Michael Adams Vs Isaiah Thomas

Michael Adams Vs Isaiah Thomas

Isaiah Thomas - Michael Adams - Boston Celtics - Los Angeles Lakers - Denver Nuggets - Washington Bullets

Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Ce mois-ci, comme Isaiah Thomas est au centre de toutes les attentions, on a décidé de le confronter à un autre "petit meneur", Michael Adams !

Meneur de jeu des Lakers depuis peu, Isaiah Thomas fait beaucoup parler de lui ces derniers mois. Pour l'occasion, Sylvain et David ont décidé de lui consacrer un duel et de lui trouver un adversaire à sa taille. C'est chose faite avec Michael Adams défendu aujourd'hui par Sylvain. En tant qu'ancien meneur de jeu d'1m74, c'est David qui défendra Isaiah Thomas, de quoi lui rappeler son premier dossier sur Inside Basket, les petits géants de la NBA, il y a maintenant cinq ans. 

 

  • Round 1 : Apport OFFENSIF

 

Sylvain : Comme la plupart des little big men ayant joué en NBA, l'histoire de Michael Adams est jalonnée de courage, de persévérance et de défiance envers les lois du basket. 72 kilos tout mouillé, 1m78 en fin de croissance, un shoot à ne pas montrer aux écoles, Michael Adams n'a rien du basketteur professionnel. Issu d'une famille de neuf enfants d'un quartier chaud du Connecticut, Michael rêve d'une autre trajectoire que la vie d'usine qui lui tend les bras. Il s'essaie à la balle orange sur le playground de la ville. Au milieu des gamins, plus costauds, plus grands et plus âgés que lui, il n'est choisi que rarement pour des 5x5. Mais, le virus du basket est bien là. A force d'abnégation, il accroche une place dans l'équipe du lycée d'Hartford. Vitesse, adresse, le petit Michael Adams devient le meilleur scoreur de l'état lors de son année senior.

Mais, il en faut plus pour séduire les recruteurs en NCAA. Alors qu'il se dirige vers la fac de Central Connecticut en Division II, il participe à un tournoi estival à Bridgeport et remporte le titre de MVP. Par chance, un recruteur de Boston College traînait dans le coin et décide de lui accorder la dernière bourse de l'université. Adams prend les manettes de l'équipe et l'emmène à trois reprises au tournoi NCAA avec des standards à 17 points et 5 passes.

 

Là encore, ce n'est pas suffisant pour espérer grand chose à la draft 1985. Nimbus parmi les prospects de la cuvée, Michael n'est choisi qu'au 3ème tour à la 66ème position. Le pari, ce sont les Kings qui le prennent. La franchise quitte Kansas City pour Sacramento le même été et le micro meneur squatte le bout du bout du banc. Après seulement 18 matchs, il est coupé. Il empoche une poignée de dollars et prend la direction de la CBA. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais c'est mal connaître la pugnacité du garçon ! Adams cartonne à l'échelon inférieur chez les Bay State Bombardiers, qui n'auront jamais aussi bien porté leur nom. Intrigué par ce scoreur peu commun, Washington lui propose des CDD en 1987. Coupé puis re-signé à quatre reprises, Adams finit par décrocher un contrat garanti à 65.000 balles chez les Bullets.

Cette fois, le meneur met un pied dans la porte. Il enregistre 7.0 points et 4.0 passes en 63 matchs. Washington se découvre alors une passion pour les little big men et drafte la saison suivante, Muggsy Bogues (1m59). L'un des lilliputiens est de trop et c'est Adams qui fait ses valises, direction les Nuggets en échange de Darrell Walker.

 

La déception sera de courte durée. Coaché par Doug Moe, Denver possède à cette époque l'attaque la plus prolifique (116.7 points) et la plus rapide (105.5 possessions par match) de la Ligue. Booster offensif, Michael Adams rentre parfaitement dans le moule et gagne ses galons de titulaire rapidement. Il double son rendement offensif et aide les Nuggets à remporter la Division Midwest. Le parcours s'arrêtera en demi-finale de Conférence contre Dallas. Avec cette épopée, Adams gagne progressivement le respect de ses pairs. Doug Moe a trouvé en lui, le chef d'orchestre idéal pour son récital offensif : rapide balle en main et adroit derrière l'arc, Michael assure une partition uptempo et s'affiche en 1989 à 18.5 points de moyenne. Il regoûte deux autres fois aux playoffs mais ne dépasse pas le premier tour. La franchise du Colorado décide de rebâtir un projet. Paul Westhead arrive sur le banc et confie d'emblée les clés du camion à Michael Adams. Mighty Mike va alors réaliser une bête de saison, une de celle qui marque les fans et observateurs de la NBA. Six matchs à plus de 40 points, un record personnel à 54 unités, Adams défie la hiérarchie des stars de la Ligue. Il termine l'exercice à 26.5 points et 10.5 passes, tout en caracolant en tête du classement des tirs du parking. Des stats de All Star en puissance, pourtant Michael sera snobé cette année-là tout comme le trophée de Most Improved Player qui lui file sous le nez.

