Chris Paul est un joueur majeur du paysage NBA. Considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs meneurs actuels (19,6 points, 11,2 passes et 4,6 rebonds cette saison), on connaît beaucoup moins le basketteur avant la NBA. Jason Jordan d'USA Today est parti à la rencontre de son coach de High School David Laton de West Forsyth, en Caroline du Nord. Ce petit retour en arrière est toujours intéressant pour comprendre qui est l'homme, le joueur actuel.
Des joueurs comme Chris Paul, Kobe Bryant, LeBron James ou Kevin Durant ont toujours marqué leurs équipes, du lycée, à l'université (pour ceux qui y sont allés) jusqu'en NBA. Les coachs de lycée ont toujours leur moment marquant. Pour celui de Paul, c'est tout simplement les 61 points marqués le 15 novembre 2002 un jour après le décès de son grand-père, tué par des cambrioleurs :
Bien sûr, c'est le match où il score 61 points en l'honneur de son grand-père tué, vous ne pouvez pas oublier cela. Il a fait tout cela sans s'entraîner avant, c'éait incroyable.
Au-delà de ce fait marquant, on se demande souvent si les joueurs NBA étaient déjà des compétiteurs dès le lycée, là où finalement la pression était moins forte. Pour Paul, pas de doute, il avait déjà la hargne pour gagner et détester perdre :
Je me souviens aussi quand il a perdu son premier match et qu'il pleurait dans le vestiaire. Cela veut dire beaucoup de lui en tant que personne et en tant que joueurs. J'ai eu des gars qui ont pleuré lorsqu'ils ont perdu leur dernier match, mais c'est le seul joueur qui a pleuré juste après sa première défaite. C'était très tôt dans la saison. Je l'ai laissé seul ; c'était un moment spécial.
Être un compétiteur n'est pas toujours simple surtout quand au lycée les autres joueurs sont loin d'être au même niveau. Rappelez-vous que Kobe Bryant détestait perdre et de nombreuses tensions étaient palpables avec ses coéquipiers lorsqu'ils perdaient des matchs. Chris Paul aime gagner, déteste perdre comme n'importe quel joueur. Mais, il ne se retournait pas contre ses coéquipiers, c'était plutôt de la déception :
Il détestait perdre un match. Mais il était plus déçu pour ses coéquipiers que pour lui car il savait qu'il avait tout donné sur le terrain. C'était un compétiteur et il faisait son maximum pour que son équipe gagne.
Dans ce genre d'interview souvenir, on arrive toujours à un moment où le coach souligne qu'il savait que le joueur deviendrait un professionnel et un grand joueur NBA. Pour Laton, il s'en doutait et connaissait les objectifs de Paul mais il n'était pas sûr à 100% :
Je ne sais pas si je peux dire que j'ai toujours su que Chris deviendrait joueur NBA. Je savais que c'était l'un de ses objectifs. Je sais aussi que Chris accomplit toujours ses objectifs. Je voudrais juste dire que je suis heureux de ce qui lui arrive aujourd'hui.
Finalement, le joueur de lycée et de NBA est bel et bien le même : déterminé, avec de grands objectifs. Pour le moment, il n'est toujours pas revenu de sa blessure et son absence fait mal aux Clippers malgré tout, 5ème à l'Ouest après la défaite contre Miami. Une petite anecdote pour la fin ?
C'est vrai, il était délégué de classe durant son année junior et sénior. Je me souviens aussi que certains candidats étaient dans les couloirs et que la mère de Chris est arrivée et a donné des donuts. Ce qui lui a sans doute permis d'avoir quelques votes.
Est-ce un signe sur sa carrière après la NBA ? Après tout, des joueurs NBA qui se lancent en politique ce n'est pas nouveau : Kevin Johnson est le maire de Sacramento, Shaquille O'Neal a été sheriff. Tout peut arriver ! Chris Paul for President !