Bilan 2017-2018 : Orlando Magic

Bilan 2017-2018 : Orlando Magic

Orlando Magic - Aaron Gordon - Evan Fournier - Elfrid Payton - Nikola Vucevic

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante a déjà débutée, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2017-2018. Voici celui du Magic d'Orlando.

  • LA PRÉDICTION EN DÉBUT DE SAISON

 

30 victoires pour 52 défaites, une fois de plus la rédaction s'est montrée généreuse avec le Magic. Cet énième projet de reconstruction sentait la bonne production Disney, mais s'est encore arrêté après la bande annonce. (Notre preview à lire/relire ici)

 

  • L'EFFECTIF

 

Meneurs : Elfrid Payton (transféré en février), DJ Augustin, Shelvin Mack

Arrières : Jonathon Simmons, Terrence Ross, Arron Afflalo, Rodney Purvis

Ailiers : Evan Fournier, Mario Hezonja, Wesley Iwundu, Jamel Artis

Ailiers-fort : Aaron Gordon, Jonathan Isaac, Marreese Speights, Adreian Payne

Pivots : Nikola Vucevic, Bismack Biyombo, Khem Birch

 

  • LES CHIFFRES DE LA SAISON

 

Bilan : 25 victoires, 57 défaites

Classement : 27ème de la NBA, 14ème de la Conférence Est, 4ème de la Southeast Division

Attaque : 103.4 points marqués par match (24ème de NBA)

Défense : 108.2 points encaissés par match (21ème de NBA)

Meilleur Marqueur : Evan Fournier avec 17.8 points par match

Meilleur Passeur : Shelvin Mack avec 3.9 passes par match

Meilleur Rebondeur : Nikola Vucevic avec 9.2 prises par match

Meilleur Intercepteur : Jonathan Isaac avec 1.2 interception par match

Meilleur Contreur : Bismack Biyombo avec 1.2 contre par match

Meilleur Pourcentage : Khem Birch avec 54.0% de réussite aux tirs

 

  • LA SAISON RÉGULIÈRE

 

15 jours, voilà à quoi s'est résumée la saison du Magic ! Le 10 novembre, les hommes de Frank Vogel présentent un bilan de 8 victoires pour 4 défaites et sont bien calés aux avant-postes de la Conférence Est. Orlando tourne à 110.8 points inscrits sur cette période et shoote à 41% à 3 points. Les débats commencent à fuser dans les médias : le Magic peut-il accrocher les playoffs ? Aaron Gordon, Most Improved Player ? Jonathon Simmons, Sixth Man of the Year ? Evan Fournier, All Star ? Autant de questions qui feront sourire quelques semaines plus tard. Le conte de fée s'arrête brutalement à Disney. Orlando enchaîne une série cinglante de 9 victoires pour 36 défaites jusqu'au All Star Break. L'adresse retombée à un niveau plus rationnel (45,5% aux tirs dont 34% du parking) laisse entrevoir les doutes qui planaient en début d'exercice. La raquette surchargée en intérieurs, le manque cruel de spacing et l'absence d'un réel playmaker plombent l'attaque des Floridiens.

 

Pour ne rien arranger, l'infirmerie affiche salle comble. Mis à part Bismack Biyombo, aucun membre du Magic ne disputera les 82 matchs de la saison. Entre la fracture horrible de Terrence Ross fin novembre, la main opérée de Nikola Vucevic ou la blessure à la hanche de Gordon, le starting five d'Orlando va manquer la bagatelle de 103 matchs. Sans parler, du rookie tant attendu, Jonathan Isaac, dont le compteur restera bloqué à 27 petites rencontres.

 

C'en est trop pour cet effectif déjà peu profond qui va enclencher dès le mois de février le mode tanking. Le Magic finit la saison en roue libre en alignant des lineups dignes de la GLeague : Jamel Artis, Rodney Purvis, Wesley Iwundu, tous auront le droit à leur titularisation. Selon les soirs, les cadres de l'équipe sont économisés pour le bienfait de la lottery. Dans cette folle course à l'échalote, le Magic réussit la prouesse de remporter 4 matchs de moins qu'en 2017. Cinquième exercice en six ans en dessous des 30 victoires, les fans floridiens commencent à désespérer.

 

  • LE GRAND MOMENT DE L'ANNÉE

 

Un peu de chauvinisme ne fait jamais de mal. Au milieu de la saison galère d'Orlando, une éclaircie tricolore : le 16 janvier, Evan Fournier offre le première victoire de l'année 2018 au Magic en battant son record de points en carrière. Après une série de sept revers, Vavane sonne la révolte contre la jeune meute du Minnesota. Bilan du carnage : 32 points à 12 sur 22 aux tirs dont un excellent 6 sur 12 from downtown. La coupe est pleine pour les Timberwolves qui sombrent sous les scuds de More Champagne.

