Légende du mythique playground new-yorkais Rucker Park, Cornelius Hawkins alias Connie fait sensation dès son plus jeune âge : selon ses propres dires, il dunkait déjà à 11 ans ! Quelques années plus tard dans son lycée de Brooklyn, Hawkins tourne à 25.5 points lors de son année senior et se permet même une performance à 60 points. Sa réputation dépasse alors largement Big Apple, et il se voit offrir une bourse pour l'université d'Iowa. C'est ici que ses ennuis vont commencer. En freshman, il se retrouve mêlé à une affaire de paris truqués. Même s'il n'est pas inculpé directement et qu'il clamera haut et fort son innocence, le scandale fait assez de bruit pour qu'il soit viré de la fac. Dès lors, impossible pour Connie Hawkins de retrouver une seconde chance en NCAA.
Blacklisté par les universités, The Hawk ne sera pas non plus retenu lors de la draft NBA de 1964, malgré un potentiel immense de scoreur. La rédemption, il l'obtient dans la défunte ligue ABA. A 25 ans, il fait des débuts tonitruants chez les Pipers de Pittsburgh et rafle à la fois le trophée de champion, le titre de MVP et celui de meilleur scoreur. En 1969, la franchise transfère les droits de Connie aux Suns de Phoenix en NBA. All Star dès sa première saison, il replace les Suns sur la carte NBA grâce à une ligne de stats vertigineuse : 24.6 points, 10.4 rebonds et 4.8 passes. Ailier hyper spectaculaire, capable de tenir la gonfle d'une main pour créer ses propres arabesques aériennes, The Hawk prend enfin son envol dans la Grande Ligue.
Après quatre sélections consécutives au Match des Etoiles et une nomination dans la All-NBA First Team, la carrière de Connie se ralentit suite à des problèmes récurrents au genou. Il est transféré chez les Lakers en 1974 et finira sa course dans une équipe prédestinée pour lui... les Hawks d'Atlanta. Il laisse derrière des tonnes de highlights et reste l'un des précurseurs du basket showtime. La NBA ne s'y est pas trompé en l'intronisant au Hall of Fame en 1992. Hommage en vidéo.