Les Celtics en mode dégonflés

Les Celtics en mode dégonflés

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Brad Stevens dépité !

Difficile d'affirmer que les Celtics sortent améliorés de la Free Agency qui s'achève. La franchise semble en effet engluée dans la médiocrité et incapable de briller à nouveau.

Malgré de l'espace financier, Boston n'attire pas. Ainsi, les Celtics viennent de rater Kevin Love et Tobias Harris. Pire, certains gros poissons de la free agency n'ont même pas daigné rencontrer les dirigeants de la franchise (LaMarcus Aldridge). Alors, pour faire face à cette disette, les Celtics ont d'engagé des joueurs avec des contrats non-garantis pour 2017, comme nombre de formation. Histoire de ne pas risquer la famine car la cuvée des joueurs libres 2017 s'annonce riche. Très riche. En attendant, Boston se terre pour cacher sa honte car Danny Ainge, Brad Stevens et leurs acolytes échouent à refaire rugir le Grand Garden.

 

  • Embouteillage

 

Recrue phare de l'été, Amir Johnson vient de passer 6 saisons aux Raptors sans que la franchise ne tente de le retenir. Troublant... Et, le joueur, une glu défensive, vient de s'engager pour 2 saisons (la seconde étant non-garantie) et pour 24 millions de dollars. Les Raptors préférant investir eux sur DeMarre Carroll et Corey Joseph. Comme dit plus haut, le spectre de 2016-2017 plane alors que le Salary Cap va augmenter de manière significative. Johnson n'est pas un joueur flashy, mais plutôt un besogneux qui va faire le sale boulot. Au rugby, il porterait le strap aux oreilles des secondes lignes. Au foot, il serait Francis Llacer ou Eric Di Meco, des aboyeurs capables de donner leur corps pour la science. Sortant d'une saison à 9,3 points et 6,1 rebonds, Danny Ainge ne se tarit pourtant pas d'éloge sur son compte. Ainge prend Johnson pour une star qu'il n'est pas ! Ainsi, il déclare au Boston Herald :

 

"Amir va nous aider à gagner. Il fait tout comme joueur : shooter, passer, défendre, prendre des rebonds, contrer. Ce joueur est le gars qu'il nous fallait."

 

Même chose pour Jerebko avec un contrat de 10 millions. Arrivée de Detroit en Février, le Suédois tourne à 7 points et 5 rebonds en 29 rencontres depuis son arrivée. C'est un joueur du type Johnson, un bon défenseur capable de faire bien beaucoup de choses mais très bien rien ! Autre renfort moyen dans la peinture, David Lee ce qui fait dire que l'on se trouve dans la raquette du Massachusetts comme au Péage d'Angers un 14 juillet : embouteillé. Jugez par vous même, pour deux postes on trouve dans le même véhicule des passagers moyens comme Johnson, Jerebko, Lee, Tyler Zeller, Kelly Olynyk et Jared Sullinger.

 

  • Patinage

 

 

Avery Bradley risque d' être nommé capitaine de la formation nous annonce le Boston Herald. Ce poste sous entend une certaine confiance de l'organisation mais pourtant Ainge vient d'effectuer des moves complètement contradictoires en draftant Terry Rozier, R.J. Hunter et Marcus Thornton. Ces trois là jouent au poste de Bradley ! Interrogé, il ne botte pas en touche :

 

"Je sais que les gens vont dire que 'mais pourquoi ont t-ils drafté des Guards ? Mais je ne m'en occupe pas."

 

Danny Ainge a précisé ces dernières années que le nom à l'arrière du jersey signifie beaucoup moins que l'avenir. Mais le GM sait également que l'on voit très vite si une équipe fonctionne. Or Boston patine. Flash Back. A l'été 2007, le Big 3 (Paul Pierce, Ray Allen et Kevin Garnett) signe à Boston. Pour leur premier match, ils collent 20 points aux Wizards le 2 Novembre (103-83). Et là, la planète basket se dit qu'il se passe réellement quelque chose à Boston. Ces gars là, sont des besogneux en plus d'être talentueux. Et après avoir envoyé dehors, Atlanta et Cleveland de LeBron James en 7 rencontres, ils font revenir Boston en NBA Finals 21 ans après Larry Bird. Mais là, comment passer un tour de playoff  avec un 5 Majeur constitué de Marcus Smart - Averey Bradley - Evan Turner - Amir Johnson et Tyler Zeller ? Ainge aura beau parler de nom à l'arrière du maillot, il sait que Boston ne reverdira qu'avec un patronyme capable de faire briller sa franchise de coeur. Boston ne connaît qu'un sélectionné parmi les 34 joueurs que compte Team USA, et c'est le papy Lee... inquiétant !

 

  • Bricolage

 

Alors faute de mieux, Boston adopte la positive attitude quand même pour retourner en playoff, objectif minimum. Hier, l'équipe a ainsi enrôlé Perry Jones III contre un second tour de draft. Effectivement, Jones ne changera pas le visage de la franchise, mais il va apporter encore un peu plus de consistance. L'équipe est encore la gagnante involontaire du revirement de situation de DeAndre Jordan. En effet, les Celtics possèdent le premier tour de Draft 2016 des Mavs (Top 7 protected jusqu'en 2020 et Unprotected en 2021) dans le cadre du trade de Rajon Rondo. Sans Jordan, les Mavs risquent de se classer entre les places 6 et 10 à l'Ouest ce qui laisse à penser que Boston va récupérer un bon premier tour (entre le choix 10 et 15) ce qui est beaucoup mieux qu'une fin de premier tour. Mieux, Mark Cuban parle de Tanking ... On peut envisager un retour sur investissement gagnant en 2021. Enfin, à la Summer League de Salt Lake, le rookie Terry Rozier issu de la fac de Louisville a mangé tout cru les Sixers avec 22 points, 5 assists et une présence incroyable en défense. Ses compagnons de fortune ne sont pas non plus en reste puisque RJ Hunter score 21 points et le second tour et Power Forward de LSU Jordan Mickey 16. Plus tôt, Rozier faisait plier les Spurs... mais pas de fanfaronnade. Contexte oblige, Boston se doit d'être discret.