Champions en titre en 1987, les Lakers ont dans le viseur un second sacre consécutif synonyme de back-to-back, mais face à eux se dressent une armada de Detroit bien déterminée à déjouer les plans des angelenos. Tout au long de la série les deux équipes se rendent coup pour coup, à tel point que seul un game 7 peut les départager.
Dans cette Finale NBA qui est d'ailleurs l'une des plus disputées de l'histoire de la ligue, un homme est particulièrement en jambe : James Worthy.
En effet l'ailier aux lunettes est le meilleur scoreur des Finales avec pas moins de 22 points de moyenne par match à 50% aux tirs, avec en bonus 7,4 rebonds et 4,4 passes. Si James Worthy est aujourd'hui au Hall Of Fame, c'est incontestablement grâce à ces Finales 1988 durant lesquelles il va mettre tout le monde d'accord, notamment avec son game 7 légendaire.
Pour cette ultime rencontre vers le sacre, les Lakers ont l'avantage du terrain et accueillent donc chez eux les Pistons.
C'est dans des moments comme celui-ci que les grands joueurs se démarquent, et James Worthy va démontrer une fois de plus qu'il fait partie de la cour des grands. Des très grands même !
Au scoring il surpasse absolument tout le monde, que ce soit ses coéquipiers ou ses adversaires. Avec ses 36 points, il est évidemment le meilleur marqueur du match, mais il est surtout d'une propreté incroyable avec 15 tirs rentrés sur 22 tentés. Au rebond, James Worthy est là aussi partout à la fois et n'hésite pas à jouer des coudes sous le panier face à des Bad Boys enragés. Il rattrape la mauvaise performance de Wilt Chamberlain dans tous les compartiments du jeu et capte 16 rebonds ! Et dire qu'il n'a pas une seule fois pris plus de 12 rebonds sur la totalité de la saison 1987-1988... Il a également fait une seule et unique performance sur la saison au-dessus des 32 points. A la création, James Worthy est aussi au four et au moulin avec 10 passes au total. A noter là-encore qu'il n'a franchi qu'une seule fois la barre des 10 passes sur une rencontre lors de cette campagne.
Les chances étaient maigres pour qu'il lâche le premier (et dernier) triple-double de sa carrière lors d'un game 7 déterminant dans la course au back to back. Pourtant il l'a fait, et avec la manière ! Les Lakers ont eu besoin de chacune des actions de Big Game James, la preuve en est : les ors et pourpres ne se sont imposés que de trois petits points devant les Bad Boys de Detroit (108-105).
Avec ce back to back, les Lakers sont les premiers depuis les Celtics 1968-1969 à réussir cette prouesse.
Avec ce match épique il réalise incontestablement la meilleure performance de l'histoire des playoffs depuis Walt Frazier et Bill Russell. C'est donc très logiquement que le trophée de MVP des Finales lui est décerné.
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