L’info relayée notamment par Sports Illustrated a fait l’effet d’une bombe, hier chez les fans des Toronto Raptors. Mais faut-il être surpris ? Masaï Ujiri et le front office de la franchise canadienne ont démontré l’été dernier qu’ils ne feraient pas de sentiment pour améliorer l’équipe, quitte à se séparer de leurs joueurs emblématiques. Il n'était donc au final que très peu surprenant d’apprendre que les Raptors auraient proposé Kyle Lowry et Jonas Valanciunas aux Grizzlies en échange de Mike Conley et Marc Gasol. Si l’offre aurait finalement été refusée - Memphis préférant recevoir un jeune joueur d’avenir comme OG Anunoby dans le deal – le fait est que le meneur de jeu a semble-t-il bien été inclus dans une proposition d’échange. Si contrairement à ce que disait SI, Lowry a affirmé ne pas avoir été mis au courant, il est tout de même conscient de la possibilité que cela se produise comme il l’a confié à ESPN.
Je pense qu’ils prennent des décisions pour eux-mêmes et qu’ils vont faire ce qui est le mieux pour eux. Je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit que je puisse faire (pour changer ça). Vous voyez ce que je veux dire ? Je pense que c’est comme ça qu’ils fonctionnent et qu’ils agissent. Ils font des changements et ils font ces changements pour le bien de l’organisation. S’ils font quelque chose, c’est qu’ils auront pensé que c’est la meilleure chose à faire pour l’organisation. […]
Non ils ne m’ont pas appelé. Me rassurer serait bien mais en fin de compte, ils n’ont pas à m’appeler. Mon job en tant que joueur, c’est d’être là et de faire mon travail. S’ils veulent m’appeler, ce serait génial, s’ils ne le font pas, je comprends.
Malgré l’épisode DeMar DeRozan, appelé au beau milieu de la nuit pour lui annoncer son trade alors que la franchise lui avait assuré auparavant qu’on comptait sur lui, Lowry garde foi en l’intégrité de ses dirigeants. Au moins dans son discours…
C’est un business, je sais que ça fait cliché mais s’ils voulaient m’appeler, ils le feraient. Je suis ici depuis six ans, j’ai donné beaucoup à cette organisation. Je suis sûr que s’ils voulaient me transférer ils me diraient « Hey Kyle, voici ce qui est sur la table ».
Interrogé sur le sujet par notre confrère de The Athletic TO, Blake Murphy, KLow a rappelé son désir de rester à Toronto. Ce n’est, en tout cas, certainement pas lui qui a demandé à partir.
Personnellement, je veux être à Toronto. Je n’ai jamais demandé à être transféré. Mon but est de gagner un titre ici et c’est ce que je veux faire. J’ai entendu les rumeurs telles qu’elles sont. Je suis sûr que si quelque chose devait arriver, les dirigeants m’appelleraient et me tiendraient au courant de ce qui est en train de se faire. C’est une chose à laquelle je suis sûr, nous avons une relation suffisamment bonne pour se dire les choses.
Au sujet de cette relation avec Masaï Ujiri, Kyle a clarifié les choses après ses propos auprès de Rachel Nicholson d’ESPN en décembre dernier. Il avait déclaré que Masaï était le Président des Opérations basket et que c’était tout. Il venait pour faire son travail et c’était tout. En cherchant peut-être à trop interpréter ses propos, on y avait vu à l’époque une sorte de tension entre les deux hommes, mais Lowry, dont la personnalité peut être parfois difficile à cerner, a rappelé que c’est sa façon d’être et qu’il a toujours eu cette relation avec sa direction.
C’est la vérité. En fin de compte, je n’ai rien dit qui était faux. C’est comme ça que je vois les choses. La relation a toujours été la même depuis que je suis arrivé ici. Il y a quelques années, il m’a challengé de devenir un joueur meilleur… Nous n’avons jamais fait « copain-copain », je garde une cercle restreint, c’est comme ça que je fonctionne, que j’agis. Pour moi, je suis resté sur la même ligne.
Si le meneur de jeu a tenu à rappeler qu’il voulait rester à Toronto pour y gagner un titre, c’est qu’il croit en son équipe et son potentiel.
Nous avons un très bon groupe. Je pense que nous avons juste eu tellement de blessures ci et là, ça a été difficile. Mais je pense que nous savons tous ce que nous voulons et quel est notre but à la fin.
Je pense que nous avons beaucoup de talent. Une fois que nous serons tous de retour en bonne santé, nous serons une équipe dominante. Je crois que nous avons montré au début de la saison ce que nous pouvons faire. Nous devons continuer à progresser et être en bonne santé. C’est la chose la plus importante. Être en bonne santé et tous sur la même page.
Mike Laviolle, à Toronto.