Rudy Gobert peut-il remettre le Jazz sur les bons rails ?

Rudy Gobert peut-il remettre le Jazz sur les bons rails ?

Rudy Gobert - Utah Jazz
Crédit photo : Associated Press

Après plus d'un mois d'absence, l'international tricolore a fait son retour jeudi soir contre Houston. Même s'il n'a pas évité une nouvelle défaite des siens (94-103), son come back était plus qu'attendu dans l'Utah.

Enfin remis de son entorse du genou gauche, Rudy Gobert a participé à sa première rencontre depuis fin novembre. Avec un temps de jeu limité à 15 minutes, le pivot français a inscrit 6 points et pris 3 rebonds. Un retour timoré mais qui fait renaître l'espoir du côté de Salt Lake City. Titulaire indiscutable, Gobert est la clé de voûte de la défense du Jazz. En son absence, Utah affiche un bilan de 7 victoires pour 11 défaites, pas assez pour une équipe qui ambitionne de jouer les playoffs. Actuellement, le Jazz pointe à la 8ème et dernière place qualificative à l'Ouest, mais affiche autant de victoires que Sacramento et Portland. Le retour de Rudy Gobert peut -il changer la donne ?

 

L'an passé, Utah avait surpris les observateurs en étant la meilleure défense de toute la Ligue. Le coach Quin Snyder s'appuie sur le Frenchie pour verrouiller la raquette. Pendant sa rééducation, le Jazz est devenu une équipe poreuse encaissant plus de 10 fois au moins 100 points. Avec Rudy Gobert, l'équipe encaisse 99,8 points sur 100 possessions alors que sans lui, elle accorde 109,8 points aux adversaires, soit la troisième pire défense de la NBA. En sa présence sous le cercle, l'équipe adverse shoote à 44,4% (dont 55,5% dans la raquette), mais en son absence le pourcentage monte à 46,1% (dont 59,4% dans la peinture). Avant la blessure du pivot, le Jazz était en tête de la Ligue sur les points encaissés à l'intérieur (36,6), mais sans lui Utah pointe à la 10ème place (39,3).

 

Si ces statistiques démontrent bien l'impact du Français sur le jeu des Mormons, le roster souffre quand même d'une vraie doublure intérieure. En son absence, Snyder s'est vu contraint de titulariser le role player Jeff Withey et de rappeler de D-League l'allemand Tibor Pleiss. Des remplaçants indignes pour une équipe qui joue les playoffs. Par ailleurs, le Jazz croule sous les blessures. Après le forfait pour l'année de Dante Exum, c'est Alec Burks et Derrick Favors qui pointent à l'infirmerie. Le supposé franchise player Gordon Hayward peine à confirmer ses progrès entrevus depuis deux saisons. Quant à Rodney Hood et Trey Burke, ils manquent encore de régularité, malgré quelques gros cartons.

 

Le come-back de Rudy Gobert va au moins permettre au Jazz de remettre de l'ordre dans la défense. La semaine prochaine, Utah affronte tour à tour Portland et Sacramento, soit deux concurrents directs pour les phases finales. Espérons que d'ici là, le Français soit revenu en bonne forme physique pour permettre aux siens de creuser l'écart sur les autres prétendants.