5 Majeur All-Time NCAA : Les Connecticut Huskies

5 Majeur All-Time NCAA : Les Connecticut Huskies

Connecticut Huskies - Ray Allen - Andre Drummond - Kemba Walker

En ce mois de septembre et à quelques encablures de la reprise de la saison NBA, Inside Basket vous propose un petit hors-série sur les 5 majeurs All-Time d’universités, autrement dit, de NCAA. Car oui avant de devenir des stars incontournables de la NBA, ces joueurs ont dès la fac offert de grandes émotions à leurs fans de toujours. Aujourd'hui, nous vous proposons le 5 majeur des Connecticut Huskies.

Fondée en 1881, notre université est à l'origine une école agricole. Ce n'est qu'en 1939 que la fac prend le nom de UConn. Longtemps spécialisée dans la médecine, un programme institué en 1995 lance définitivement, ensuite, UConn dans le basket de compétition (filles et garçons). Partons à la découverte au travers de 5 mini-portraits de l'univers des Huskies.

 

Palmarès général :

March Madness : 33 apparitions

Final Fours : 5

Championships : 4 (1999, 2004, 2011, 2014)

 

  • Meneur de jeu : Kemba Walker

 

Drafté au rang 9 par les feux Charlotte Bobcats, Kemba Walker passe trois saisons à UConn. Lors de son année freshman, il est d'abord utilisé en tant que 6ème homme. Mais, ses 25 minutes de jeu par rencontre, prouvent à quel point il est déjà important. C'est ainsi qu'il score 25 points dans la victoire des siens contre Missouri lors du Elite 8. Malheureusement, sa formation chutera lors du Final Four. Devenu titulaire, il marque 14,6 points par match lors de sa saison sophomore, cependant, les résultats de l'équipe sont médiocres (18 victoires pour 16 défaites). Et ce n'est que lors de sa troisième année que Kemba éclate véritablement. Avec 23,5 points de moyenne, il devient le leader de l'équipe. Cette saison là, son équipe torpille tous ses adversaires remportant même le titre NCAA. Paradoxalement, c'est en défense que l'équipe excelle. En finale, UConn bat Butler 53 à 41. Or, 53 points est la marque la moins élevée pour un vainqueur de finale NCAA depuis 1949. Ses coéquipiers de l'époque se nomment : Alex Oriakhi, Jeremy Lamb ou Shabazz Napier. Super défenseur, Walker est aussi super clutch lors de cette March Madness. Il rentre le panier de la gagne contre Pittsburg et survole le East Tournament. Un must à voir et à revoir dans une ambiance de folie !

 

 

Il cumule alors les honneurs (MOP du Final Four, All NCAA First Team, MVP du East Tournament, Bob Cousy Award,etc...) et part à la découverte de la NBA avec le bonheur que l'on connait. Depuis, il a reçu le Huskies of Honor, une distinction qui récompense les meilleurs sportifs de la fac et son maillot (estampillé du 15) est retiré. Qu'est loin l'enfance difficile que connait notre homme dans le quartier du Bronx !

 

Mentions honorables : Shabazz Napier - Chris Smith

 

  • arrière : RAY ALLEN

 

Né en 1975, Ray Allen passe trois saisons à UConn. C'est là qu'il commencera à enfiler les 3 points comme des perles dans un collier !

 

Ray Allen

 

Nous ne reviendrons pas ici sur la carrière NBA de ce joueur emblématique. Quelques mots cependant sur son passage à UConn. Le père de Ray est militaire. C'est ainsi qu'il pérégrine au fil des affections du patriarche de la fratrie. Oiseau migrateur, il nait en Californie puis passe ses années de High School à Hillcrest en Caroline du Sud. Entre temps, notre bambin est allé faire un tour en Allemagne puis en Angleterre... Pour la fac, papa Allen souhaite pour son fiston un lieu loin des tumultes. D'autant plus que notre shooteur est déjà papa d'une petite fille, Tierra. Bref... Plutôt que Kentucky de Rick Pitino, qui lui fait les yeux doux, les Allen choisissent la bucolique UConn. C'est ainsi qu'il y passe trois saisons. Lors de son année freshman, Allen, dans un rôle de 6ème homme, et Donyell Marshall mènent les Huskies de mains de maîtres. Et, d'une saison aux résultats moyens ( 15 victoires - 13 défaites), UConn décolle. L'équipe remporte ses huit premières rencontres et se classe seconde du pays à la fin de la saison régulière. Toutefois, les Gators de Florida ont raison d'Allen et des siens lors du tournoi final. Avec le départ de Marshall, Allen devient le go-to guy et l'équipe termine en tête de la NCAA. L'histoire se répète pourtant lors de la March Madness. UConn est battu vite par le UCLA de Ed O'Bannon et ce malgré 36 points de Ray Allen. Frustré, Ray décide de rester une année supplémentaire à la fac. Il passe alors son été aux JO Universitaires avec Team USA Basket Ball aux côtés de Tim Duncan et Allen Iverson.  Avec un bilan de 30 victoires pour 2 défaites, UConn termine 1996 en tête des charts universitaires. Ray y est exceptionnel (24 points, 6 rebonds et 4 passes). Mais, comme lors des deux saisons précédentes, les Huskies échouent vite. Cette fois-ci, c'est le Mississippi State d'Erick Dampier qui botte les fesses des chiens loups. La suite, on la connait. Milwaukee va accueillir notre légende le soir de la draft. Notez pour finir que notre homme est le troisième scoreur de l'histoire de la fac d'UConn. Il rentre ainsi 115 trois points en 1995-1996. On vous a dit qu'Allen enfilait les perles ?

