Fortune et ruine, comment les joueurs NBA gèrent leur argent après leur retraite ?

Fortune et ruine, comment les joueurs NBA gèrent leur argent après leur retraite ?

Michael Jordan - Magic Johnson - LeBron James - Allen Iverson - Antoine Walker - Rick Mahorn - Scottie Pippen
Michael Jordan, un exemple de réussite sur et en dehors des terrains

Sur une carrière NBA moyenne de 7 à 8 années, les joueurs NBA, notamment les stars, accumulent énormément d’argent avec un niveau de vie plutôt élevé voire affolant. Mais une fois la retraite sportive amorcée, comment ses stars NBA gèrent t-ils leur argent ?

Deux types de personnalités. Les business men qui savent investir de façon réfléchie en plaçant leurs deniers sur les bonnes cases pour un retour investissement intéressant. C’est ce qu’on appelle l’effet de levier qui consiste à obtenir une exposition importante sur un marché financier tout en n'immobilisant qu'une partie de son capital.

 

Puis il y a ceux qui continuent de mener un train de vie exagérément élevé sans se soucier de leur jolie pactole amassé durant leurs heures de gloire mais cela, malheureusement, ne dure qu’un temps. Entourés par le luxe et les meilleurs équipements technologiques, habitués à voyager en jet privé avec leurs équipes, ils continuent souvent ce train de vie en dehors du cadre professionnel. L’argent n’est qu’un voyageur pour certaines stars qui se retrouvent parfois ruinées.

 

La réponse qui vous brûle aux lèvres. Qui sont-ils ? Etat des lieux.

 

  • Ceux qui investissent intelligemment leur argent

 

Le premier nom qui nous vient en tête n’est autre que la légende Michael Jordan. Evidemment, tout le monde ne peut prétendre à ce statut sportif. Mais le propriétaire des Hornets de Charlotte a toujours su faire les bons choix en investissant avec intelligence ses deniers. Les Hornets justement, la valeur de la franchise a soudainement grimpé lors de la vente des Clippers (rachat pour 2 milliards de dollars par Steve Ballmer, co-fondateur de Microsoft). Mais aussi, la marque Air Jordan, filiale de Nike, fait également partie de son pécule d’argent. A 54 ans, Jordan fait parti des plus grosses fortunes des Etats-Unis. Le célèbre magazine Forbes estime à plus de 1,31 billions de dollars la fortune de His Airness, soit la 1577ème personne la plus riche de la planète.

 

Autre méga star, Magic Johnson, le meneur légendaire et emblématique des Lakers de Los Angeles entre 1979 et 1996. Magic Johnson, 57 ans, garde sous son oreiller près de 500 millions de dollars et Earvin Johnson dirige actuellement Magic Johnson Enterprises, une entreprise qui a une valeur nette de 700 millions de dollars. Il a même bâti un empire immobilier qui inclut des partenariats avec AMC Theatres, Starbucks, TGI Fridays ou encore 24 Hour Fitness. Le nouveau président des opérations basket des Lakers a de quoi voir venir, tout roule sous le soleil californien…

 

Toujours en activité, LeBron James est également une valeur sûre. LeBron James a su décrocher un jackpot avec les Cavaliers de Cleveland l’été dernier et a ainsi doublé son salaire en cinq ans : il va toucher jusqu'en Juin prochain plus de 30 millions de dollars à Cleveland. Le King a par ailleurs signé au printemps un contrat d’1 milliard de dollars avec Nike, faisant de lui le deuxième milliardaire du sport après un certain Michael Jordan. Avec ce pécul d'argent de l'équipementier américain, LeBron James s'assure une carrière post NBA sereine.

 

  • Ceux qui sont ruinés

 

Moins chanceux, moins tenaces dans les affaires, joueurs invétérés et déraisonnables des casinos, ils n’ont pas su rebondir après leur carrière NBA et pourtant, tout aurait pu leur sourire.

 

Rick Mahorn, l’ex bad boy des Pistons de Detroit, fait parti de ceux là. Mahorn a empoché 7 millions de dollars de contrat en 12 années de NBA. Et pourtant, on le dit ruiné pour l’heure.

 

D’autres joueurs NBA, stars de leur époque, sont dans le même cas de figure. Kenny Anderson ex meneur des Nets du New Jersey (63 millions de dollars de contrat en 14 années de NBA), Derrick Coleman des Nets (91 millions en 17 ans) ou Antoine Walker des Celtics de Boston (108 millions en 13 ans) ont dilapidé leur fortune comme neige fond au soleil. Walker déclare même :

 

Quand je suis arrivé dans la ligue, mon premier contrat était de 1,6 million de dollars. J'ai tout de suite acheté une maison à ma mère de 400 000 dollars, mon appartement à 300 000, puis deux voitures, et après vous devez vivre. J’avais des dettes dès ma première année ! Après avoir payé les impôts, je ne gagnais plus que 800 000 dollars.

 

Bercés par des millions de dollars durant leur longue carrière, la légende des Sixers Allen Iverson (155 millions de dollars en 15 ans) ou le lieutenant de Jordan, Scottie Pippen (109 millions de dollars en 17 ans) sont deux légendes NBA et pourtant, ils ont tout claqué.

 

Selon le magazine Sports Illustrated, plus de 60% des joueurs NBA se déclarent en faillite moins de 5 ans après leur retraite.

 

Triste réalité, l’argent, quelque soit le montant, "ça vient puis ça repart", surtout lorsque l'on ne sait pas le gérer. Le mot de la fin pour Nicolas Batum, ailier tricolore des Hornets :

 

Il faut faire des budgets aussi. 80 à 85% de mon chèque n’est pas utilisé, il part en investissement ou en épargne. Tu n’as jamais entendu de gros scandale financier avec un joueur Français en NBA. Et tu n’en entendras pas ! Je vais être un peu chauvin, mais c’est la formation française qui fait ça.