Après sa rupture du tendon d’Achille début 2017, les chances de revoir Rudy Gay à un bon niveau étaient assez minces. Les Spurs ont pourtant pris ce pari l’été suivant et n’ont pour l’instant pas à le regretter. Prolongé pour 10 millions la saison en juillet 2018, l’ailier a répondu présent en étant la troisième menace offensive texane (13.7 points) et le second rebondeur (6.8 prises). A 32 ans, il s’agit même de sa meilleure moyenne aux rebonds, preuve s’il en est de l’évolution de son jeu plus près du cercle. Mais, l’importance de Gay ne résume pas aux statistiques. Son expérience et ses qualités de leader en font l’un des piliers du vestiaire des Spurs. Un rôle crucial confirmé par Gregg Popovich himself :
Il est un super coéquipier avec une personnalité exemplaire et doté d’un bon sens de l’humour. C’est une personne très sociable. C’est facile de vivre avec lui car il met les gens à l’aise. Pour les jeunes qui débarquent, comme Lonnie (Walker), c’est primordial d’avoir des vétérans comme lui, de pouvoir échanger, partager un repas ou juste rigoler. Et ça il le fait à merveille.
Sur l’aspect sportif, Pop ne tarit pas d’éloges non plus sur Rudy Gay. Dans une interview proposée par Tom Orsborn du San Antonio Express-News, le coach des Spurs souligne les efforts d’adaptation de son joueur et aimerait le conserver la saison prochaine :
Rudy est un scoreur. C’est quelqu’un qui change le cours du jeu. Et il n’a jamais été aussi fort au rebond et présent en défense, pourtant cela n’a jamais été son fort. Mais, il en a saisi l’importance et il ne cesse de s’améliorer chaque saison. Donc, bien sûr qu’on espère pouvoir trouver la solution pour qu’il reste ici.
Dans l’environnement très familial de la franchise, Gay semble également s’épanouir. Un terrain d’entente mutuel s’est mis en place depuis son arrivée dans le Texas. L’ailier des Spurs a apprécié son rôle cette saison dans une équipe qui n’était pas attendue, mais qui a déjoué beaucoup de pronostics :
Nous avons eu beaucoup de nouveaux joueurs et nous avons souvent joué dans l’adversité : les médias ont dit que nous ne ferions pas les playoffs. Nous avons tout donné et cela nous a forcé à devenir une équipe unie.