Warriors - Rockets : les enseignements du Game 1
Playoffs - Golden State Warriors - Houston Rockets - Stephen Curry - James Harden
Crédit photo : Houston Chronicle
Klay Thompson n'aura pas totalement contrôlé James Harden, mais les Warriors ont pris le dessus sur les Rockets.

Warriors - Rockets : les enseignements du Game 1

Les Warriors de Golden State ont pris le dessus sur les Rockets de Houston lors du Game 1 des Finales de la Conférence Ouest grâce notamment à un grand Stephen Curry. Beaucoup d'enseignements sont à tirer de ce Game 1. Inside Basket tire son bilan.

  • Stephen Curry inarrêtable

Stephen Curry - Golden State Warriors


Le MVP est dans la place ! Stephen Curry réalise de très bons Playoffs (28,7 points à 45% aux shoots dont 42,3% à 3 points) et continue sur sa lancée. Dans ce Game 1, il porte les Warriors à bout de bras avec 34 points, à 13/22 aux shoots, dont 6/11 à 3 points. Il a ainsi pu faire oublier le match plutôt discret de son Splash Brother Klay Thompson qui n’inscrit que 15 points à 1/7 à 3 points.


Du côté des Rockets, cette performance fait regretter l’absence de Patrick Beverley. Véritable chien de chasse, il est certainement le seul meneur de l’effectif texan à pouvoir défendre sur le meneur californien. Jason Terry (37 ans) et Pablo Prigioni (38 ans) se font vieux et manquent clairement de vivacité face à la fougue de Curry.


Quelle serait la solution ? Une défense en zone ? Vu la réussite longue distance des Warriors (38,5% dans ces Playoffs, deuxième meilleur pourcentage derrière les Wizards), cela paraitrait suicidaire.

 

  • James Harden l’homme à tout faire

James Harden - Houston Rockets


Le vice-MVP a également tenu son rang. James Harden n’est passé pas loin du triple-double, avec 28 points, 11 rebonds et 8 passes décisives. Il a donc su être performant, tout en faisant jouer son équipe. Cela a permet à Trevor Ariza de briller également avec 20 points à 7/10. Mais il aura été le seul lieutenant du Beard à faire son match. Josh Smith a manqué de réussite avec 17 points mais seulement 6/16 aux shoots et le banc n’a pas eu son apport habituel.


En effet, les Texans ont le banc le plus prolifique en Playoffs des quatre finalistes de Conférence, avec 33,3 points de moyenne (sur 111,4, soit 30% des points inscrits). Hier soir, les remplaçants n’ont pas été à la hauteur avec seulement 27 des 106 points inscrits par les Rockets (soit 25%).


Il va donc trouver d’autres solutions pour soutenir Harden. En effet, à force de prendre la mène et de devoir défendre sur Stephen Curry ou Klay Thompson lorsque Terry et Prigioni sont sur le banc, il se fatiguera, aura moins de lucidité et compliquera ses prises de décision. Cela se ressentira sur son pourcentage de réussite.

 

  • L’apport du banc des Warriors


Contrairement aux Rockets, le banc des Warriors n’avait pas encore fait la différence lors de ces Playoffs. Jusque-là, il ne représentait que 23,1 des 102,2 points inscrits par les Californiens (soit 23%).


Lors de la série précédente contre Memphis, le banc n’a inscrit que 25,5 points de moyenne, ne dépassant les 30 points qu’au Game 6, avec 32 points.


Hier soir, la donne a changé. Grâce notamment à la bonne performance de Shaun Livingston (18 points, à 6/8 aux shoots), les remplaçants ont inscrit 34 des 110 points de Golden State (soit 31%).
Le danger peut donc venir de toute part et Steve Kerr a prouvé qu’il savait faire les bons choix en termes de coaching.

 

  • Un small-ball décisif

Steve Kerr - Golden State Warriors


Dwight Howard a manqué d’impact dans ce Game 1. D’abord diminué, puis sorti du fait de douleurs récurrentes au genou, il a ainsi contraint Kevin McHale à jouer en small-ball. Cela avait plutôt réussi aux Rockets en saison régulière, en l’absence du Big Man pendant trois mois.


Mais cette fois-ci, Steve Kerr a répondu à cela en jouant également en small-ball. Andrew Bogut n’a passé que 16 minutes sur le parquet, laissant le rôle de pivot à Draymond Green. Shaun Livingston est ainsi sorti du banc pour évoluer en électron libre autour de lui.


L’avance de 16 points acquis au deuxième quart-temps a alors fondu comme neige au soleil et le pari de Steve Kerr s’est avéré gagnant. Ce duel tactique permettra-t-il au coach rookie de remporter la série ?

 

  • Le manque d’expérience des Warriors


Dans l’effectif des Warriors, aucun joueur n’a encore disputé de Finale NBA. Et cela risque de se ressentir dans les moments-clés, notamment en fin de match, lorsqu’il faut savoir tuer le suspense.

Hier soir, Golden State s’est fait peur dans le money-time. Après son moment de folie, où il a inscrit 7 points consécutifs, Stephen Curry a donné 11 points d’avance (108-97) aux Californiens à deux minutes de la fin du match.


Mais les Warriors ont paniqué, perdant des balles et ne rentrant plus aucun shoot. Les Rockets en ont profité pour revenir à -2 (108-106). Mais ce fut trop tard. Il faudra tout de même mieux maîtriser les fins de match du côté des hommes de Steve Kerr.


Cette saison, dans le money-time (moins de 5 points d’écart dans les 5 dernières minutes), les Warriors sont à 43% aux tirs, dont 30% à 3 points, 1,9 faute provoquée, et surtout un différentiel de seulement +2. Ils n’ont d’ailleurs connu le money-time qu’à 31 reprises cette saison. Aucune autre franchise n’a fait moins.


Les Warriors devront donc mieux maîtriser leurs fins de match lorsqu’ils creusent l’écart avant le money-time s’ils ne veulent pas connaître de mauvaise déconvenue.

 

Voilà donc nos différents enseignements après ce Game 1. La série est encore longue, et d’autres enseignements seront certainement encore à tirer après chaque confrontation. Rendez-vous dans la nuit de jeudi à vendredi pour le Game 2, toujours à l’Oracle Arena.