 

Mentions honorables : Ben Gordon - Jeremy Lamb - Scott Burrell - Tate George - Doron Sheffer

 

  • ailier: Richard Hamilton

 

Comme Allen et Walker, Richard Hamilton passe 3 saisons à UConn, de 1996 à 1999. MOP du Final Four 1999, il mène pendant cette période les Huskies (25 points / match en 1999). Hamilton et Allen ont en fait un peu la même histoire universitaire sauf que Rip, lui, mène les siens au titre. En finale 1999, les Huskies battent Duke de Elton Brand et Corey Magette. Lors de son année freshman, et pour revenir à la carrière universiatire d'Hamilton, UConn a quelque peu patiné (18 victoires pour 15 défaites). Rip tournant à 16 points par match. La saison suivante (1997-1998), l'émergence de notre ailier plus l'arrivée de Khalid El Amin font tutoyer à cette fac les sommets (32-5), puis (34-2), l'année du titre. Avec cette victoire, les Huskies voient leur image de looser s'envoler définitivement. Hamilton qui sera par la suite champion NBA montre là sa capacité à fédérer les siens autour d'un but. En 1998, puis en 1999, il sera élu meilleur joueur de la Big East.  Il sera drafté par Washington, lui l'originaire de Philadelphie pour qui il a toujours rêvé de porter les couleurs. 

 

 

Mentions honorables : Caron Butler - Rudy Gay - Reggie Lewis

 

  • ailier-fort : Clifford Robinson

 

La Grande histoire retient de Cliff Robinson cette scène... il porte le numéro 3 des Blazers. 

 

 

La petite histoire de notre Clif, joueur d'UConn, se déroule plus positivement. Enfin, si je peux m'exprimer ainsi. Né en 1966, à Buffalo, pas très loin donc du Connecticut,  Robinson joue 4 saisons pour les Huskies au poste de pivot. En NBA, il évolue poste 4, d'où son classement ici comme power forward. Son numéro a été retiré : le 00. Il de plus reçoit comme Walker le Ring of Honor de la fac. C'est sa régularité ici qui est mis en avant, plus que son talent brut. Pendant 4 saisons, il tourne à 15 points et 6 rebonds de moyenne et ce malgré une année freshman difficile (5,6 points de moyenne). Régulier, travailleur mais pas flashy, Cliff est un joueur qui ne brille pas sur le terrain mais qui est extrèmement efficace. Robinson est associé avec l'arrivée de Jim Calhoum, le coach historique de cette fac en 1986-87. Le seul fait d'arme notable de Cliff à UConn est le NIT Championship en 1988.  Je salue la régularité sans faille de notre Homme. Un joueur bien sous-estimé. 

 

Cliff Robinson

 

Mentions honorables : Nadav Henefeld - Charlie Villanueva - Donyell Marshall

 

  • pivot : andre drummond

 

Andre Drummond

 

Dédé n'est resté qu'une saison chez les Huskies, en 2011-2012. Il a marqué cependant la fac. Comme tous les intérieurs en devenir, André Drummond n'est pas prêt lorsqu'il rentre à UConn, mais son potentiel saute aux yeux. Pour sa seule saison, il tourne à 10 points, 8 rebonds et 2,5 contres de moyenne. Le tout avec un pourcentage aux tirs de 54%. En outre, contrairement à beaucoup de freshman de cette fac, il joue tout de suite un rôle central dans l'équipe. Il est titulaire à 30 reprises sur 34 rencontres que comporte la saison. Ce qui impressionne alors, c'est sa présence, sa posture sur le terrain, pas ses stats. UConn échoue cette saison là, face à Iowa state, lors de la March Madness. Drummond termine la rencontre avec 2 points et écopera de 6 fautes en 25 minutes. Dans la saison, il avait écrabouillé à lui tout seul Holly Cross avec 24 points à 11/12 aux tirs.  Dédé est un ying et yang à l'époque. Drafté par Detroit, Drummond est un local. Né dans le proche état de New York, il réalise son High School à St Thomas More, dans le Connecticut. Actuellement, en NBA, la marge de progression de notre intérieur reste énorme. Déjà deux fois All Star (2016 et 2018), personne ne sait s'il continuera à progresser. Mais, c'est ce qu'on lui souhaite. Ses anciens coéquipiers Jeremy Lamb, Shabazz Napier et Alex Oriakhi n'eurent qu'a louer son intimidante présence dans la boite. Enfin , le temps d'une saison...

 

Mentions honorables : Emeka Okafor - Hasheem Tabeet - Hilton Amstrong

 

  • entraineur : Jim Calhoun

 

Trois fois champion avec Connecticut, Jim Calhoun est celui qui fait décoller les Huskies. Il est l'un des 6 coachs de l'histoire de la NCAA à avoir remporté 3 titres dans sa carrière qui débute en 1986 chez les Huskies. Il compte 873 victoires en NCAA, ce qui le place au 12ème rang des plus victorieux de l'Histoire. Il est donc au même niveau que des entraineurs comme Mike Kryzewski (Duke), Jim Bohneim (Syracuse), Bob Knight (Indiana) ou Dean Smith (UNC)

 

Mentions honorables : Kevin Ollie