Preview : Houston, un prétendant qui dérange !

Preview : Houston, un prétendant qui dérange !

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À partir du 19 avril, certaines franchises seront en mission. Les Playoffs démarreront et ce sera le début de saison pour de nombreuses équipes. Car si les Bobcats et les Mavs sont heureux de retrouver les phases finales, d'autres franchises attendent ce jour depuis un an avec une seule idée en tête : le titre de champion. En effet, malgré 16 équipes participant aux Playoffs et donc potentiellement 16 vainqueurs différents, toutes n'ont pas le même statut. Et nous ne parlons pas de favoris. Mais de concurrents et de prétendants. Le premier décrit une franchise dont l'objectif sera d'aller le plus loin possible dans la compétition, tandis que l'autre représente celles dont un autre résultat que la victoire finale serait synonyme d'échec. Profitant des duels du premier tour des Playoffs, la rédaction d'ISB débat de ces statuts et délivre son verdict. Alors, Houston... Concurrent ou prétendant ?

  • Ce qu'il faut savoir sur Houston

Bilan :  54V - 27D (à l'heure où nous écrivons)
Classement : 4e
Joueurs clés : James Harden, Dwight Howard, Chandler Parsons, Patrick Beverley, Jeremy Lin, Terrence Jones
Stats clés : 26,5 trois points tirés en moyenne par match, personne ne fait mieux. 2e attaque de la NBA. 

  • Un prétendant qui a de la gueule !

Sunkidd : Houston prétend au titre plus que jamais cette saison. D’ailleurs, la franchise n’a jamais eu une équipe comme celle-là depuis l’ère Hakeem Olajuwon. Et puis soyons crédible. Sans le titre, personne ne s’imagine qu’un Rocket, quel qu’il soit, puisse venir en conférence de presse en affirmant que la saison est une réussite et ce même si c’est un discours après une finale de conférence perdue. Depuis la signature de Dwight Howard à l’intersaison, le trophée Larry  O’Brien est devenu un leitmotiv. Le pivot est prévu pour être l’Homme qui doit mener la franchise vers les Finales et impossible de s’imaginer le contraire.


Côté effectif, deux adjectifs pour qualifier les Rockets : complets et talentueux. À la mène, Patrick Beverley est une teigne en défense. Jeremy Lin est plus qu’un remplaçant. Si Lin a plus besoin de la gonfle, Beverley lui pas du tout et en cela, il est parfait pour James Harden la star de l’équipe qui n’est jamais aussi fort que balle en main. Si Harden met dedans à 3 points, le sosie black du chanteur de Capital Cities pourra entonner « Safe and Sound » à ses adversaires. Chandler Parsons à l’aile soutenu par Jordan Hamilton ou Omri Casspi reste un bon joueur, fiable à 3 points.  Un Dan Majerle pas encore mur et ce faisant, il ne permet pas à l’équipe adverse de faire l’impasse sur lui.


Terrence Jones, dans la raquette, est le point faible de l’équipe pour deux raisons. Il prend des fautes trop rapidement et shoote ses lancers-francs comme ma grand-mère réparerait la cuvette des chiottes. Après nous n’en rajouterons pas sur D-12 sur qui vous savez presque tout. Et nous vous passons l’anecdote sur la couture / mon grand-père / Howard et les lancers –francs... Omer Asik est comme Lin une alternative plus que valable pour lui. Donatas Motiejunas a une bonne petite patte dans les corners derrière l’arc. Pour toutes ces raisons, à part les Clippers contre qui ils peinent, à l’Ouest personne n’est plus fort que Houston. Même pas San Antonio, sweepé cette année par les hommes de Kevin Mac Hale.

 

  • Un faux prétendant

Antoine Abela : Les Rockets peuvent avoir les ambitions qu'ils veulent mais dans les faits ce ne sont pas des prétendants au titre, mais de simple concurrents en pleine maturation. Le duo Harden-Howard est loin d'être aussi dominant que le tandem Bryant-O'Neal. Le barbu est aujourd'hui le meilleur arirère de la NBA. Créateur de génie pour les autres, capables de se procurer des shoots à toutes les distances et des un-contre-un fatals, véritable bulldozer en pénétration avec énormément de toucher, Harder est aussi un excellent défenseur. Mais à Houston, il incarne intégralement le système offensif. Il dépense une énergie folle aussi bien dans la création que dans le mouvement sans ballon. Il est au coeur de chaque action. Toute cette dépense offensive nuit gravement sa défense. Il se repose d'un côté du terrain, lui qui un temps éteignait Kobe Bryant. Autres points importants, les menaces intérieures sont trop faibles. Jones et Howard sont nuls sur le pick&roll et sont incapables de servir de point fixation dans la raquette. À l'extérieur, la rotation reste très limitée, et le peu de remplaçants se résume à des shooteurs longue distance. 

  • Dwight Howard pèse-t-il vraiment ?

Sunkidd :  Tout le monde possède un avis sur Dwight Howard. Force est de constater que les déclarations, nombreuses à son sujet, sont fréquemment sujettes à jugement négatif : « Il n'est plus dominant défensivement » « En attaque, il n'a aucun mouvement » «Au lancer-francs, il est nul et pénalise son équipe » « Il a fait parti des 5 meilleurs joueurs de la NBA. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. » … Toutes ces déclarations sont d'ordre subjectives. Qu'elles soient pertinentes ou pas n'est pas l'essentiel, puisqu'elles engagent notre sensibilité. Mais pourquoi autant de mauvais sentiments ? Parce que D-12, est une star. Une vrai diva. Les seuls à susciter autant les émotions...

 

Alors pour évaluer l'impact réel du joueur, visons des critères objectifs. Des chiffres. Ainsi, accordé, au site Basketball-Reference, le coran des statistiques, Howard est classé Top 20 en NBA pour les catégories suivantes: minutes, tirs rentrés, lancers rentrés, lancers tentés, rebonds offensifs, rebonds défensifs, total rebonds, blocks, points, pourcentage de réussite aux tirs, PER, véritable taux de réussite au tirs (on enlève les tirs pris en fin de quart par exemple), rebonds après des 3 points, efficacité défensive, matchs gagnés sur des actions défensives, impact dans la victoire... Alors, on a beau aimer Joakim Noah, Roy Hibbert ou Andrew Bogut, le meilleur pivot de la Ligue, c'est encore lui. Le poids de Howard sur Houston est juste énormissime.

 

 

 

Antoine Abela : Dwight Howard est une fraude. Entre son jeu d'appuis et ses moves aussi riches que ceux d'un homme tronc, D12 n'apporte pas ce qu'il devrait pouvoir offir. Quand on sait que Houston est la meilleure équipe à trois points de la NBA, imaginez un instant si Howard était capable d'attirer la défense sur lui et forcer la prise à deux. Quand on voit l'explosivité de James Harden, imaginez un instant si Howard était capable d'ouvrir sur le pick&roll pour agresser l'arceau ou prendre un petit shoot. Si Howard est à 3 mètres du panier et que les extérieurs ne peuvent pas se démarquer, la possession est morte. Défensivement, je le trouve loin d'être intelligent. Je préfèrerai le voir contester une position plutôt que tenter l'intimidation.