence à la prochaine intersaison après des playoffs ratés. Térassés sèchement par les Rockets au premier tour des playoffs (4-1), il est temps de repartir de l’avant après un résultat collectif en régression par rapport à 2018 (demi-finale de conférence). Pour la seconde année consécutive, le Jazz s’est cassé les dents sur la défense des Rockets et c’est tout naturellement que leur attaque est pointée du doigt. Il faut bien avouer qu’en dehors de Donovan Mitchell, cette équipe manque d’attaquants confirmés. Mike Conley pourrait être un fit parfait au poste de meneur où Ricky Rubio, en fin de contrat, ne serait pas prolongé laissant la place à un joueur de plus grande qualité. Avec Conley à la mène, qui sait jusqu’où peut aller cette équipe ?
Même constat chez les Pacers. Malgré l’absence préjudiciable de Victor Oladipo, le sweep sans bavures subi face aux Celtics va laisser quelques traces et l’inévitable besoin de se renforcer pour un groupe bien modeste sans son leader All-Star. Les Pacers possèdent énormément de cap cet été (comme le Jazz) et pourraient donc absorber le salaire important de Mike Conley (32 millions). Une solution qui pourrait faire passer les Pacers du statut d’outsiders à prétendants dans la conférence Est. De plus, ce groupe reste très jeune et l’expérience de Conley ne pourrait que tirer vers le haut une équipe ambitieuse et déterminée.
Enfin, les Pistons aussi sont en grande recherche de solutions au poste de meneur de jeu. Eux aussi se sont fait sweeper sèchement au premier tour des playoffs dans un contexte différent contre des Bucks intraitables. Le problème est redondant depuis des années, Detroit n’a aucun joueur de grand talent sur ses lignes extérieurs. Une misère terrible tant sa raquette (Blake Griffin, Andre Drummond) est la plus impressionnante de la ligue à l’heure actuelle. L’ajout de Mike Conley pourrait alors équilibrer l’équipe et mettre ces deux monstres intérieurs dans les conditions idéales pour dominer. Problème, les Pistons n’ont pas un seul centime de disponible en banque pour se renforcer cet été. Leur offre de trade devra donc forcément envoyer 30 millions de salaires en direction des Grizzlies. Mais dans une équipe de Memphis en reconstruction, pas sûr que l’idée d’accueillir les contrats toxiques de Reggie Jackson (18 M), Jon Leuer (10 M) ou encore Langston Galloway (7 M) soit une hypothèse très alléchante. Detroit devra alors blinder son offre de tours de drafts en tout genre pour devenir attractif.
- MAGIC, WOLVES, SUNS : S.O.S équipes inexpérimentées
L’autre catégorie d’équipe qui pourrait accueillir Mike Conley sont les franchises en reconstruction à la recherche d’expérience pour encadrer un groupe jeune. Une situation qu’on peut retrouver à Orlando. Attention, le Magic n’est pas en reconstruction à proprement parler, mais va vouloir continuer à améliorer un effectif déjà très performant qu’on a pu retrouver en playoffs le mois dernier. Sur ce point, on mise beaucoup sur l’avenir et les jeunes talents déjà présents (Jonathan Isaac, Mo Bamba, Wes Iwundu). Le dernier de cette liste est Markelle Fultz, accueilli à l’hiver dernier en provenance de Philadelphie. Le premier choix de la draft 2016 n’a toujours pas eu l’occasion de briller, mais pourrait trouver sa place face à la concurrence mesurée de D.J Augustin. Une autre piste est envisagée à Orlando, celle de Mike Conley. Avec le vétéran, le Magic ajouterait un joueur de calibre All-Star à un effectif moyen ce qui bonifierait tout un groupe. De plus, sa présence pourrait permettre le développement de Fultz dans son ombre l’espace de ses 2 années de contrat restantes. Un renfort qui pourrait installer Orlando durablement dans l’élite de la Conférence Est ?
Cap vers l’Ouest, et deux reconstructions plus profondes. Chez les Minnesota Timberwolves tout d’abord, une solution est aussi recherchée dans un groupe jeune toujours marqué par le coup de poignard de Jimmy Butler d’il y a maintenant 9 mois. Alors que Butler apportait cette caution, aucun joueur mêlant expérience et calibre All-Star n’est trouvable dans la meute de Minneapolis. Conley apporterait alors bien plus de talent que Jeff Teague, Derrick Rose ou encore Tyus Jones tout en maximisant les qualités de Karl-Anthony Towns, et voir même d’Andrew Wiggins. Mais pour les Wolves, le problème est le même qu’à Detroit. Ils ne possèdent aucune flexibilité financière pour accueillir ce lourd salaire et devront obligatoirement se séparer de Jeff Teague ou encore Gorgui Dieng qui pèsent 35 millions à eux deux.
Enfin, les Suns se mêlent eux aussi à la danse des postulants pour récupérer Mike Conley depuis Mardi dernier. La déception de la lottery qui les privera de Ja Morant, leur cible prioritaire au poste de meneur, pousse les Suns à chercher de nouvelles solutions. Si le rookie Darius Garland est une piste, peut-être qu’une solution plus expérimentée sera privilégiée. Dans le rôle du meneur d’expérience capable d’impacter les résultats collectifs immédiatement, Mike Conley a les qualités requises. De plus, les Suns auront des arguments à la table des négociations avec un 6ème choix à marchander, et la place nécessaire pour absorber le salaire de Mike Conley en se séparant de "seulement" 10 millions de salaires. Dans ce cas-là, le destin de T.J Warren serait également à surveiller de près dans l’Arizona.