 

 

  • LE PIRE MOMENT DE L'ANNÉE

 

Trade deadline de février, le Magic évacue Elfrid Payton chez les Suns. Nouveau constat d'échec du projet mis en place par l'ancien GM Rob Hennigan. Choisi en 10ème position en 2014, Payton devait incarner le point guard du futur en Floride. Mais, devant l'inconstance du meneur, le nouveau boss John Hammond s'est arraché les cheveux. Exit Elfrid, liquidé pour un second tour de draft. Un fiasco devenu une habitude pour le Magic qui a transféré cinq premiers tours de draft en six ans. Victor Oladipo (pick 2), Domantas Sabonis (pick 11), Mario Hezonja (pick 5), tous ont quitté l'aventure prématurément. Pour remplacer Payton, le Magic s'en remet à DJ Augustin et Shelvin Mack et roule sur la fin de saison sans réel playmaker. Un camion fou sans personne au volant où Mack finira meilleur passeur de l'équipe avec 3.9 assists... CQFD !

 

 

  • LES POINTS POSITIFS

 

Evan Fournier et Aaron Gordon ont tous deux réalisé leur career high au scoring. 17.8 points de croisière pour le Français assorti d'un rôle de go to guy en fin de match. Clutch à plusieurs reprises, Vavane ne recule jamais dans les moments chauds. Quant à Aaron Gordon, il a rejoint le Shaq et Dwight Howard dans l'histoire de la franchise avec plusieurs perf' à plus de 40 points et 10 rebonds au cours d'une même saison. Les mauvaises langues parleront de contract year... wait and see.

 

Chaque été, les intérieurs NBA déclarent qu'ils bossent leur tir à 3 points. Une bonne résolution qui s'arrête généralement à la reprise en octobre. Mais, pas pour Nikola Vucevic. Le géant monténégrin s'est acheté un tir de loin et a envoyé plus 200 arbalètes en saison régulière avec un pourcentage honorable pour un big man de 31,5%. Dans la raquette souvent encombrée du Magic, Vucevic n'a pas eu le choix, il fallait stretcher pour survivre.

 

Le mode tanking a parfois un effet bénéfique sur un roster, celui de révéler des roles players. Plutôt à son avantage chez les Spurs, Jonathon Simmons a confirmé ses progrès en Floride. Son activité permanente sur le parquet en fait un energizer indispensable dans l'équipe. Idem pour Khem Birch qui a prouvé qu'il pouvait tenir sa place en NBA. Passé de l'Olympiakos à Orlando, l'intérieur a performé sur le dernier mois de compétition (9.7 points, 7.4 rebonds en 21 minutes) et devrait trouver une place sur le banc du Magic l'an prochain.

 

  • LES POINTS NÉGATIFS

 

Le naufrage des vétérans. Recruté pour apporter du leadership dans le vestiaire, Arron Afflalo a surtout fait parler de lui pour un début de baston contre Nemanja Bjelica. L'esquive in extremis de ce dernier a évité le pire à Afflalo. De retour en Floride après avoir connu ses meilleures années sous ce maillot, l'arrière arrive en bout de piste en NBA : 3.4 points à 38,6% aux tirs. L'autre trentenaire du groupe, Marreese Speights semble lui aussi avoir vécu ses derniers moments dans la Grande Ligue. Champion avec Florida, il boucle la boucle à Orlando, non sans confirmer son statut de croqueur : avec 18.6 tirs tentés sur une base de 36 minutes, il est celui qui dégaîne le plus au Magic. C'est le championnat chinois qui va être content l'an prochain !

 

Sans un meneur d'impact, difficile de survivre dans la Ligue. Orlando cherche toujours sa formule magique à la mène. L'absence d'un réel créateur pénalise trop l'attaque pour espérer mieux. Avec 15.3 assists pour le starting five, l'équipe pointe seulement à la 26ème place dans ce secteur.

 

Plusieurs bons joueurs ne remplacent pas un franchise player. Le Magic manque d'une pierre angulaire en attaque, l'homme providentiel par qui vient le danger. Sans hiérarchie établie, Orlando s'en est remis trop souvent aux improvisations de Fournier ou Gordon, d'excellents lieutenants mais pas encore des games changers.

 

  • BILAN GLOBAL

 

Auteur d'une bonne entame de saison, le Magic a montré ses limites dès le mois de décembre. La faute a un effectif bancal, mal construit autour d'intérieurs peu complémentaires et d'un backcourt trop faible en talents. Comme souvent dans ces cas là, c'est le coach qui sert de fusible : Frank Vogel a fait ses valises. Orlando en est à son quatrième entraîneur en cinq saisons. La stabilité est clairement ce qui manque à la franchise depuis le départ de Dwight Howard. L'arrivée du GM, John Hammond, l'été dernier, doit remédier à cela. En plus, de la nomination de Steve Clifford sur le banc qui va apporter de l'expérience à un groupe jeune, Hammond a drafté coup sur coup deux freaks : Jonathan Isaac et Mo Bamba. La paire peut devenir une vraie cisaille défensive, mais devra être entourée de shooteurs et orchestrée par un meneur digne de ce nom. Deux choses qui manquent encore cruellement au roster.

 

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