Entretien avec Will Mbiakop, suite et fin

Entretien avec Will Mbiakop, suite et fin

(Pour voir la première partie de l'interview, cliquez ici)

Inside Basket : Que signifie AMW ?


Will Mbiakop : Ca je ne peux pas vous dire, c’est un petit secret, personne ne le sait (rires). C’est souvent demandé d’ailleurs.

Vous êtes passionné de basket, êtes-vous passionné par d’autres sports ?

Oui, oui j’aime le sport en général. Le sport a une puissance qui dépasse le cadre uniquement sportif, si ce que je raconte est compréhensible… Le sport a une valeur forte en termes d’ouverture d’esprit, il permet notamment de rassembler les gens et la population, de casser des barrières, d’éduquer, de procurer de la joie et de la tristesse. Le sport peut être un outil ou une école de la vie, il créé des émotions et çela peut même créer des déclics que peu d’autres éléments peuvent procurer.

Pensez-vous organiser le même type d’évènements avec d’autres sports ?

Alors, c’est une bonne idée mais il est essentiel, lorsque l’on fait des choses, d’être compétent et crédible dans ce que l’on fait. Moi aujourd’hui, j’aime plein d’autres sports mais je ne pense pas avoir la crédibilité et la compétence de le faire. Par exemple, vous voyez (l’entretien s’est déroulé à Pierre de Coubertin et en face de nous l’équipe de handball du PSG s’entrainait), mon premier sport était le handball et j’étais plus fort en handball qu’en basket, malgré cela je ne pense pas que j’aurais la capacité de faire ça dans d’autres sports. Aujourd’hui, je suis au basket car j’adore ce jeu, c’est un grand sport, on peut aller dans n’importe quel pays, on prend une balle ; on peut être 50 ; on se comprend sans parler la même langue.

L’eurojam a-t-il été un succès cette saison ?

Oui bien sûr jusque-là, ça a été un grand succès, on touche du bois, j’espère qu’il n’y aura pas de blessures et que tout se passera bien… (rires). Vendredi (16/08)et Samedi(17/08), ça été très fort avec des matchs de très haut niveau avec des prolongations, des matchs qui se sont joués dans le money-time. On a une belle couverture médiatique avec vous, Mondial Basket, et même France 3 qui est venu faire un super reportage il y a quelques jours. On est donc très content mais je pense qu’il y a encore une belle marge de progression et que l’on est juste au début.

Travaillez-vous avec la Fédération Française de Basket-Ball ?

Non pas du tout. On n’a pas de soutien de la fédé, ce qui est dommage mais bon c’est pas grave.

Vous savez pourquoi ?

Je pense aussi que la Fédération a aussi une belle marge de progression devant et j’espère qu’elle en est consciente...

Mais pourtant, l’AMW et la FFB ne sont pas incompatibles, au contraire ?

Absolument mais c’est la faiblesse qu’on a dans notre pays et notamment dans le basket. Je pense que lorsque les acteurs officiels du basket comprendront ou du moins seront dans une démarche complète d’aider et de soutenir toutes les initiatives, tels quels soit, pas que les miennes, pour faire en sorte que notre sport soit grand et bien là nous y arriverons. On doit encore beaucoup progressé la-dessus, je parle de la Fédé mais aussi des autres acteurs du Basket. Si on est cinq personnes à organiser des évènements, normalement les cinq doivent se parler, s’entraider, développer une synergie entre eux. Par exemple, si on commande des tee-shirts, ce n’est pas la même chose si on en commande dix mille que si on en commande cent.

Donc s’assembler pour améliorer l’efficacité de ces évènements ?

Tout à fait et se renvoyer la balle sur certains aspects. Je pense que ça, on ne sait pas le faire et ce serait intéressant qu’un jour, on puisse être dans cette démarche-là. Donc non, je n’ai pas de soutien de la fédé, cela fait 10 ans que c’est comme ça, ce n’est pas grave. On croise les doigts pour que dix ans on soit encore là.

Peut-être que vous êtes plus libre aussi du fait de ne pas être associer à la Fédération ?

Oui mais je pense que si on travaille intelligemment avec tout le monde, on est plus forts. C’est mieux d’être fort ensemble.

Tous nos remerciements à Will Mbiakop qui nous a accordés vingt bonnes minutes de son temps pour cet entretien.

Propos recueillis par Laurie Lepan et Philippe Soulé-Limendoux