Mason Plumlee, l'autre intérieur des Nuggets

Mason Plumlee, l'autre intérieur des Nuggets

Mason Plumlee - Denver Nuggets

On parle beaucoup de l’équipe de Denver cette saison, mais un joueur parait sous-estimé dans le Colorado. Prenons quelques lignes pour souligner l’impact de Mason Plumlee sur l’équipe des Nuggets.

Cette saison, les Nuggets impressionnent. Non seulement parce qu’ils pointent à la deuxième place du classement de l’Ouest, mais aussi parce que l’équipe est actuellement la troisième meilleure défense de NBA avec seulement 104,5 points encaissés par match. Pour une franchise qui culturellement a toujours été tournée vers l’attaque, et dont le franchise player Nikola Jokic maitrise l’art de la passe à la perfection, cette nouvelle tendance des hommes de Mike Malone en surprend plus d’un.

 

Si les Nuggets maintiennent leur niveau tout au long de la saison, on entendra de plus en plus parler de Jokic ou de Malone dans les discussions respectives du MVP et du COY. Mais il y a un homme dont on entend beaucoup moins parler dans cet effectif mais qui mériterait un peu plus de lumière, c’est Mason Plumlee. Le joueur de 28 ans ne figurera pas dans la discussion du meilleur défenseur de l’année, mais il faut parler du travail défensif fourni par le joueur de 28 ans pour faire de Denver la troisième défense de NBA. Il semble avoir totalement assumé son rôle au sein des Nuggets et fait tout le travail de l’ombre dans la raquette de Denver.

 

Pourtant, d’un point de vue statistique, Plumlee ne prend que 4,3 rebonds défensifs, 1 contre et 0,8 interception par match. On est loin des plus gros standards de la ligue dans le domaine. Mais il y a une stat qui, certes ne veut pas tout dire, mais qui quand même ne trompe pas dans son cas. Lorsque Plumlee est sur le banc, les Nuggets encaissent 3,1 points de plus pour 100 possessions. Ça peut paraitre peu, mais dites-vous qu’un Kawhi Leonard par exemple n’a un différentiel que de 2,1 points dans ce domaine.

 

De par sa mobilité et sa taille, il arrive très bien à switcher sur les pick & roll avant de revenir très vite sur son joueur dans la raquette, les rotations de ses coéquipiers assurant le reste. Une capacité que l’on sous-estime beaucoup chez lui, c’est son placement et sa capacité à toujours rester entre son joueur direct et le ballon. Cette dissuasion sur la ligne de passe le permet d’être un peu moins collé à son joueur et lui donne souvent l’occasion d’apporter son aide défensive sur certains coéquipiers. Il arrive également à très bien rester sur ses appuis lorsqu’il défend sur les ailiers ce qui, combiné à sa taille et sa vitesse, lui offre un bel avantage sur son adversaire direct.

 

 

Pour illustrer ces propos, regardez la vidéo ci-dessus. Lorsqu’Aron Baynes est sur le terrain, Plumlee n’est quasi jamais collé à lui mais s'assure d'être sur la ligne d'une possible passe. Sur ce match, Plumlee avait donc choisi son poison : il préfère voir Baynes prendre quelques tirs de loin et apporter son aide dans la raquette plutôt que l’inverse. Et ça a marché, puisqu'à chaque fois on voit Plumlee venir doubler sur les pénétrations des Celtics. Sur toutes ces occasions Plumlee ne contre pas, ça ne se voit donc pas sur les statistiques, mais il n'en est pas moins important. Notez également lorsqu’il défend sur Al Horford. Dans cette situation il est beaucoup plus amené à aller au large pour le gêner au tir, mais ça ne l’empêche pas de se montrer agressif sur les écrans pour ralentir le porteur de balle, permettant de couper la dynamique de l’attaque.

 

Donc certes, Plumlee ne joue pas assez, n’a pas les statistiques pour être considéré dans la discussion des meilleurs défenseurs de la ligue. Mais son boulot mérite malgré tout qu’on lui accorde sa part d’importance dans la superbe défense qu’est devenue Denver.