Coupé par les Hornets le 8 février dernier, Marvin Williams s'était engagé les jours suivants avec les Bucks dans l'espoir de remporter une bague qui manque à son palmarès. Au final, il n'en sera rien. Après l'élimination face au Heat, Williams termine sa campagne de playoffs sur un échec et des statistiques assez banales : 5.5 points et 4.8 rebonds en 17 minutes. Dans la foulée, le vétéran de 34 ans n'a pas tergiversé et annoncé son retrait des parquets. Champion universitaire avec les Tar Hells de North Carolina en 2005, il n'a passé qu'une seule saison sur le campus avant de s'inscrire à la draft. A 19 ans son potentiel athlétique est intriguant et les Hawks le sélectionnent à la deuxième position, faisant l'impasse sur les futurs All Stars Deron Williams et Chris Paul. Un choix qui sera critiqué par la suite, tant Marvin Williams ne concrétisera jamais réellement son potentiel.
Certes, l'ailier se pose comme un solide role player à Atlanta mais avec un plafond limité. Sur ses sept saisons passés en Georgie, Williams tourne à 11.5 points, 5.3 rebonds et 1.3 assist avec un pic en carrière en 2008 à 14.8 points. En 2012, les Hawks finissent par l'échanger à UTah contre Devin Harris. C'est à Salt Lake City qu'il transforme quelque peu son jeu pour devenir un stretch four, un intérieur capable de shooter de loin pour écarter le jeu. Une mutation réussie qui va lui permettre de durer dans la Ligue. En 2014, il s'engage à Charlotte, où il devient titulaire sur le poste 4. Respecté dans le vestiaire pour son professionnalisme, il se pose comme l'un des cadres des Hornets version Kemba Walker. La reconstruction amorcée par la franchise cette saison lui aura été fatale et Williams a préféré raccrocher définitivement ses baskets après 15 années passées dans la Ligue et un total de 1072 matches. Une longévité qui force le respect, beaucoup plus que ses statistiques en carrière : 10.2 points, 5.2 rebonds et 1.3 assist.