 

Contre toute attente, les Nuggets profitent de l'énorme saison de leur meneur pour le transférer... comme quoi Danny Ainge n'a rien inventé avec Isaiah Thomas cet été. Adams retourne à Washington DC et gagne enfin sa place au All Star Game malgré une légère baisse statistique. Il enchaîne avec trois solides saisons chez les Bullets, sans toutefois retrouver l'adrénaline de la post-saison. A 32 ans, il est soldé contre deux seconds tours de draft à Charlotte. Ironie du sort, il retrouve chez les Hornets, Muggsy Bogues. Les deux supers souris forment le duo de meneur le plus petit de toute l'Histoire. Adams restera deux saisons en Caroline du Nord, essentiellement pour jouer les mentors avant de prendre sa retraite en 1996.

 

David : En 1989, James Thomas, grand fan des Lakers, paria avec un ami que ses favoris battraient les Pistons en finale de Conférence. En cas de défaite des Angelinos, James devait appeler son fils Isiah, comme la légende Isiah Thomas, meneur de jeu des Pistons. Il faudra attendre le 13 juin pour connaître le champion NBA, les Bads Boys de Detroit qui infligeaient un sweep au Showtime de Kareem Abdul-Jabbar et Magic Johnson. A ce moment, James Thomas était déjà papa depuis février, d'un enfant qu'il avait appelé Isaiah (Avec une orthographe différente) avant même de connaître le résultat du pari. 

Toujours est-il que les années passent et à 22 ans, le jeune Isaiah se présente à la draft NBA 2011. Ses performances en NCAA n'impressionnent pas les scouts malgré 16pts de moyenne en trois saisons avec les Huskies de Washington, son petit mètre 75 est sans doute la raison de ce manque d'intérêt. Le meneur de jeu ne sera sélectionné par les Kings qu'en 60ème position... soit le dernier choix de draft. 

A Sacramento, Thomas évolue dans une équipe composée de jeunes joueurs. Sans superstar pour faire de l'ombre au rookie, Isaiah en profite pour montrer qu'il est un steal de la draft et qu'il aurait pu être drafté bien plus haut. Il participe à 65 matchs dont 37 en tant que titulaire, effectue son premier double-double dès février (23pts et 11pds) et décroche deux titres de rookie du mois... c'est le premier joueur drafté 60ème qui réalise cet exploit. A la fin de la saison, il est 4ème scoreur des Kings avec 11.5pts de moyennes derrière Marcus Thornton (18.7), DeMarcus Cousins (18.1) et Tyreke Evans (16.5). Thomas jouera 3 saisons pour les Kings entre blessures et passages sur le banc mais globalement avec bien plus de hauts que de bas. Il passe à 13pts puis 20pts de moyenne lors de sa dernière à Sacto. Avec un record sur un match à 38pts, un triple-double et cette bonne moyenne de points, Isaiah a montré ce qu'il avait dans le ventre en Californie. 

Malgré ses belles perfs, Thomas sera transféré à Phoenix en juillet 2014. Les blessures du meneur auront sans doute calmé les Kings... Mais à Phoenix, Isaiah doit composer avec ses opérations et la concurrence de Goran Dragic et Eric Bledsoe. Il ne jouera que 46 matchs (1 seule titularisation) pour 15pts de moyennes avant un nouveau transfert. Il aura tout de même eu le temps de claquer quelques matchs à plus de 20pts et de participer au Skills challenge... évènement dont il est le plus petit joueur à avoir participé.

L'embouteillage au poste de meneur qui existe aux Suns conduit au départ d'Isaiah Thomas dans un trade à quatre équipe. Le meneur atterrit à Boston. Avec les Celtics, il explose. Il est élu joueur de la semaine très vite puisque dès son premier match, il marque 20pts contre les Lakers. Le reste de la saison est tout aussi bon, il réalise une pointe à 34pts et termine cette saison 2ème aux votes pour le meilleur 6ème homme de l'année. Il ne pourra pas prétendre à ce titre à nouveau puisqu'il devient titulaire dès 2015. Thomas effectue alors ses deux plus belles saisons à la suite. 22pts de moyenne puis 28 l'an dernier pour finir 3ème meilleur scoreur de la ligue. Thomas a réussi à devenir le Franchise Player des Celtics en un peu plus de deux ans... mais l'aventure à Boston s'arrête pourtant ici. En août, il rejoint le Roi LeBron James à Cleveland en échange de Kyrie Irving

A Cleveland, la greffe ne prend pas. Souvent blessé et rarement compatible avec LBJ, l'histoire ne durera que 15 matchs avant son dernier transfert. Malgré une quinzaine de points de moyennes, les Cavs l'envoient avec Channing Frye chez les Lakers contre Jordan Clarkson et Larry Nance Jr. A l'heure actuelle, Isaiah essaie (et plutôt bien pour le moment après dix matchs) de tirer son épingle du jeu en tant que remplaçant des Lakers qui misent déjà sur Lonzo Ball comme meneur titulaire. 

