Oladipo, à fond la forme

Oladipo, à fond la forme

Victor Oladipo - Orlando Magic
Crédit photo : Getty Images

Le Magic limite la casse à l'aide d'un Super Victor, sur lequel il n'aurait pas parié un euro (vous l'avez ?).

Le Magic pouvait craindre le pire en l'absence de Nikola Vucevic. Son franchise player a manqué les neuf derniers matchs à la suite d'une blessure, et il semblerait que son retour ne soit pas aussi proche qu'espéré. Cela ne pouvait pas tomber plus mal pour l'équipe floridienne, qui espérait rester à la lutte pour une place en playoffs malgré un mois de février catastrophique (1-12). Le calendrier corsé n'arrangeait rien: affronter Golden State, Portland, Charlotte, Cleveland, Toronto et Boston en l'espace de deux semaines avait de quoi faire peur.

 

Et pourtant, malgré un bilan mitigé sur la série (2-7, et aucune victoire face à une équipe de standing) le Magic a souvent lutté à armes égales face aux meilleurs. Parmi les sept défaites, on constate que six ont comporté un écart final de moins de dix points. La faute en partie à un Victor Oladipo insaisissable : 24 points, 5 rebonds, 4 passes, 2 interceptions pour 55% de réussite aux tirs dans la période. Saignant en pénétration, il a également témoigné d'une belle adresse à mi-distance, et surtout à 3 points (41%), montrant une régularité qui lui manque clairement pour passer un cap. On retiendra surtout son récital face à Cleveland, avec 45 points à 16/22 face aux coéquipiers de LeBron James. La clé semble résider dans l'absence de Vucevic: Jason Smith et Ersan Ilyasova, qui récupèrent la majorité du temps de jeu, sont d'excellents shooteurs et permettent au Magic d'espacer le jeu et d'étirer les défenses. L'équipe est forcée d'accélérer le jeu et de faire circuler la balle pour trouver des bons tirs, au lieu de tomber dans la facilité en servant son pivot monténégrin au poste. De quoi permettre au second choix de la draft 2011 d'exprimer pleinement son potentiel, exploitant au mieux ses qualités physiques pour attaquer le cercle. Sous la houlette de l'ancien Hoosier, Orlando a pratiqué un jeu solide et attrayant, basé sur le pace & space très à la mode aujourd'hui, ce qui lui permet de tirer le maximum de son effectif.

 

Cette saison, comme la saison dernière, Oladipo a posé ses meilleures marques en carrière au shoot, à 3 points et aux lancers francs. Une progression notable, et prometteuse en vue de l'an prochain. Car avec l'explosion d'Aaron Gordon, le retour de Vucevic, les jeunes Elfrid Payton et Mario Hezonja ou encore notre Evan Fournier national, plus un espace monumental pour recruter des agents libres, il se pourrait que la saison 2016-2017 soit enfin celle qui lance le Magic nouvelle génération. Enfin, c'est déjà ce qu'on dit depuis quelques années...

 

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