La course au tanking a commencé

La course au tanking a commencé

Philadelphie 76ers - Los Angeles Lakers - Phoenix Suns
Crédit photo : USA Today Sports

La saison régulière entame son dernier quart, l'occasion de faire un point sur les équipes qui n'ont plus qu'en point de mire la future draft et qui lorgnent déjà sur un Ben Simmons ou un Brandon Ingram.

  • Philadelphie 76ers (8 victoires – 52 défaites)

 

Sam Hinkie pensait certainement avoir cassé la concurrence dans cette course à l'échalote. Après 18 défaites d'affilée pour commencer la saison, les Sixers prenaient une bonne longueur d'avance pour la cuillère de bois. Mais l'arrivée de Ish Smith fin décembre a redonné du peps à Philly qui manquait cruellement d'un vrai meneur pour abreuver de ballons les deux intérieurs, Nerlens Noel et Jahlil Okafor. De plus, en s'attachant les services de Jerry Colangelo et Mike d'Antoni, la franchise donnait un peu de crédibilité au projet. Mais, depuis février, l'effectif est retombé dans ses travers avec un bilan de 1 victoire pour 9 défaites sur les 10 derniers matchs. La question de la cohabitation Noel-Okafor est plus que jamais d'actualité. La trade-deadline a été un échec cruel avec la perte du prospect Jakarr Sampson et l'absence d'un scoreur fiable à l'aile se fait, plus que jamais ressentir. Sauf sursaut d'orgueil, Phila a toutes les cartes en main pour s'adjuger le bonnet d'âne de la Ligue.

 

  • Los Angeles Lakers (12 victoires – 49 défaites)

 

Le bizutage des jeunes pousses des Lakers pose réellement question : en critiquant ouvertement dans les médias et en punissant sur le banc, les prospects de l'effectif, Byron Scott a-t-il sciemment mené une opération tanking ? Ainsi, D'Angelo Russell, Julius Randle et dans une moindre mesure Larry Nance Jr ont souvent fait les frais des choix tactiques de leur coach. Pris en otage par la tournée d'adieu de Kobe Bryant, ces jeunes ont été brimé dans leur développement, alors que des Nick Young ou Lou Williams avaient carte blanche pour sortir la sulfateuse. Après le All Star Break, Byron Scott a décidé de donner plus de temps de jeu à D'Angelo Russell notamment. Ce dernier cumule depuis cette pause : 19,1 points et 4,5 passes. Mais, le mal est fait, les Lakers trainent au fin fond de la Conférence Ouest et la famille Buss rêve, tous les soirs, de voir un certain Ben Simmons porter l'uniforme jaune.

 

  • Phoenix Suns (15 victoires – 45 défaites)

 

La franchise de l'Arizona ne s'attendait certainement pas en début de saison à se joindre dans cette drôle de course. Fin novembre, les Suns affichaient encore un bilan équilibré et se mêlaient à la lutte âpre des playoffs. Mais, le forfait d'Eric Bledsoe a provoqué la chute de l'équipe. Sans son leader offensif, l'attaque s'est enrayée. Pour ne rien arranger, les blessures ont continué à s'acharner sur l'effectif : Brandon Knight, T.J. Warren, Tyson Chandler... Conséquence, le coach Jeff Hornacek est licencié et le projet, construit vitesse grand V depuis deux ans, prend du plomb dans l'aile. Le back office décide de faire table rase en transférant sa tête de turc Markieff Morris à Washington puis en se séparant du colis retour, Khris Humphries. Désormais, les clés de la franchise sont entre les mains de Devin Booker, 19 ans, mais déjà une sacré vista de shooteur d'élite. Avec l'effectif actuel, les Suns ne devraient logiquement plus connaître beaucoup de succès et obtenir un haut choix de draft.

 

A noter que Brooklyn aurait pu rejoindre ce tiercé gagnant perdant, mais les Nets ne disposent pas de leur choix lors de la prochaine loterie, celui-ci revenant aux Celtics. Boston est donc en position de jouer les playoffs, tout en obtenant un ticket intéressant lors de la prochaine draft. Un cas de figure unique depuis les Los Angeles Lakers en 1979 qui terminaient 3ème de la conférence Ouest tout en sélectionnant un certain Magic Johnson en premier choix.