 

Résultats : 1-1. Dans leur prime, les deux farfadets font jeu égal en terme de scoring. 53 points pour IT quelques jours après le décès de sa soeur, 54 pions pour Adams snobé au All Star Game, ce n'est pas dans ce round qu'on les départagera.

 

  • Round 2 : Polyvalence et Leadership

 

Sylvain : Quand on mesure 1m78, inutile de chercher la polyvalence dans la catégorie rebond et block. Les atouts de Michael Adams sont ailleurs. Son centre de gravité très bas en fait un manieur de ballon très sûr. En 1988, il enregistre le plus petit nombre de turnovers parmi les meneurs titulaires. Mis à mal en défense par les point guards de grande taille, Mighty Mike est, en revanche, un excellent voleur de ballons. Une gonfle qu'il récupère directement dans les mains de son adversaire grâce à sa rapidité d'exécution. Durant ses quatre années à Denver, Adams tourne à plus de 2.0 steals par match.

C'est toujours dans les Rocheuses que le meneur enregistre ses meilleures moyennes à la passe. Dans une attaque complètement débridée, il alimente les gâchettes de l'équipe, Alex English et Walter Davis en tête. Sur jeu rapide, il délivre des offrandes non sans avoir passé le ballon dans son dos au préalable. Avec plus de 10 assists par match en 1991, Adams est le troisième pourvoyeur de caviars juste derrière les maîtres du genre John Stockton et Magic Johnson. Une saison à marquer d'une pierre blanche au cours de laquelle il devient le plus petit joueur de l'Histoire à accomplir un triple double avec une feuille de stats titanesque : 45 points, 11 rebonds et 12 passes... un record qui sera battu 23 ans plus tard par un certain Isaiah Thomas.

 

David : Comme pour son adversaire du jour, difficile pour un meneur d'1m75 de concurrencer les géants sous la raquette. Pourtant, Isaiah sait montrer sa polyvalence dans les autres secteurs. Scoreur de nature, il sait comment prendre un match à son compte en attaque quelle que soit la situation. Marquer 20pts en sortie de banc devenait presque naturel pour lui avant d'être titularisé. 

Thomas n'est pas un simple scoreur, c'est une triple menace qui peut shooter, driver ou passer pour trouver ses coéquipiers démarqués. Ses 5.1 passes décisives en carrière ne reflètent pas forcément son jeu... car si les équipes de Thomas n'auraient pas eu autant besoin de lui au scoring, il aurait sans doute distribuer plus de caviars. Une vidéo décrit mieux que des mots !

 

 

Résultats : 2-1 pour Adams. Meilleur shooteur à 3pts et intercepteur plus prolifique, Michael Adams prend l'avantage dans ce duel. 

 

  • Round 3 : La technique

 

Sylvain : A une période où les tirs primés sont utilisés avec parcimonie, Michael Adams détonne. Le meneur n'a pas le gabarit pour aller se frotter aux géants des raquettes et a vite compris que son avenir se situait au delà des 7m25. Mighty Mike est un boulimique des shoots longue distance, une vraie marque de fabrique : il termine quatre saisons de suite en tête des tirs à 3 points tentés et possédera longtemps le record de tentatives sur un match (20). Record battu depuis par J.R. Smith et ses 22 scuds en 2014. A la grande période de Denver, il n'est pas rare de le voir s'arrêter derrière l'arc en contre-attaque pour envoyer une arbalète. Car le signe distinctif de Michael Adams reste sa mécanique atypique : son tir part du bassin comme si le ballon pesait une tonne, puis une fois en suspension, Michael pousse la gonfle en l'air. Une gestuelle unique que ses coachs ont tenté maintes fois de rectifier... en vain ! La preuve en images.

 

 

David : Vous êtes nostalgique d'Allen Iverson ? Vous pouvez retrouver quelques facettes d'AI3 dans le jeu d'Isaiah Thomas. Un jeu tout en vitesse avec des pénétrations suicidaires et des step back imprévisibles. Le corps de Thomas est monté comme un seul muscle qui réagit complètement à chaque décision prise par son cerveau, le meneur peut envoyer une passe en plein drive dans n'importe quelle position pour trouver un coéquipier esseulé. Son shoot longue distance est certes perfectible mais IT reste une menace extérieure à surveiller même si c'est à mi-distance et en pénétrations qu'il est le plus à craindre.

