Al Jefferson, un frelon prêt à piquer

Al Jefferson, un frelon prêt à piquer

Al Jefferson - Kemba Walker - Nicolas Batum - Frank Kaminsky - Charlotte Hornets

Après une saison 2014-2015 ratée, Al Jefferson et les Charlotte Hornets ont à coeur de se rattraper pour la prochaine édition.

31,8 %... Voici le pourcentage longue distance des Hornets la saison dernière. Une statistique qui explique, outre la greffe malheureuse de Lance Stephenson, la saison ratée de Charlotte. Durant l'intersaison, la franchise de Caroline du Nord a opéré un recrutement judicieux afin de combler ses lacunes criantes. De quoi ravir le roi du post-up Al Jefferson qui nous promet de rebondir.

 

Bon dernier de toute la Ligue au pourcentage à 3 points (31,8%), les frelons ne s'arrêtent pas en si bon chemin dans leur nullité longue distance. Ils ne tentaient en effet que 19,1 shoots à 3 points  en moyenne par rencontre la saison passée (24ème au sein de la Ligue) pour n'en rentrer que 6,1 par match (soit la 26ème équipe de toute la NBA). Dès lors, cet été Michael Jordan a décidé d'axer son recrutement sur ce secteur de jeu en particulier. L'arrivée massive de shooteurs avec les Jeremy au carré (Lamb et Lin), du facilitateur Nicolas Batum et de Frank Kaminsky drafté en neuvième position témoignent de cette volonté des Hornets de présenter un tout autre visage offensif. 

 

Et s'il y en a un qui va bénéficier du nouveau visage affiché par les Frelons, c'est bel et bien Al Jefferson comme nous l'annonçait déjà Laurent Legrand dans son guide des Hornets. Auteur d'une saison en dent de scie durant laquelle il compilait tout de même 16,6 points et 8,4 rebonds en 30,6 minutes de moyenne par match, le pivot n'a pas réitéré sa saison dantesque de 2013-2014 où il tournait à 21,8 points et 10,8 rebonds en 35 minutes. Cela va néanmoins changer et il nous prévient :

 

Je pense que les gens ne comprennent pas ô combien les shoots à 3 points sont importants pour moi et font ce que je suis. L'année dernière, nous n'avions pas de shooteurs à 3 points, c'est pourquoi mes adversaires pouvaient me surpasser. Maintenant que nous avons des joueurs qui peuvent écarter le jeu et rentrer leurs tirs, les équipes adverses vont devoir sélectionner et choisir leurs spots. S'ils décident de faire une prise à deux sur moi... BANG ! Nous avons un shoot ouvert. Avoir des shooteurs autour de moi est ce qui me permet de faire ce que je fais le mieux. 

 

Ça promet donc du côté des frelons. Autrement dit, Big Al, l'un des intérieurs les plus sous-estimés de la Ligue, va se régaler dans la peinture en exploitant les espaces laissés libres par des shooteurs longue distance et des intérieurs tels que Spencer Hawes et Franck Kaminsky. Avec un Kemba Walker en bonne santé et une équipe plus dangereuse à trois points, Al Jefferson a tous les ingrédients pour être une menace dévastatrice grâce à son jeu old-school si efficace. De quoi permettre à sa franchise d'atteindre les playoffs ?