Pour atteindre pareil record, rien ne doit être laissé au hasard. Les Sixers ont commencé la saison sur les chapeaux de roues avec une série impressionnante de 18 défaites. Dès lors, ils prenaient une longueur d'avance sur les autres franchises avides de tanking. Après le râle des hautes instances de la Ligue, Philly s'est vu contraint de réagir, notamment en consolidant son back office avec les arrivées conjuguées de Mike d'Antoni et Jerry Colangelo. Le recrutement d'Ish Smith va également apporter une ébauche de réaction. Au All Star Break, les hommes de Brett Brown atteignaient les 8 victoires et pouvaient espérer en décrocher autant avant la fin de saison. Mais depuis mars, la morosité est de retour en Pennsylvanie avec d'une seule victoire lors des 20 derniers matchs. Le tableau des pires bilans de l'histoire de la NBA permet de situer le niveau de détresse des Sixers cette saison.
Si les défunts Bobcats pointent tout en haut du classement, cette première place est relative, la saison 2012 étant tronquée du fait d'un lock-out. Les 76ers version 2015-2016 sont donc en course pour égaler leur propre record établi lors de l'exercice 1973. Phila réinvente des nouvelles manières de perdre. Les blow-out succèdent aux défaites improbables sur le fil du rasoir. Comme samedi à Portland où C.J. McCollum inscrit le shoot de la gagne à 7 secondes à la fin. Le scénario est encore plus cruel mercredi à Denver où Emmanuel Mudiay transforme un buzzer beater Ave Maria du milieu du terrain.
Les blessures viennent, en plus, apporter leur écot à cette lente descente aux enfers. Récemment, c'est l'artilleur Robert Covington qui sortait sur un civière suite à un coup de pied en plein visage... de son propre coéquipier Jerami Grant. Mi mars, c'est au tour de Jahlil Okafor, l'homme qui devait redresser la franchise, de déclarer forfait pour la fin de saison avec une déchirure au ménisque. Il reste désormais 8 rencontres aux Sixers pour échapper à ce triste record. La réception début avril des Knicks et des Pelicans sera certainement déterminante. Mais, le bilan des 76ers devrait, quand même, rentrer dans le Top 10 des bonnets d'ânes de l'Histoire.