 

Résultats : 2-2. Isaiah Thomas revient au score sur le plan technique. Ses embardées folles et ses mouvements supersoniques lui permettent de scorer de n'importe où tandis qu'Adams est plutôt un shooteur extérieur. 

 

  • ROUND 4 : IMPACT SUR LE BASKET ET VIE EXTRA-SPORTIVE

 

Sylvain : Sous-estimé et pas respecté à sa juste valeur, Michael Adams a passé la plupart de sa carrière à prouver qu'il avait sa place en NBA. Un long chemin remplit de frustrations malgré des performances XXL pour un lutin de sa taille. Coupé, transféré, blessé, Mighty Mike a montré un courage à toute épreuve pour conquérir le coeur des fans. Une tenacité qui a ouvert le chemin pour bien des meneurs de petite taille après lui, de Earl Boykins à Nate Robinson. Après sa carrière, le lycée de Hartford et la fac de Boston ne s'y sont pas trompés en retirant son maillot. Michael a même été introduit au Hall of Fame du Connecticut en 2015.

Retraité à 33 ans, Adams s'est essayé ensuite au métier d'entraîneur. D'abord en tant qu'assistant chez les Grizzlies, puis comme head coach avec l'équipe WNBA des Washington Mystics. Remercié au bout d'une saison malgré un bilan équilibré, il a ensuite oeuvré pour l'Université de Maryland et la High School d'Archbischop Carroll à Washington DC.

 

David : Avant même d'être drafté, Thomas réalisait un documentaire sur son entrée en NBA. Une vidéo sur la success story d'un "Monsieur tout le monde" qui a trouvé le chemin pour accéder à LA Grande Ligue. Mais ce n'est pas seulement le talent du joueur malgré sa taille qui est important. On retiendra aussi sa combativité et son incroyable capacité à se relever plus fort après chaque revers depuis son arrivée en NBA. Passé par Sacramento, Phoenix, Boston, Cleveland et maintenant L.A, Thomas s'est toujours retrouvé être le joueur de trop malgré ses belles perfs. Pourtant, il a su rebondir après ses blessures et ses opérations, il a su s'adapter au rôle de remplaçant mais on lui a toujours préféré la concurrence... 

Aujourd'hui membre des Lakers, il pourrait intégrer le cinq l'an prochain si L.A ne continue pas l'aventure avec Kentavious Caldwell-Pope l'an prochain... mais dans ce cas il faudra s'adapter à Lonzo Ball en décalant l'un des deux meneurs au poste d'arrière... Les deux hommes affirment pouvoir cohabiter et être complémentaire... Isaiah insiste aussi sur le fait que s'il souhaite rester, il ne veut pas le faire sur le banc. 

 

Résultats : 3-3. Encore une égalité sur ce round, les deux joueurs se placent comme des modèles pour les joueurs de moins d'1m80.

 

  • Round 5 : les distinctions personnelles

 

Sylvain : Le palmarès individuel de Michael Adams aurait dû être plus étoffé. A deux reprises, il méritait largement le titre de Most Improved Player qu'il ne décrochera finalement jamais. Mais surtout, le lutin s'est clairement fait spolier une étoile de All Star en 1991. Juste avant la clôture des votes du match des étoiles, Mighty Mike avait pourtant marqué les esprits avec deux performances consécutives à plus de 40 points. Peine perdue. Sa vengeance, il l'aura quelques jours après le All Star Break en inscrivant 54 points, le match de sa vie. La reconnaissance, il l'obtient de la part du public qui le plébiscite en troisième position pour le ASG 1992. Pour sa seule participation, Adams score 9 points et chipe 4 ballons. Maigre butin pour une carrière exemplaire d'abnégation.

 

David : La carrière de Thomas n'est pas encore terminée mais il faut avouer que son palmarès actuel se résume à peau de chagrin.Collectivement, il est champion de la division atlantique en 2017... et c'est tout. Individuellement, c'est un peu mieux avec deux participations au All-Star Game et une sélection dans la seconde NBA-Team l'an dernier... comme Kevin Durant et Stephen Curry, deux MVP !

Avant la NBA, même si ça n'a pas suffit pour intéresser les Franchises le soir de la draft, Isaiah avait été élu MVP du Pac-10 Tournament par deux fois en 2010 et 2011.

 

Résultats : 4-3 pour Thomas qui l'emporte de peu au palmarès grace à ses deux étoiles de All Star et sa sélection dans une All-NBA Team aux côtés de deux MVP. Comme l'an dernier à Boston, IT fait parler sa clutchitude en fin de duel. Une évidence pour celui que l'on surnommait, il y a encore quelques mois, The King of the Fourth.

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
 

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